Mes chers concitoyens Choletais,
A tort
ou à raison,
Aujourd’hui,
certains parmi vous éprouveraient quelques difficultés
à obtenir un rendez-vous avec tel ou tel médecin hospitalier spécialiste. Récemment, il a été notamment question
du service de Cardiologie de l’hôpital
de Cholet (49).
Cet
exemple est, à mon sens, le constat d’un effritement
progressif du centre hospitalier de
Cholet. C’est aussi la matérialisation du silence. C’est également la conséquence de certaines méthodes de « communication »
en direction de la presse. Des méthodes qui tentent de vous dresser l’image d’une
« jolie carte postale »…
J’estime
que notre hôpital public a été malmené.
Cette maltraitance a débuté en 2005. Une année qui a enregistré notamment l’arrivée
d’un nouveau directeur.
A
travers un seul exemple, j’aimerais donc vous raconter une histoire. Ses
grandes étapes marquantes. Ou plutôt des faits, non exhaustifs, qui mettent en
évidence une partie des méthodes
managériales déployées par la direction (médico-administrative). Des
mécanismes qui pourraient vous expliquer la fuite des spécialistes ; ainsi que la situation budgétaire auquel notre
hôpital public est aujourd’hui confronté.
Une
histoire qui pourrait vous conduire à vous interroger sur l’utilité du tribunal administratif, notamment.
Pour
nous, « simples » citoyens Choletais, cette histoire que je me
propose de vous raconter, débute par cette annonce publiée, en 2008, dans le magazine « Choletmag ».
L’article publié nous annonce le chiffre de « plus de 37 millions
d’euros ». Une somme que l’hôpital envisage d’engager dans des
travaux. Mais, ces derniers ne concernent que deux services hospitaliers.
La
grosse part de cette somme, avoisinant les « 27 millions d’euros »
semble être réservée à la construction du nouveau pavillon « femmes-parents-enfants ».
Mon
premier « moi » est celui du citoyen. Mais, pour mon « autre
moi », celui correspondant à ma position de Pharmacien praticien
hospitalier exerçant à l’hôpital de Cholet depuis 2002, cette histoire a
concrètement débuté ce 10 décembre 2008.
Date à laquelle j’interroge le chef de service de Pédiatrie qui soutient ce
projet concernant notamment son service. Ce Pédiatre est également le Président
de la commission médicale d’établissement (CME). Cette commission est l’une des
instances les plus importantes de l’hôpital. Sa composition est définie par
voie règlementaire. Quasiment l’ensemble des professions de l’hôpital y sont
représentées. Cette CME donne notamment, et préalablement, son avis sur les
projets que l’hôpital souhaite entreprendre.
Je
vous le disais, ce 10 décembre 2008, j’interroge ce Président de la CME :
« Le procès-verbal de la CME en date
du 23 octobre 2008 ne mentionne pas
notamment les deux autres questions que je me suis permis, avec votre accord,
de poser en séance à savoir : Quel est le rapport : Dettes financières / Capacité d’autofinancement (C.A.F.)
? Pourquoi avoir effectué un
prélèvement sur le fonds de roulement ? ».
Ce
ratio « Dettes financières /
Capacité d’autofinancement (C.A.F.) » montre dans quelle mesure
la capacité d’autofinancement est suffisante pour financer le remboursement des
dettes financières. Si ce ratio est trop élevé, « l’entreprise » ne
pourra pas s’endetter davantage. D’ailleurs les banques exigent habituellement que les dettes n’excèdent pas
trois années de « C.A.F. ».
Mes
questions restent sans réponses.
Le 18 décembre 2008
Ce
projet du nouveau pavillon « femmes-parents-enfants »,
et ses « 27 millions d’euros », est soumis à l’avis de la
CME (commission médicale d’établissement). Les débats sont vifs. Il ne
recueille pas l’unanimité des médecins composant cette instance (des médecins
élus). La communauté médicale est divisée…
En
tant que membre titulaire de cette instance (élu dès le premier tour), je
prends la parole et souligne le paradoxe
avec le début de séance durant lequel des mesures
de « rationnement » ont été annoncées pour les autres services de soins de l’hôpital.
La
direction refuse ensuite de répondre
à mes trois questions suivantes : Quelle est la valeur du ratio « Dettes financières / Capacité
d’autofinancement (C.A.F.) » ? Quelle est la valeur du fonds de
roulement ? Comment comptez-vous employer ladite capacité
d’autofinancement (C.A.F.) ?
Je
poursuis en précisant que la décision d’investir et la sélection des
investissements engagent l’établissement à long
terme. Dans un établissement de Santé Publique, un projet d’investissement
est acceptable s’il est « rentable » - et notamment en terme de
réponse à un besoin de population
- ; si son financement est possible
et s’il ne met pas en difficultés les autres services de soins.
En
séance, et avec insistance, la direction
affirme qu’elle n’a jamais rencontré de problèmes avec les banques. Elle
soutient qu’elle a eu six propositions de prêts bancaires avec un taux
intéressant.
Le lendemain, 19 décembre 2008
Selon
la presse, le conseil d’administration,
présidé par Monsieur Gilles BOURDOULEIX,
député et maire de Cholet, est interrompu
(Courrier de l’Ouest du 20 décembre 2008 ; Ouest-France du 20-21 décembre
2008). Ces articles expliquent que « Opposé à de nouvelles contraintes
budgétaires, le personnel a fait
irruption dans la salle. Gilles Bourdouleix, président, a quitté les
lieux. ».
Ces
articles poursuivent : « « Fascistes ! » Hier,
peu après 15h, il [Gilles BOURDOULEIX]
a répété plusieurs fois le mot en quittant la salle… En accusant d’atteinte à la démocratie les membres du personnel qui
ont interrompu la réunion du conseil pour lire une motion… le maire… qui, après
avoir lancé un vibrant « fascistes,
vous ne respectez pas la démocratie ! »… (Cliquer ici pour lire l'article)
Dimanche 21 décembre 2008, dégradations
dans mon bureau (cf. quelques pièces en fin de cet article)
Trois
policiers, notamment, sont venus constater les dégâts occasionnés dans mon
bureau à l’hôpital. Ce dernier a reçu la visite d’un Rat. Le cordon de mon
téléphone professionnel est nettement sectionné au milieu,
symétriquement : le rat maîtrise la mesure… La souris de mon ordinateur
est dégradée : « En tout cas,
le rat vous a niqué la souris » me fait remarquer un des policiers. On
dirait que ce rongeur, de taille, aurait une
dent contre mes moyens de communication professionnels. Comment cet animal
est arrivé dans ce bureau ? Il n’avait pourtant ni parachute ni matériel de plongée.
Le 27 janvier 2009, censure dans le
procès-verbal…
La
direction diffuse le procès-verbal (PV), attendu, de la séance de ladite CME
tenue le 18 décembre 2008 (cf. ci-dessus). Je découvre que l’essentiel de mon intervention n’y est pas mentionné.
Quelques
jours plus tard, le 03 février 2009, et comme cela est la règle, j’adresse donc
une demande écrite de modification
de ce procès-verbal audit Pédiatre, président de cette CME.
Le
jour même, ce dernier refuse ma
requête. En m’expliquant que « Le PV
est un résumé des débats qui ont eu lieu à cette CME. Je suis conscient qu’il
n’est pas parfait mais il reflète pour ma part l’esprit des discussions… Il n’y aura donc pas d’autres corrections
au PV. ».
Il
s’agit pourtant du procès-verbal « d’une instance » ; et non pas
« du président » de cette instance.
Le
directeur, lui-même, « rappelle que
chaque membre de la CME a la possibilité de préciser ses propos avant
l’approbation définitive du procès-verbal. ». Cette possibilité a été
accordée aux autres praticiens hospitaliers.
Ma
démonstration, relative à ce projet d’Etablissement, est donc censurée de façon
discriminatoire.
Février 2009, ce procès-verbal censuré
est validé par la CME (commission médicale d’établissement) en l’absence de
quorum
Le 05
février 2009, la CME se réunit. Mais, le quorum requis n’est pas atteint.
Une
nouvelle séance est donc organisée le 19 février 2009. Le quorum n’est toujours
pas obtenu. Mais, le procès-verbal, censuré, est approuvé ; malgré les
réserves qu’il appelle de toute évidence.
Le 02 mars 2009, un petit e-mail
significatif
Un
médecin réagit en s’adressant à tous les médecins et pharmaciens de l’hôpital :
« Je viens d’apprendre la démission (ou futurs démissions) de
nos neurologues, interniste, gériatre. Cela
devient inquiétant !!! alors que nous étions sur une bonne dynamique
d’embauche dans l’établissement… ».
Mai 2009, un article dans le journal de
la direction
Dans
son journal le « flashinfo »
de mai 2009, la direction tente de nous expliquer les raisons des départs
annoncés de plusieurs médecins spécialistes. La direction soutient notamment que
« quelques praticiens hospitaliers
ont fait connaître leur intention de quitter l’établissement. C’est un concours
de circonstances qui fait que ces intentions de départ se situent dans une même
période, mais il serait erroné de considérer qu’ils ont une même cause :
un choix personnel, une volonté de réorientation professionnelle ou les
modalités d’exercice de leur spécialité au sein de l’établissement sont les
principaux motifs de ces départs. ».
Et
puis, une phrase semble s’échapper : « …
le souhait des médecins spécialistes de pratiquer principalement dans leur
domaine de compétence… ».
De
façon schématique, à titre pédagogique, on voudrait faire de
« l’ORL » un « gynécologue » ; et inversement…
Si le
spécialiste ne peut plus exercer « principalement
dans son domaine de compétence », dans quel autre domaine pourrait-il
pratiquer alors ?
Octobre 2009, le tribunal administratif
confirme la « censure » du procès-verbal
Le 22
septembre 2009, je saisis en urgence le tribunal administratif de Nantes (44) en
utilisant la procédure dite du « référé suspension ». Je sollicite la
protection fonctionnelle, un dispositif légalement prévu par mon statut d’agent
public (protection de l’agent, prise en charge des frais de procédures…).
Dans
cette requête, je soulève les nombreux faits enregistrés depuis au moins 2005.
Parmi ces faits, figure ladite
censure dudit procès-verbal de la CME.
L’audience
a lieu le 14 octobre 2009. J’assure moi-même ma défense face à l’avocat de
l’hôpital. Ce dernier est même interrompu par la juge.
En
général, le juge des référés se prononce habituellement en 24 heures ou 48
heures.
Dans
ce dossier, le juge rend sa décision le 21 octobre 2009. Soit 7 jours après
l’audience.
Le
tribunal administratif confirme notamment cette censure : « Considérant
que M. UMLIL … la censure de ses interventions dans les comptes – rendus de la
commission médicale d’établissement… ».
Mais,
le juge rejette le caractère d’urgence.
Je
n’ai donc plus qu’à attendre le jugement du dossier au fond.
Cette année 2009, la fuite des médecins
spécialistes commencent à devenir visible
Je
vous cite simplement un extrait d’une lettre qui a été adressée, par deux
spécialistes, à l’agence régionale de l’hospitalisation (actuellement agence régionale de santé) :
« …avons été contraintes de
démissionner… contexte de
manque de respect et d’éthique qui y prévaut actuellement… un mode
loco-local… ne respecte les normes ni de sécurité, …toute une série de
gestes, d’attitudes et de propos méprisants… ambiance délétère… Qui veut noyer
son chien l’accuse de la rage… les malades souffrent… Le fonctionnement actuel du centre
hospitalier de Cholet, basé sur le mensonge, la culture du secret,
la décision arbitraire et le mépris de l’être humain (patient
ou soignant) ont eu raison de mon attachement et de mon engagement pour le
service public… »
Janvier 2010, la direction publie un
article « Des départs de
praticiens »
Dans
son journal « flash info »,
la direction soutient notamment ceci :
« Cette communauté médicale, en
liaison avec la direction, a su resserrer les liens, préserver sa cohésion
interne et garder le cap sur la qualité et la sécurité des soins… »
« Ce collectif s’est doté d’un
Projet d’Etablissement, des orientations prioritaires ont été démocratiquement arrêtées, en liaison
avec les autorités de tutelle. … De même, nous devons de plus en plus
travailler en partenariat étroit avec les structures environnantes, nous devons
nous inscrire dans des réseaux et favoriser les coopérations… »
« Ces orientations doivent être
…mises en œuvre et ne peuvent être remises en cause par des stratégies plus
individuelles, qui pourraient faire courir à l’hôpital un risque de perte de
cohérence et d’efficacité dans sa mission de soin. »
« Je suis convaincu, et je peux y
associer le Président de la CME et l’ensemble des membres du Conseil
Exécutif, … »
Mars 2010
Ouest-France
publie un article intitulé « Une hémorragie de médecins à
l’hôpital » (Cliquer ici pour lire cet article)
Le 12 avril 2011
Cet
article d’Ouest-France (de mars 2010) a été rappelé, un an plus tard, par la Revue Marianne qui a publié « A Cholet, le cauchemar d’un
pharmacien hospitalier » (Cliquer ici pour lire l'article)
Une autre étape restée quasiment
silencieuse
Plusieurs
directeurs adjoints ont quitté
l’hôpital de Cholet ; quasiment en même temps.
Un
poste enregistre un étonnant turn-over.
Il s’agit notamment de celui du directeur financier…
Vendredi 30 septembre 2011, 18:31, une
nouvelle CME est constituée. Les élections se sont déroulées sans
« l’urne » notamment…
Le 19
décembre 2008, Monsieur Gilles
BOURDOULEIX qualifiait des membres du personnel de l’hôpital de « fascistes, vous ne
respectez pas la démocratie ! ».
Mais,
que pense Monsieur Gilles BOURDOULEIX de la façon avec laquelle se
sont déroulées les dernières élections
de cette commission médicale d’établissement (CME) ?
Cette instance a été composée suite à des
« élections » où l’urne
avait été interdite !
Deux listes (de candidats) différentes datées pourtant du même
jour !
La date limite
de réception des candidatures est finalement
prolongée sans raison objective !
Une troisième
liste est publiée !
A l’issue de ces « élections », neuf disciplines ne sont plus représentées
au sein de cette instance, alors que d’autres occupent plusieurs sièges (ce qui
contrevient aux dispositions de l’article
R. 6144-3-2 du code de la santé publique) !
Le règlement
intérieur de l’établissement inexistant avant ces élections (article R.
6144-1 et article L. 6143-1 du code de la santé publique) !
Le pharmacien (Véronique) qui a récolté « 12
voix » est finalement repêché, contrairement à celui qui a obtenu
« 13 voix » (Amine). Etc. !
A l’hôpital de
Cholet, le « 12 » devient supérieur au « 13 »…
Ils auraient du
mal avec les chiffres arabes…
A l’issue de ces « élections » (J’ai présenté
ma candidature mais je n’ai pas voté eu égard à ces manœuvres), je ne siège plus au sein de cette CME.
Pourtant, mes fonctions de
responsable de la pharmacovigilance et de la coordination des vigilances
sanitaires sont en adéquation avec
les attributions de cette instance (consacrées par l’article R. 6144-1 et
l’article R. 6144-2 du code de la santé publique) !
Une nouvelle « Présidente » de cette soi-disant
CME est désignée. Il s’agit de la chef de service des soins de suite et de
réadaptation fonctionnelle. La deuxième part restante des « 37 millions d’euros »
étaient pour ce (« son ») service.
Pour le détail concernant ces « élections », cliquer ici.
Trois ans après, le 10 novembre 2011,
le tribunal administratif de Nantes condamne l’hôpital. Mais, il est trop tard…
Janvier
2012, par hasard, je découvre un article d’Ouest-France daté du 16 novembre
2011. La direction de l’hôpital n’avait pas jugé utile de mettre cet article
dans « sa
revue de presse sélective » qu’elle met à notre disposition via
l’Intranet de l’hôpital.
Cet
article s’intitule : « Hôpital : le tribunal donne
raison au syndicat Sud ; Il
y a trois ans, le personnel avait fait irruption dans la salle du conseil
d’administration… ».
Cet
article souligne que « Le tribunal administratif a condamné
l’hôpital. La décision, tombée le 10 novembre, dit ceci : « La décision modificative de clôture
de l’exercice 2008 n’a pas été adoptée à l’issue d’une délibération du conseil
d’administration, a dès lors été prise en violation des dispositions […]
du code de la santé publique et doit par suite être annulée. ».
Comment
appelle-t-on les personnes qui ne respectent pas la loi de la République ?
Et
comme le précise, à juste titre, cet article : « La délibération [de décembre 2008] est annulée [trois ans après],
mais le budget a été entériné
en 2008. Sans doute trop loin dans le
temps pour y changer quelque chose… ».
Car,
certains arbres tremblent déjà. Ils ont compris qu’ils vont être abattus. La
construction du nouveau pavillon « femmes-parents-enfants »
l’exige.
Et cet
article conclut ainsi : « Mais
selon … [représentant du syndicat Sud],
à qui le centre hospitalier doit verser 300 €, la décision du tribunal, au
final « symbolique », dit
quand même ceci : « Il y a un Etat de droit. Et non, vous ne pouvez
pas faire n’importe quoi. ».
Sans
blague ? Contemplons les conséquences à venir …
Il y a
beaucoup de nos concitoyens qui aimeraient bien aussi être condamnés à titre « symbolique »…
J’éprouve
quelques malaises à voir notre hôpital (la structure) condamné à cause de
pratiques défectueuses de quelques individus déguisés en « col
blanc ». Ces derniers utilisent l’hôpital (l’institution) comme
« bouclier ». C’est l’hôpital qui paye à la place de ces personnages.
Disons un privilège de juridiction, notamment administrative, qui est accordé à
certains agents publics… De l’impunité !
Janvier 2012, la direction publie son
journal « Flash info de décembre
2011 »
Dans
ce numéro, la direction de l’hôpital nous diffuse un article intitulé « Favorisons l’esprit
d’initiative ». Et dans lequel, elle nous annonce « les raisons » et « Que
faire » suite aux « résultats »
prévisibles de « l’exercice
budgétaire ».
Les « raisons » d’un naufrage
annoncé ; prévisibles et dénoncées de longue date, en vain.
Le 24 février 2012, l’inquiétude d’un
médecin membre de la nouvelle soi-disant « commission médicale
d’établissement »
Ce
médecin se « réveille », s’interroge et alerte :
« En temps que médecin de notre
structure et membre actif de la CME je viens vers vous pour exprimer mon incompréhension ainsi que mon inquiétude sur le mode de
fonctionnement de notre institution.
En effet lors de la dernière CME (PV en
attente), après l’intervention notamment du … exprimant son inquiétude sur l’absence de lisibilité des modalités de financement… des projets
et sur leurs conséquences sur l’avenir.
Le directeur nous a expliqué le refus
des différents groupes bancaires des lignes de prêt allouées pour le projet mère-enfant. Pour
autant je constate que les travaux
ont débuté et de manière très rapide. Comment en 2012, en pleine crise financière, pouvons nous démarrer
des projets très chers sans la moindre garanti de financement ?
Il me semble dangereux, en temps que membre élu, de ne pas manifester ma vive inquiétude d’un tel parie sur notre outils de travail
qu’est l’hôpital publique ce qui ne
manquera pas d’être considérer comme une caution… ».
La
direction ne semble pas disposer de l’argent nécessaire. Les banques lui ont
refusé ses demandes de prêts. Mais, elle commence les travaux.
Mars 2012, pose de la première pierre
du nouveau pavillon « femmes-parents-enfants »
Dans
les articles du Courrier de l’Ouest et d’Ouest France (3-4 mars 2012), je lis
notamment ceci : « La pose de
la première pierre de ce pavillon, hier, est l’aboutissement d’une réflexion
engagée depuis plusieurs années au sein de l’établissement. ».
« Hier, la première pierre du
pavillon « Femmes-parents-enfants » du Centre hospitalier a été
scellée. ».
Le
sort, l’avenir de l’hôpital, a peut-être, lui aussi, été « scellé »… par la même occasion.
Ces
articles précisent aussi : « Jugeant
aussi « déterminante »
l’intervention du député-maire…
directeur [président] du conseil de
surveillance [c’est le nouveau nom du conseil d’administration] pour l’obtention
du feu vert. ».
On
dirait que le directeur de l’hôpital vient de « lier » Monsieur Gilles BOURDOULEIX aux
décisions concernant le démarrage des travaux de ce nouveau pavillon « femmes-parents-enfants »…
Un mois plus tard, le 03 avril 2012, la
direction est contrainte d’avouer publiquement
Ce 03
avril 2012, la direction de l’hôpital nous adresse un écrit dans lequel elle
nous explique notamment que « Le
Centre Hospitalier de Cholet est confronté depuis
quelques mois à des difficultés
d’accès aux crédits bancaires. » !
Par
déduction, on peut donc confirmer que la direction a commencé le
« chantier » tout en connaissant ces « difficultés d’accès aux crédits bancaires. ». Sans
disponibilité préalable de « l’argent » nécessaire…
C’est
comme si les banques avaient refusé à un particulier ses demandes de prêts. Mais,
ce particulier s’offre malgré tout une maison secondaire luxueuse dans je ne
sais quelle île paradisiaque… Un caprice des dieux !
Et la
direction poursuit en nous annonçant la « cure
d’amaigrissement » : « Devant
la difficulté à souscrire des emprunts
auprès des organismes bancaires au moment où le Centre Hospitalier est engagé
dans des opérations importantes de modernisation de son patrimoine immobilier,
je me trouve dans l’obligation de différer
les opérations d’investissements non engagées à ce jour. Ce report concerne
les travaux, les équipements et les
matériels. ».
C’est
comme si ledit particulier offrait une « voiture de luxe » à son fils
aîné. Et ensuite, il met tout le reste de sa famille au régime et à la diète…
Seulement,
là, il ne s’agit pas du patrimoine personnel des membres de la direction
(médico-administrative). Mais, de notre hôpital public. De notre argent à nous
tous, me semble-t-il.
Nous
voilà donc dans le concret. Le visible.
Le lendemain, 04 avril 2012
L’actuelle
présidente de la soi-disant « commission médicale d’établissement »
soutient, à huis-clos, que « l’avis de tempête se profile. Mr MARTIN
[Denis MARTIN, directeur de l’hôpital] a enfin avoué qu’il n’avait pas obtenu de crédit et pas
de ligne de facilité budgétaire… » !
N.B. :
Certains auraient appris que le directeur [Monsieur Denis MARTIN] va quitter l’hôpital
de Cholet.
Le 05 avril 2012, un autre témoignage
d’un médecin
Je
vous cite un extrait :
« Je m’insurge officiellement :
c’est réellement du foutage de gueule.
Que notre Cher
DG [Monsieur Denis MARTIN] joue aujourd’hui l’indignation devant la réponse (certes
croustillante) de l’ARS [agence
régionale de santé] est un comble de malhonnêteté, insupportable. J’espère, je souhaite, je milite pour une
réaction collective forte… pour acter et
dénoncer les responsabilités réelles
et surtout prendre les bonnes décisions éclairées, et ce même si (surtout si) le principal coupable s’échappe… :
il est grand temps, sinon de réparer les dégâts humains passés et
à venir (« je ne toucherai pas au personnel » : sale
mec !), du moins d’arrêter de tendre l’autre joue.
La tentative du
jour est de nous faire croire, dans un contexte propice au mensonge… que ce qui n’est en fait que du simple bon sens
« Aucun projet ne pouvait être entrepris sans être financé » est une
nouveauté conjoncturelle : ce n’est pas faute d’avoir cherché à savoir, exhorté à la transparence, prévenu des conséquences prévisibles, dénoncé les conséquences avérées, le
tout en s’exposant individuellement
aux foudres répressives, parfois meurtrières, de l’intéressé
qui faute d’unité s’en sort toujours bien… On continue comme ça, on ne dit rien
au prétexte qu’il s’en va ? Je rappelle juste que s’il s’en va il
n’emportera pas avec lui la M. qu’il
laisse dans les finances, les équipes administratives, les services de soins, …
Bref, partout. … CA SUFFIT, trop c’est trop… Le patron voyou est pénalement
responsable… »
Le 18 avril 2012, le directeur nous
annonce son départ de l’hôpital. Ce n’était donc pas que des rumeurs…
« Par arrêté de nomination de la
Directrice Générale du Centre National de Gestion, ma demande de mutation
en qualité de Directeur du Centre Hospitalier de CAUDAN (Morbihan) vient d’être
notifiée à compter du 2 mai 2012. »
Et
voilà, il semble « prendre la fuite »… en nous laissant « sans
sous »… avec « des murs qui poussent »…
« Non,
ne me quitte pas » !
Mais,
il nous invite :
« Vous êtes cordialement invités à
la manifestation de mon départ le vendredi 27 avril 2012 à 12h00 en salle
Molière. ».
L’actuelle
présidente de la soi-disant « commission médicale d’établissement », qui
soutenait que le directeur avait menti, sera de la « fête »… Ainsi
que d’autres…
La
fête. Les p’tits fours. Les sourires. Les flashs. Les caméras…
Le
directeur, Monsieur Denis MARTIN, aurait, si l’on croit la presse, quitté
l’hôpital de Cholet avec les « Médailles de la ville et de
l’hôpital »…
Le 24 avril 2012, un nouveau témoignage d’un médecin
« …
Maintenant que le Directeur n’a plus
de pouvoir, tout le monde se jette sur lui et le tiens responsable de tous les
problèmes de l’Hôpital. Personne lorsqu’il était au pouvoir n’a pas pu se
mettre devant lui (à part Dr UMLIL
et Dr …). Lors des différentes réunions de la CME, beaucoup de nous disaient
partager l’avis de « Monsieur le Directeur » (parce qu’on dit plus
maintenant Mr. Le directeur mais carrément « Denis
martin » ?... »
Deux jours plus
tard, le 26 avril 2012, un autre
témoignage
« Oui, en
octobre 2011, la DG et DAF savaient qu’il y avait gros risque de ne pas obtenir
les emprunts ; pourquoi donc ont-ils validé la notification de marché et les ordres de service pour travaux ?
Quel rôle joue l’ARS [agence
régionale de santé] dans ce naufrage, il parait
difficile à croire qu’ils ignorait la situation ? … je suis très inquiète sur la possibilité de
faire évoluer l’outil… dans les années à
venir du fait du poids de ce PFPE
[pavillon « femmes-parents-enfants]… »
De mai 2012 à septembre 2012
La
direction est assurée par l’intérim.
Le directeur, assurant ce rôle, semble temporiser jusqu’à l’arrivée du nouveau
directeur.
Septembre 2012
Le
nouveau directeur arrive.
Presque
tout le monde l’attend…
Dès le
12 septembre 2012, je porte à sa connaissance un résumé de cette histoire.
Aurait-il
jugé utile d’alerter le procureur de la République ?
Depuis,
je n’ai plus de nouvelle. Excepté un fait : l’impressionnante et dominante
« grue » du chantier est tombée en panne. Qu’aurait-elle aperçu de sa
hauteur ?
Et nos
voisins, habitant juste à côté de ce grand et nouveau pavillon « femme-parents-enfants »,
ont-ils toujours du soleil dans leurs jardins ?
Ma
« mise au placard » est même accentuée. Malgré le changement de la
direction. (Cliquer ici)
Cette
histoire concerne notamment du « pognon ».
Je
pourrais vous raconter plusieurs autres histoires. Qui, cette fois, concernent la qualité et la sécurité des soins qui
vous sont dispensés. On retrouve les mêmes mécanismes dont la
« censure ». (Cliquer ici)
Et,
tout le monde est au courant. Mais, personne ne bouge.
Le 08 octobre 2013, enfin des nouvelles
du tribunal administratif
Le
tribunal administratif de Nantes rend, enfin, sa décision au fond concernant ma
demande de protection fonctionnelle introduite, quatre ans plus tôt, ce 22
septembre 2009. Une décision non signée de la main des juges. Les cases prévues
à cet effet restent vides…
Le
tribunal administratif rejette ma demande.
La
décision ne juge même pas les faits,
dont ladite « censure », qui
ont été retenus par le juge des référés en octobre 2009. Comme « volatilisés »…
En
plus, le tribunal m’ordonne de payer
à l’hôpital de Cholet 1500 euros
(au titre des frais de procédure)…
Or,
cette protection fonctionnelle est justement et notamment prévue pour que
l’hôpital prenne en charge mes frais de procédures.
Cette protection m’a été refusée. Alors
qu’elle avait été accordée à Monsieur
PAPON…
Mon
dossier s’est « baladé » de la chambre
3 à la chambre 5. Puis à la chambre 6. Ensuite à la chambre 8. Avant de revenir finalement
à la chambre 3.
Est-ce
un tribunal ou un hôtel ?
A ce
jour, l’hôpital n’a toujours pas répondu, de façon sérieuse, objective et
motivée aux nombreux faits que j’ai dénoncés, sur pièces, auprès des juges.
Un
extrait de la décision du 08 octobre 2013 :
« 9. Considérant, enfin, que M.
Umlil soutient, en premier lieu, que la procédure de nomination des chefs de
pôles d’activités s’est faite sans
transparence et dans l’illégalité en raison notamment de la discrimination dont il est victime,
en deuxième lieu, que des fiches
d’incidents concernant des erreurs médicamenteuses ne lui ont pas toujours été
transmises alors qu’il est en charge de la pharmacovigilance,… »
Un
déni de justice. (Cliquer ici)
Mais, qui
est le premier perdant ? (cliquer ici)
Il me
semble que c’est vous, citoyens Choletais. Ainsi que d'autres citoyens (des patients potentiels).
N.B. : L’histoire du « Rat »
dans mon bureau ce dimanche du 21 décembre 2008 (quelques pièces)
Constat
du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) en date
du 29 décembre 2008
Nouveau
constat du CHSCT en date du 03 janvier 2009 (alors que le cordon du
téléphone avait été finalement réparé…)