Le
Médicament serait devenu une cible. La confusion des informations diffusées au
grand public sème le doute dans certains esprits.
Certaines
personnes pourraient alors tenter un repli vers le « naturel » ; vers les plantes en particulier.
Mais,
quelques exemples suffiraient à éclairer la situation. La « douceur » apparente des plantes pourrait conduire à une
baisse de la vigilance. Des roses et des épines…
Le tramadol est un médicament indiqué dans
le traitement des douleurs modérées à intenses de l’adulte. En 1970, une firme fabrique
ce médicament par synthèse. Or, des chercheurs viennent de découvrir ce produit
dans la composition d’un arbuste africain : Nauclea latifolia. Depuis une centaine d’années, cet arbuste est
utilisé dans la médecine traditionnelle africaine pour soigner divers maux dont
la douleur. Le tramadol est trouvé dans les racines de cet arbuste à un taux
relativement élevé.
D’autres
exemples sont significatifs.
Le millepertuis et le jus de pamplemousse, par exemple, peuvent modifier l’efficacité
et/ou la toxicité de certains médicaments en cas de prise concomitante
(interaction, incompatibilité).
Un extrait sec de feuilles de thé vert, destiné à traiter des condylomes ano-génitaux, peut provoquer des réactions
sévères.
D’autres
effets indésirables sont attribués à d’autres médicaments extraits de plantes :
la colchicine extraite du Colchique ; l’ingénol tiré de L’Euphorbe
des jardins ; la nicotine
dérivée du Tabac ; les produits dérivés du Cannabis ; etc.
Quelle
que soit l’origine d’un médicament (synthèse chimique, plante, etc.), son usage
appelle à l’évaluation rigoureuse des données (bénéfice / risque), aux conseils
des professionnels indépendants, et à la vigilance.
A
défaut, on pourrait s’exposer à quelques déconvenues.
Rappelons
que le médicament ou plutôt son mésusage (mauvaise utilisation) génère, chaque
année, plus de victimes que les accidents de la route ou le crash d’un avion, notamment.
N.B. :
Article proposé sans aucun conflit d’intérêts.