Le 01 septembre
2002
Je prends mes
fonctions (assistant spécialiste) à la pharmacie qui comporte déjà deux
pharmaciens.
Le premier
pharmacien (pharmacien n°1) est le chef de service. Il est arrivé en 1977, date
d’ouverture de l’hôpital. Il a exercé seul jusqu’à 1991, soit pendant 14 ans. En
1991, une pharmacienne (pharmacien n°2) est recrutée directement sur un poste
de praticien hospitalier. Ces deux pharmaciens exerceront en binôme jusqu’à ma
prise de fonction en 2002 (pharmacien n°3).
Quatre ans après
mon arrivée, soit le 01 septembre 2006, une autre pharmacienne (pharmacien n°4)
est recrutée directement sur un poste de praticien hospitalier pour s’occuper
de la stérilisation. Celle-ci est une fonction localisée dans un autre bâtiment
extérieur à la pharmacie.
Les pharmaciens
(n°2, n°3 et n°4) exercent sous l’autorité fonctionnelle du chef de service (pharmacien n°1).
Septembre 2007, deuxième visite de
certification
Le centre
hospitalier de Cholet se prépare à recevoir les experts de la haute autorité de
santé (HAS) dans le cadre de la visite de certification. Celle-ci a pour but de
vérifier notamment les progrès réalisés par l’établissement suite aux
observations et/ou réserves formulées lors de la première visite effectuée quatre
ans plus tôt.
Le 06 septembre 2007
Je prends
connaissance de la décision prise la veille lors d’une réunion à laquelle je
n’ai pu assister.
Cette décision
est la suivante : Tous les pharmaciens sont invités à participer à la
visite qui sera menée à la pharmacie le mardi 18 septembre 2007.
Tous les
pharmaciens excepté moi. Telle est la décision écrite du chef de service
(pharmacien n°1) :
« Le mardi 18 septembre 2007 :
-
De 15 h à 16 h : circuit du médicament, des dispositifs médicaux
implantables + visite pharmacie et CAMSP (centrale d’approvisionnement en
matériels stériles et pansements).
-
De 16 h à 16 h 45 : visite de la stérilisation.
-
De 16 h 45 à 17 h 30 : rencontre avec la commission du médicament.
-
Accueil des experts à la pharmacie : Mr … [chef de service ; pharmacien n°1]
-
Accueil des experts à la CAMSP : Melle … [pharmacienne n°2]
-
Accueil des experts à la stérilisation : Mme … [pharmacienne n°4]. »
Et le pharmacien
n°3 ?
Mon
incompréhension est totale. D’autant plus que j’avais activement contribué à la
préparation de cette visite. J’avais même suivi une formation pour rafraîchir
mes connaissances dans ce domaine de la certification.
Que faire ?
Le 11 septembre
2007
Je conteste
cette exclusion auprès de la direction. En vain.
Je ne pourrai
donc rencontrer les experts-visiteurs de la haute autorité de santé alors même
que je suis concerné par plusieurs dossiers. Je ne serai donc pas auditionné
comme fut le cas lors de la première visite de septembre 2003.
Mais, cette exclusion injustifiée sera suivie par un autre fait.
Après le départ
des experts de la haute autorité de santé, le même chef de service (pharmacien n°1) dénonce mon absence
qu’il a lui-même organisée.
Le 01 octobre
2007, il écrit à la direction :
« Monsieur le directeur,
Par le
présent courrier, je souhaiterais vous relater les circonstances dans
lesquelles s’est déroulée la visite de la pharmacie par les experts visiteurs
le mardi 19 septembre 2007 »
Notons, accessoirement, qu’il n’y a pas de « mardi 19 septembre 2007 ». Mais, poursuivons la lecture :
« En
présence de Melle [pharmacienne n°2] et de
moi-même [chef de service], les
experts visiteurs ont tout d’abord effectué une visite des locaux du service.
Mr UMLIL, informé au préalable du déroulement de la visite, et présent dans le
service au moment de celle-ci, ne s’est
pas joint à notre groupe. Ensuite, les experts ont souhaité organiser une
réunion de travail …. Quelque temps après le début de la réunion, Mr UMLIL
s’est présenté, à ma demande, à la porte du bureau où nous nous réunissions. Je
l’ai alors présenté aux experts visiteurs et l’ai invité à s’asseoir pour
participer à notre réunion. Sans dire un mot, Mr UMLIL a alors quitté le
service. …. A l’occasion de cette rencontre que nous avons eue avec les experts
visiteurs, Mr UMLIL a montré une fois de
plus son refus de collaborer avec ses collègues, malgré l’enjeu majeur que
représente pour l’établissement la visite de certification. … »
Je suis exclu puis, dénoncé. Au moins une double sanction.
Sans compter le préjudice pour l’établissement.
Quoiqu’il en soit, dans le domaine du circuit du
médicament, la haute autorité de santé a relevé, lors de cette visite de
certification, les mêmes manquements que ceux observés quatre ans plus tôt. La
cotation « C » est attribuée.
La haute autorité de santé relève une autre
réserve : « absence de coordination des vigilances
sanitaires ». Ce dossier me sera confié. (Cf. article : « Quel
est mon comportement professionnel ? »)
Presque quatre
années plus tard, le 20 juin 2011
Les experts-visiteurs reviennent dans le cadre
d’une nouvelle visite de certification. La troisième.
Ils confirment le statu quo dans le
domaine relatif à la sécurisation du circuit du médicament. Le dossier qui m’a
été retiré sans arguments objectifs. (Cf. article : « Quel est mon
comportement professionnel ? »)
Dans leur rapport, et sans hésiter, ces experts
maintiennent la cotation « C » et notent que ladite politique de sécurisation « rencontre des freins de certains professionnels dans
sa mise en œuvre. »
Des freins ! Des obstacles ... Dans un hôpital public !
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