Extrait n°2 : Obstacles et dénonciations à l'hôpital


Le 01 septembre 2002

Je prends mes fonctions (assistant spécialiste) à la pharmacie qui comporte déjà deux pharmaciens.
Le premier pharmacien (pharmacien n°1) est le chef de service. Il est arrivé en 1977, date d’ouverture de l’hôpital. Il a exercé seul jusqu’à 1991, soit pendant 14 ans. En 1991, une pharmacienne (pharmacien n°2) est recrutée directement sur un poste de praticien hospitalier. Ces deux pharmaciens exerceront en binôme jusqu’à ma prise de fonction en 2002 (pharmacien n°3).
Quatre ans après mon arrivée, soit le 01 septembre 2006, une autre pharmacienne (pharmacien n°4) est recrutée directement sur un poste de praticien hospitalier pour s’occuper de la stérilisation. Celle-ci est une fonction localisée dans un autre bâtiment extérieur à la pharmacie.
Les pharmaciens (n°2, n°3 et n°4) exercent sous l’autorité fonctionnelle du chef de service (pharmacien n°1).

Domaine des « fluides médicaux » comme « l’oxygène »

Dans un établissement de santé, l’oxygène a le statut de médicament. Il fait partie des gaz médicaux (on dit fluides médicaux) que l’on trouve dans différents services comme le bloc opératoire, la réanimation, les urgences, la cardiologie, la pneumologie, … etc.
Ce médicament est délivré aux patients au niveau des prises murales ; des prises spéciales dédiées à cet effet. Mais, avant d’arriver à ces prises, ce gaz traverse plusieurs tuyaux et canalisations depuis la centrale de stockage. Ces tuyaux, canalisations, … etc. sont considérés comme des dispositifs médicaux. Le tout est « enfoui » dans du « bâtiment ». L’ensemble est donc soumis à plusieurs règlementations qui relèvent de domaines distincts. Ce qui explique la complexité du sujet. Dans le langage technique, on parle de « réseau de fluides médicaux ». Ce dernier est considéré comme un « réseau pharmaceutique » et, par conséquent, il obéit à des normes de qualité pharmaceutique. Pour cette raison, le pharmacien est désigné comme responsable de la qualité et de l’identité du fluide qui sort de la prise, en direction du malade. Car dans un bloc opératoire, par exemple, il existe plusieurs fluides : l’oxygène, l’air, le protoxyde d’azote, le vide.
Mais, si l’oxygène entretient la vie, tel n’est pas le cas du protoxyde d’azote. Imaginons donc les conséquences potentielles dues à une inversion de ces deux gaz à la sortie des prises ! Une inversion qui pourrait se produire lors de la construction d’un nouveau bloc opératoire par une entreprise du bâtiment. Les risques sont tels que les procès-verbaux de réception de ce type de chantiers sont demandés par la commission de sécurité !
Cependant, le pharmacien n’est ni plombier, ni architecte, ni maçon. Il ne peut, à lui seul, gérer tous ces domaines. Mais, une solution existe depuis de nombreuses années. Elle est apportée par la circulaire DGS/3A/667 du 10 octobre 1985. Elle consiste en la création d’une commission locale de surveillance des fluides médicaux (CLSFM) dans chaque établissement de santé. La composition de cette commission offre les différentes compétences requises pour gérer convenablement un tel domaine. Un autre exemple qui confirme que, souvent, une règle de conduite devient règlementaire car elle a démontré sa nécessité, son utilité.

Le 24 septembre 2002

Dix-sept (17) ans après ladite circulaire, cette commission est créée au centre hospitalier de Cholet. Eu égard à ma formation dans ce domaine, je suis invité à siéger en son sein. Et faute de candidats, le directeur (ancien directeur) me propose, voire « m’impose », la présidence de cette instance hautement sensible.
Je viens d’arriver à l’hôpital, il y a tout juste trois semaines. Me voilà donc avec une double responsabilité : celle du pharmacien à laquelle s’ajoute celle du président de cette nouvelle commission.
L’hôpital date de 1977 et, son réseau de fluides médicaux a besoin de quelques travaux de rénovation. C’est dire le nombre de chantiers qui nous attend.
De façon collégiale, nous élaborons le règlement intérieur de cette toute jeune commission. Celle-ci devra se réunir obligatoirement au moins une fois par an, et autant de fois que nécessaire à la demande de l’un de ses membres, sur convocation de son président qui établit l’ordre du jour. Le directeur assurera le secrétariat comme le stipule la circulaire de 1985. Cette commission devra être consultée notamment dès la conception des installations concernant les fluides médicaux, lors de toute étude de modifications, au cours de l’exécution des travaux et, à la réception de ces derniers.
Tout se passe comme prévu. Dans différents services de soins, des améliorations significatives et des mises en conformité réglementaire, vérifiables, sont apportées. Je veille à une application stricte et fidèle du règlement intérieur que nous avons élaboré. J’assure même, gracieusement, le secrétariat pour le directeur. Ce dernier suit de près ce dossier. Il ne manque pas une seule réunion. La collaboration est totale. Ces règles établies seront respectées jusqu’à l’année 2006. Et à cette date, le directeur, celui qui aurait été, peut-être, mon « aile protectrice » avait déjà quitté les lieux depuis l’été 2004.

Le 01 février 2005, le nouveau directeur arrive. Les ennuis aussi.

Le 13 avril 2006

C’est la période habituelle de l’envoi de la convocation à la réunion annuelle de la commission. Comme d’habitude, j’adresse donc un message à ses membres :
« Je vous propose pour la prochaine réunion de la commission locale de surveillance des fluides médicaux la date suivante : Mardi 16 mai 2006 – 14h00 – 16h00. Je vous prie de bien vouloir me préciser si cette date vous convient ; les points que vous souhaitez inscrire à l’ordre du jour. L’ordre du jour et le lieu vous seront communiqués ultérieurement. Cordialement. »
Mais, mon invitation ne semble déclencher aucune réaction des membres habituels. Ni, celle du nouveau directeur. La présence de ce dernier est pourtant primordiale. C’est lui qui « tranche » en cas de divergence entre les différents corps professionnels composant la commission.

Le 09 mai 2006

Je relance les membres de cette commission :
« N’ayant reçu qu’une seule réponse à ce jour, je relance ma proposition. En l’absence de réponse des membres de la commission, je serai contraint d’annuler cette réunion (annuelle). »

Mes appels sont devenus, soudainement, inaudibles. La réunion est annulée. Une première à l’hôpital.
Que faire ?

Le 21 juillet 2006

J’alerte le président de la commission médicale d’établissement (CME) en lui demandant d’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine séance un point relatif au « devenir de la commission des fluides médicaux. » J’associe le chef de service (pharmacien n°1) à cette alerte.
Je suis entendu. Ce point est inscrit à la séance du 14 septembre 2006.
Théoriquement, je devrais être invité à venir présenter ce point en séance comme c’est le cas pour tout président d’une commission. Mais, tel ne sera pas le cas. Depuis le changement de direction, je serais devenu comme « indésirable » au sein de certaines commissions comme la CME.

Le 08 septembre 2006

Une semaine avant la tenue de la séance prévue de la CME, j’adresse mes observations écrites au président de la CME :
« … Je rappelle également et j’attire l’attention sur l’article 5 [du règlement intérieur] et notamment sur le fait que la commission doit être consultée dès la conception des installations, et lors de toute étude de modifications : aucun chantier ne peut être initié sans consultation préalable de cette commission pluridisciplinaire. Enfin, le circuit complexe des fluides médicaux doit encore être amélioré et sécurisé. La gestion de ce circuit exige une rigueur qui ne peut être obtenue qu’avec le soutien de cette commission et un engagement fort du management. »
Mon alerte paraît d’autant plus justifiée lorsqu’on apprend que la construction d’un nouveau bloc opératoire a déjà débuté. Et, qu’on n’a pas jugé utile de consulter, préalablement, la commission des fluides médicaux. Une entorse à la règle établie par le règlement intérieur.
Espérons que le bon fluide sortira du bon tuyau !

Le 25 septembre 2006

La direction adresse le message suivant à tous les membres de la commission des fluides médicaux :
« Lors de la commission médicale d’établissement en date du 14 septembre 2006, il a été évoqué qu’une réunion relative à la commission des fluides médicaux devrait être fixée d’ici la fin de l’année. Aussi, je vous remercie de me faire connaître, au plus tôt, vos disponibilités pour les dates suivantes … ».
Manifestement, la CME semble avoir réalisé l’importance du sujet. La commission des fluides médicaux doit donc se réunir le 17 octobre 2006. C’est la date retenue pour aborder notamment les travaux concernant le bloc opératoire en cours de construction.

Le 04 octobre 2006

Curieusement, quelques jours après le message de la direction en date du 25 septembre 2006, le chef de service (pharmacien n°1) m’accuse dans son courrier du 04 octobre 2006 :
« Conformément au règlement intérieur de la commission locale de surveillance des fluides médicaux (CLSFM), son président se doit de réunir celle-ci au moins une fois par an. … Il vous appartenait, en tant que président de la CLSFM … de planifier une réunion dès le tout début de l’année 2006. … »

On dirait qu’il vient de « débarquer » alors qu’il a toujours été mis au courant de l’évolution de ce dossier ; pas plus tard que lors de la dernière CME à laquelle il a siégé en sa qualité de « membre de droit ».

Un mois plus tard, novembre 2006

Discrètement, le chef de service (pharmacien n°1) fait disparaître ma responsabilité de cette commission dans ma nouvelle fiche de fonction. Je n’y figure plus comme « président » de cette commission.

A cette même période en Italie

A cette même période, un incident se serait produit en Italie. Plusieurs patients seraient décédés dans un hôpital tout neuf. La cause semblait être liée à une inversion des tuyaux des gaz médicaux lors de la construction de cet hôpital !
Comme un nouveau signe. Comme une voix qui me parle en me disant : « Continue sur cette voie ; ne dévie point ; tu es sur le bon chemin. »
Inutile de vous décrire mes sensations à ce moment.

Année 2007

Le 21 mai 2007

J’adresse un e-mail aux membres de la commission des fluides médicaux. Je leur propose deux dates de réunion. Le directeur me fait savoir le jour même que les deux dates lui conviennent. Le directeur semble avoir pris conscience de l’importance de sa présence. Je fais le point avec l’ensemble des autres membres, réserve la salle auprès du secrétariat de direction et, adresse un e-mail de confirmation le 18 juin 2007.

Mais, la veille de la réunion, le directeur annule sa présence.

D’autres accusations injustifiées à mon égard

-     « Ses relations avec les services de l’établissement externes à la pharmacie sont également devenues difficiles (services techniques au sujet commission des gaz, … ».
Le 13 juin 2007, la pharmacienne (n°2)

-     « Mr UMLIL éprouve des difficultés pour collaborer avec les responsables des autres secteurs de l’hôpital : difficultés en 2006 pour réunir la CLSFM. »
Le 03 septembre 2007, le chef de service (pharmacien n°1)


Intervention de l’inspection régionale de la pharmacie suite à mon alerte adressée au ministère public


Suite à sa visite du 24 octobre 2007, le pharmacien inspecteur de santé publique retient :

« … Le président [de la commission des fluides médicaux] en est Monsieur A. UMLIL. Un échange de courriels montre qu’il n’a pas été possible de mettre en place, en mai 2006, la réunion annuelle habituelle. »

L’inspecteur exige alors une réponse de la part de l’hôpital :
« Une réponse de la part de l’établissement est attendue sur ce point. »

Faute de réponse, l’inspection retient dans son rapport définitif du 31 janvier 2008 :
« Pas de réponse sur le fait de ne pas pouvoir mettre en place, en 2006, la réunion annuelle de la commission locale de surveillance des fluides médicaux. »

L’inspecteur relève un autre point :
« La fiche de fonction de Monsieur A. UMLIL en date du 16 juillet 2004 indique qu’il est responsable de cette commission [commission locale de surveillance des fluides médicaux], alors que celle en date du 8 novembre 2006 mentionne simplement qu’il y participe. »

L’inspecteur exige alors une nouvelle réponse de la part du centre hospitalier :
« L’établissement précisera qui est, actuellement, président de cette commission. »

Comme pour la première question, l’inspection conclut dans son rapport définitif :
« Pas de réponse quant au nom de la personne occupant actuellement le poste de président de la commission locale de surveillance des fluides médicaux (poste vacant depuis le 3 décembre 2007, selon la réponse de l’établissement). »

En ce mois de décembre 2007, je suis déjà dans mon nouveau deuxième bureau situé dans le bâtiment de la psychiatrie. Je suis désormais investi d’autres missions, en théorie. Et, je n’ai pas manqué de rappeler à la direction ses obligations en la matière. Dès le 30 novembre 2007, j’écrivais :
« Monsieur le directeur,
Suite à la note d’information N°2007-25 du 27 novembre 2007, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir penser à désigner un nouveau président de la commission locale de surveillance des fluides médicaux (CLSFM). Cette commission avait décidé de me confier cette présidence sur proposition de Monsieur le directeur [ancien directeur] et en l’absence d’autres candidatures (Cf. procès-verbal de la réunion du 24/10/2002). Je vous prie d’agréer, Monsieur le directeur, l’expression de mes salutations distinguées. »

Qui m’a donc succédé dans cette fonction hautement sensible ? Mes accusateurs ont-ils proposé leurs candidatures à cette fonction de président de la commission locale de surveillance des fluides médicaux (CLSFM) ? Cette commission est-elle toujours opérationnelle ? La vie des patients sera-t-elle mise en jeu ?

Quelques années plus tard, le 10 mai 2010

Il est 15 : 42 lorsque je reçois le message suivant :
« Bonjour, pourriez-vous me faire parvenir le modèle de fiche de réception des fluides que vous aviez élaborée, pour que je puisse informer mon successeur sur la manière de procéder, il aura en charge la réception du nouveau bâtiment de la réanimation. Bonne journée. »

Cette demande, pour le moins inattendue, provient d’un membre de la commission locale de surveillance des fluides médicaux (CLSFM). Il exerce dans le service biomédical de l’hôpital. Il s’apprête à partir à la retraite. Il veut passer le « flambeau » à son successeur. Mais, on dirait qu’il est perdu. On dirait aussi que cette commission n’a toujours pas trouvé son nouveau président. Mes accusateurs n’auraient pas proposé leurs talents dans ce domaine. Et, manifestement, un nouveau service de réanimation est sur le point d’être achevé. Une réception de ce chantier serait en vue !

A 16 : 11, je lui rappelle :
« Bonjour, depuis fin novembre 2007, ce domaine d’activité ne relève plus de mes fonctions. Je vous suggère de prendre contact avec la personne responsable de ce dossier. En restant à votre disposition, Bien Cordialement. »

Premier jour de l’été, le 21 juin 2010, 10 : 00

Le service de réanimation, accueillant des patients entre la vie et la mort, est en pleine effervescence. Une coupure imprévue d’oxygène, le gaz qui entretient la vie, vient de se produire. Les conséquences sont inévitables :
« Arrêt du respirateur avec désaturation et hypoxie [baisse d’oxygène dans le sang] sévère due à la coupure de l’oxygène de l’alimentation du respirateur » ; « Désaturation avec cyanose [patient devenu bleu], détresse respiratoire. A priori sans conséquence » ; « le service est alerté car tous les respirateurs du service se mettent en alarme » ; « Arrêt du respirateur, même cause pour deux autres patients moins critiques » ; « …etc. ».

Suite à une opération de déménagement vers le nouveau service de réanimation, l’intervenant a oublié « d’ouvrir les vannes … qui permettent de réalimenter le service … » !

Plus de trois années après mon alerte adressée au ministère public, ce que je craignais finit par arriver.

Le 05 juillet 2010, 16 : 00

C’est le jour de l’inauguration du nouveau service de réanimation. Le cortège arrive. La directrice de l’agence régionale de santé (ARS) [anciennement ARH : agence régionale de l’hospitalisation] honore, de sa présence, le centre hospitalier de Cholet. Le président et d’autres membres du conseil de surveillance [anciennement conseil d’administration] sont également présents. La presse. La visite du nouveau service de réanimation. De beaux locaux. Avec même des palmiers. C’est l’été. Les discours. Les petits fours. Les sourires. Les flashs.

On évitera, bien sûr, d’évoquer ce grave incident qui s’est produit quelques jours auparavant.

Quelques mois plus tard

Dès les premières pluies, des fuites auraient été constatées dans ce nouveau bâtiment. On dirait que les palmiers auraient « endormi » et trompé les maçons qui ont construit ce service. Ils se seraient cru de l’autre côté de la Méditerranée.
Mais, ce n’est pas tout. On aurait noté également un mauvais dimensionnement des tuyaux censés véhiculer les fluides médicaux jusqu’aux malades. Ce défaut aurait été, lui aussi, détecté a posteriori suite à la constatation, semblerait-il, d’une insuffisance de débit des gaz à la sortie des prises. En quelque sorte, les doses délivrées aux patients seraient insuffisantes. Un tel défaut aurait pu être évité si le règlement intérieur de la commission des fluides médicaux, élaboré dès 2002, avait été respecté.
Mais, « tout va bien » … La direction aurait une réponse à tout.

Il manquerait comme un élément à cet édifice. Une autre question reste en suspens, en effet. Qui sera désigné responsable d’un tel dysfonctionnement ? Mes détracteurs ne peuvent plus m’accuser ; bien que … Alors, ils auraient trouvé une autre cible : la jeune consœur, pharmacienne (n°5), qui m’a remplacé à la pharmacie suite à mon « exil » dans le bâtiment de la psychiatrie.

Le 09 septembre 2010

Les pharmaciens de la pharmacie se réunissent. La réunion est présidée par le nouveau chef de service : la pharmacienne (n°2).
La cible serait déjà en vue. Tout est mis en œuvre pour que la consœur qui m’a succédé à la pharmacie soit mise en première ligne sur ce dossier. Et, les arguments fusent.
La nouvelle chef de service « rappelle » à cette consœur « qu’elle est le seul pharmacien formé sur les gaz médicaux. »
Erreur ! Je le suis aussi mais, moi, je suis déjà « jeté dans les oubliettes ».
Et puis, je note une contradiction de la nouvelle chef de service. Elle signifie à sa cible que « les pharmaciens » exerçant dans un centre hospitalier comme celui de Cholet « sont obligatoirement polyvalents. »
C’est curieux, cette polyvalence serait-elle exigée uniquement envers ma remplaçante (pharmacienne n°5) ?
La nouvelle chef de service poursuit en indiquant qu’elle « refuse » que ma remplaçante « seule formée sur les fluides médicaux, ne prenne pas en charge cette fonction en raison de la perte de temps que générerait de former un nouveau pharmacien sachant que les procédures concernant les fluides médicaux auraient déjà dues être finalisées pour fin mars 2010. »
Encore ce mot : « procédures » … (Cf. article : « Extrait n°1 : Obstacles et dénonciations à l’hôpital»)

Puis, ma remplaçante se voit « délocalisée » dans un autre service annexe à la pharmacie. Celui de la stérilisation pour lequel la pharmacienne (n°4) avait pourtant été recrutée depuis le 01 septembre 2006.

A la question posée par ma remplaçante sur sa nouvelle affectation : « quand elle sera encadrée pour ses fonctions de stérilisation », la nouvelle chef de service « lui fait remarquer que les pharmaciens [de la pharmacie] sont actuellement en pleine informatisation du service de pédiatrie, qu’ils disposent de peu de temps à lui consacrer d’autant qu’ils viennent de lui reprendre une partie de ses activités et qu’il lui est peut être possible dans un premier temps de reprendre les cours de son DU [diplôme universitaire] de stérilisation et de se renseigner auprès du personnel de stérilisation pour se remémorer les bases de son travail dans cette UF [unité fonctionnelle]. »

On avait déjà tenté de m’envoyer dans ce service de stérilisation. Mais, en vain.

Presque quatre années après

On retrouve les mêmes accusateurs, les mêmes domaines d’activités, les mêmes méthodes, les mêmes contradictions. Mais, deux cibles différentes : une jeune femme ; un jeune « maghrébin » !

Même inertie et même inefficacité des représentants des organes de contrôle, de régulation et de sanction.

Quoiqu’il en soit, le traitement réservé à mon successeur annihile le contenu des quelques témoignages de complaisance comme celui du président de la commission médicale d’établissement [mandat 2007 / 2011] en date du 03 juillet 2007 :
« …. Les courriels répétés adressés par le Dr Amine Umlil, à l’ensemble des praticiens hospitaliers, les mises en accusation à mon encontre entretiennent un climat conflictuel avec ses collègues du service de la pharmacie et avec une partie de la communauté médicale du centre hospitalier. Ses propos excessifs, disproportionnés génèrent un contexte général délétère à la fois pour le fonctionnement serein de la pharmacie, mais également pour le centre hospitalier en général. »
Un témoignage qu’il avait produit sans concertation préalable de ladite commission. D’ailleurs, il avait été rapidement contredit par notamment le vice-président de cette instance. Le 06 juillet 2007, ce vice-président soutenait plutôt :
« Depuis l’arrivée de Monsieur le Docteur Amine UMLIL le 1er septembre 2002, je n’ai pas rencontré avec lui de problème particulier ni sur le plan professionnel, ni sur le plan relationnel. Sa motivation et son engagement dans l’établissement ont été ressentis et exprimés par l’ensemble de la collectivité hospitalière. »
Ce vice-président démissionnera de cette fonction quelque temps après.
 
Quant à l'avis de cette commission, cf. article « S.O.S. pour Madame Christiane TAUBIRA, Garde des Sceaux - paragraphe "le 01 mars 2007" »
 
 
 
 
 
 

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