Extrait n°1 : Obstacles et dénonciations à l'hôpital


Le 01 septembre 2002

Je prends mes fonctions (assistant spécialiste) à la pharmacie qui comporte déjà deux pharmaciens.
Le premier pharmacien (pharmacien n°1) est le chef de service. Il est arrivé en 1977, date d’ouverture de l’hôpital. Il a exercé seul jusqu’à 1991, soit pendant 14 ans. En 1991, une pharmacienne (pharmacien n°2) est recrutée directement sur un poste de praticien hospitalier. Ces deux pharmaciens exerceront en binôme jusqu’à ma prise de fonction en 2002 (pharmacien n°3).
Quatre ans après mon arrivée, soit le 01 septembre 2006, une autre pharmacienne (pharmacien n°4) est recrutée directement sur un poste de praticien hospitalier pour s’occuper de la stérilisation. Celle-ci est une fonction localisée dans un autre bâtiment extérieur à la pharmacie.
Les pharmaciens (n°2, n°3 et n°4) exercent sous l’autorité fonctionnelle du chef de service (pharmacien n°1).

Des « documents qualité » bloqués

Le 16 avril 2003, 18 : 03

Je transmets à la direction seize « documents-qualité » que j’ai soigneusement rédigés et mis en forme dès mon arrivée au centre hospitalier de Cholet. Ces documents regroupent notamment des procédures, protocoles, enregistrements, …etc. Notre profession nous impose, en effet, la règle de la traçabilité. On doit notamment prévoir et écrire ce qu’on doit faire ; faire ce qu’on a prévu ; et être capable de prouver, par des enregistrements, qu’on a bien fait ce qu’on avait prévu et écrit.
Ces documents étaient inexistants avant mon arrivée.
A ces documents transmis, il ne manque que l’approbation de la direction. Une approbation qui ne porte que sur la forme des documents. En fait, il ne manque plus qu’un « coup de tampon » pour pouvoir mettre ces documents à la disposition du personnel de la pharmacie.
Mais, curieusement, ces documents ne reviennent pas. Ils sont bloqués par la direction sans raisons objectives. Une rétention inexpliquée voire inexplicable.
Mes relances ne reçoivent aucun écho.

Le 16 juillet 2004

La responsabilité « du programme « assurance qualité » de la pharmacie » m’est enlevée. Cette responsabilité figure désormais dans la fiche de fonction du chef de service (pharmacien n°1) en date du 16 juillet 2004.
Mais, les « documents-qualité » adressés à la direction restent prisonniers de l’administration. Mes alertes et relances sont vaines.

Deux années plus tard, le 11 juillet 2006

Je finis par adresser un courrier motivé au directeur dans lequel je lui rappelle notamment que cette rétention « paralyse le fonctionnement du service et démotive le personnel. »

Quelques mois plus tard

Par écrit, je suis accusé à plusieurs reprises.

-     Accusations du chef de service (pharmacien n°1) :

« Je vous ai également confié la rédaction des procédures internes à la pharmacie. A ce jour, celles-ci ne sont pour la plupart, toujours pas opérationnelles. »
Courrier du 04 octobre 2006

« Les procédures internes ne sont, pour la plupart, pas opérationnelles. … Monsieur UMLIL … refuse d’endosser la responsabilité de l’échec de l’assurance qualité. »
Compte-rendu de réunion du 07 novembre 2006

« Ces procédures sont restées, à l’état non formalisé, d’avril 2003 à avril 2007 au service qualité. Mr UMLIL prétextant un désaccord avec ce service. »
Courrier du 03 septembre 2007

-     Dans son œuvre, le chef de service est aidé par les pharmaciens (n°2 et n°4) :

« J’ai constaté l’absence de procédures disponibles … (depuis 2003 au service qualité sans que Mr UMLIL ne soit allé les récupérer). »
Le 13 juin 2007, témoignage de la pharmacienne (n°2)

« Mr Umlil quitte la réunion car il refuse de reconnaître que le dossier qualité est bloqué, dossier dont il avait la responsabilité. »
Le 14 juin 2007, témoignage de la pharmacienne (n°4)

Il est étonnant de voir cette pharmacienne (n°4) témoigner sur des faits antérieurs à son arrivée dans l’établissement !

-     Ces trois pharmaciens ont même rédigé un courrier commun dans lequel ils soutiennent :

« Concernant les procédures qualité rédigées en avril 2003 par Mr UMLIL, celles-ci sont restées en possession du service qualité. »
Courrier du 11 juin 2007

Le 03 octobre 2007

Alors que je suis accablé par les trois autres pharmaciens, je reçois une demande d’un médecin responsable d’un pôle [un pôle regroupe plusieurs services de soins] :

« Cher ami,
Je fais appel à toi en ma qualité de responsable de pôle pour te solliciter une réflexion et recommandations sur la mise en place d’un plan qualité et gestion de risque au sein de mon pôle. Connaissant tes compétences (formation diplômante) dans ce domaine, je fais appel à toi pour que tu m’aides à mettre en place une démarche basée sur une méthodologie prouvée et que tu as certainement apprise en cours de ta formation spécifique. En te remerciant par avance de ton aide, acceptes cher ami mes sentiments les meilleurs. »

Quel contraste !

Ce mode opératoire s’étendra à quasiment l’ensemble de mes fonctions. Des obstacles injustifiés perturbent le fonctionnement de mes tâches. Je les dénonce en vain. Puis, a posteriori, je suis accusé de façon infondée.
Ces accusations injustifiées ont été transmises notamment à des organes investis d’un pouvoir de sanction et/ou d’un pouvoir de police judiciaire et/ou d’un pouvoir leur permettant d’engager des procédures administratives, pénales, disciplinaires à mon encontre.

 
Un autre exemple : domaine de certains « médicaments » qu’on appelle « préparations magistrales »


Quelques jours après mon arrivée à l’hôpital, des « fossiles » attirent mon attention : des matières premières à l’évidence périmées.
Je n’en reconnais point certains noms tellement ces derniers paraissent anciens. Mes souvenirs sur les bancs de la faculté de pharmacie ne me sont pas d’une grande utilité. Ces produits dateraient de 1977, date de l’ouverture de l’hôpital.
Le souci est que d’une part ces ingrédients servent à la fabrication de certains « médicaments » (qu’on appelle « préparations magistrales »), et que d’autre part la date limite d’utilisation de ces substances chimiques n’excède rarement cinq ans. Alors 1977 …
Ces produits sont stockés dans un local appelé « préparatoire ».
Immédiatement, je me mets à dépoussiérer cette zone. Trois jours me sont nécessaires pour trier ces matières premières.

Le 04 octobre 2002

Un mois après mon arrivée, je sollicite le fournisseur de ces produits et lui réclame, en urgence, des précisions relatives à la péremption de ces matières premières.
Il m’adresse alors un « document-guide » qui permet de calculer ces dates de péremption.

Le 12 mai 2003

Je me souviens de ces trois caisses rouges renfermant des quantités variant du « g » pour certaines matières premières au « kg » pour d’autres. Des caisses que j’ai envoyées à la destruction ce 12 mai 2003.

Le 28 novembre 2003

Un nouveau convoi est organisé le 28 novembre 2003. Il y en avait partout.
La direction s’étonne de la nouveauté de telles expéditions.
Ce tri limite considérablement le nombre de matières premières nécessaires à notre modeste activité de fabrication.

Deux nouvelles règles

En ma qualité de responsable de ce secteur, j’instaure deux nouvelles règles.
Premièrement, à chaque réception d’une matière première, celle-ci se voit désormais attribuée une date de péremption. Cette date est calculée, par le pharmacien, en utilisant le « document-guide » que j’avais réclamé auprès du fournisseur. Une date que le pharmacien appose sur la boîte renfermant le produit.
Deuxièmement, le pharmacien demande au fournisseur le certificat d’analyse correspondant à chaque produit livré.

Le contrôle des matières premières est un poste tournant comme le veut le chef de service. Chaque pharmacien est en charge de cette tâche pendant un quadrimestre.
Mais, rapidement, je remarque que les deux pharmaciens (n°1 et n°2) n’appliquent nullement ces deux nouvelles règles.
Alors, tous les huit mois, lorsque mon tour arrive, je suis face à un casse-tête.

Troisième nouvelle règle mise en place

Je mets également en place la vérification, obligatoire, des balances qui servent à peser ces matières premières.
La justesse d’une balance conditionne, en effet, l’exactitude des quantités utilisées pour la fabrication de ces « préparations magistrales ».

Quatrième et cinquième nouvelles règles

De plus, dorénavant, le pharmacien doit rédiger les « fiches de fabrication ». Ces documents indiquent aux préparateurs en pharmacie le mode opératoire à suivre, les quantités de matières premières requises, le matériel à utiliser, les informations règlementaires devant figurer sur l’étiquetage du produit fini, … etc.
Les préparateurs, eux, doivent à présent remplir les « comptes rendus de fabrication ». Remplis en temps réel, au fur et à mesure du déroulement de la fabrication, les préparateurs y indiquent les informations qui permettront au pharmacien d’apprécier la qualité de la préparation effectuée. Car, c’est le pharmacien qui valide (on dit libère) ou non le « médicament » fabriqué.

Le 04 février 2003

En présence des deux pharmaciens (n°1 et n°2), je dispense à l’ensemble de l’équipe une formation intitulée « Les bonnes pratiques de préparation à l’hôpital. »

Presque un an plus tard, le 26 février 2004

Le chef de service décide de confier le suivi des péremptions des matières premières à un préparateur en pharmacie.

Quelques mois après

Dès le départ de l’ancien directeur (à l’été 2004), le chef de service (pharmacien n°1) désigne l’autre pharmacienne (n°2) comme co-responsable de ce secteur relatif au « préparatoire ».
Je ne prends point conscience que, discrètement, lentement, progressivement, ma fiche de fonction se vide déjà de sa substance.

Quelques années plus tard, le 11 juin 2007

Environ un mois après mon retour d’arrêt de travail (du 16 novembre 2006 au 30 avril 2007 inclus : environ 5 mois 1/2), les deux pharmaciens (n°1 et n°2) ainsi que la troisième pharmacienne (arrivée le 01 septembre 2006) m’accusent dans un courrier qu’ils ont rédigé en commun :

« Concernant le préparatoire, une liste de matières premières périmées a été adressée le 15 mars 2007 [durant mon arrêt de travail]. Il s’avère que certaines d’entre elles sont rentrées dans la composition de préparations … Mr UMLIL, bien que responsable de ce secteur, refuse d’admettre les faits. »
Courrier du 11 juin 2007

Pourtant les fiches de fonctions des autres pharmaciens (n°1 et n°2) indiquent clairement : « Ils assurent le contrôle des matières premières. » C’est un poste tournant. En plus, je ne suis plus le seul responsable de ce secteur depuis le départ de l’ancien directeur (à l’été 2004). Comme, je vous le disais …

Après cette action commune, chacun des trois pharmaciens rédige son propre courrier accusateur :

-     « Une majorité de matières premières périmées … certaines ayant servies à la fabrication de préparations … pour les patients. Sur ces matières premières figurait une date de fabrication à partir de laquelle la date de péremption pouvait être déterminée à partir d’un document transmis par le fournisseur des matières premières à Mr Umlil. … Concernant le préparatoire une liste de matières premières périmées a été dressée le 15/03/2007 : certaines étant entrées dans la composition de préparations … Mr UMLIL, bien que responsable du secteur, refuse tout d’abord d’admettre les faits puis en reporte la responsabilité sur un préparateur alors que celui-ci n’ayant pas de procédure [celles bloquées depuis 2003 dans le service qualité] ne pouvait en aucun cas se conformer à ce dont il n’avait pas connaissance. »
Le 13 juin 2007, la pharmacienne (n°2)

-     « Mr Umlil refuse de reconnaître que des matières premières périmées ont été utilisées pour des préparations. Mr Umlil a la responsabilité du préparatoire mais rejette la faute sur le préparateur référent. »
Le 14 juin 2007, la pharmacienne (n°4)
Elle témoigne alors qu’elle ne dispose pourtant pas de toute l’antériorité de ce dossier.

-     « Ces procédures sont restées, à l’état non formalisé, d’avril 2003 à avril 2007 au service qualité. Mr UMLIL prétextant un désaccord avec ce service. Au niveau du préparatoire, l’absence de procédures a fait que la surveillance des dates de péremption des matières premières n’était pas réalisée. Conséquences : un certain nombre de ces matières premières sont rentrées dans la composition de préparations … Mr UMLIL reporte la responsabilité de cet incident sur le préparateur référent (voir courrier de Mademoiselle [la pharmacienne n°2] … du 13 juin 2007). »
Le 03 septembre 2007, le chef de service
Alors que sa fiche de fonction du 16 juillet 2004 indique : « Chef du service pharmacie : Responsable du programme assurance qualité de la pharmacie »

Deux autres questions restent néanmoins en suspens :

1.    Avant mon arrivée, le binôme (pharmaciens n°1 et n°2) préférait utiliser plutôt les Post-It® au lieu de rédiger ces « documents-qualité » archivables et traçables. Pourquoi ?

2.    Comment faisait-il aussi pour calculer la date de péremption de ces matières premières ?

La réponse est dans le rapport public de la chambre régionale des comptes dont l’enquête avait été menée avant mon arrivée dans l’établissement :

« Les périmés ne font donc l’objet d’aucun suivi particulier, ni d’aucun chiffrage … Mais le mode décentralisé de gestion d’une grande partie du stock (stocks des services) et la présence d’articles périmés parmi les dix inventoriés laisse cependant en suspens la question de savoir si le problème des produits périmés est maîtrisé … Le décalage entre réglementation et pratique doit être relevé. »

On ne peut être plus explicite !


Contradictions du chef de service : quelques autres exemples

Par courrier du 04 octobre 2006, ce chef de service m’accuse :

« Monsieur,
Par le présent courrier, je souhaiterais vous relater des faits qui sont de nature à provoquer des dysfonctionnements graves au sein de la pharmacie et plus généralement au sein du centre hospitalier de Cholet … »

Lors de son audition, du 27 novembre 2007, par l’ordre national des pharmaciens, ce chef de service donne une autre version :

« Mr … [le « chef »] précise que le « responsable de toutes les difficultés » de Mr UMLIL était en fait non pas son chef de service mais le service qualité et la direction. »
Puis, il ajoute :
« … Monsieur UMLIL a toute sa place comme pharmacien au centre hospitalier de Cholet. »

Quelques jours plus tard, le 04 décembre 2007, il m’envoie un agent de sécurité (un vigile) pour me retirer les clefs de la pharmacie :

(Cf. article : « Serais-je devenu « psychiatre » des hôpitaux ? »)

A propos des affirmations de la pharmacienne (n°4)

Nouvellement arrivée le 01 septembre 2006 pour s’occuper uniquement du secteur de la stérilisation, elle se met à se prononcer sur des faits ne relevant pas de son domaine d’activité et antérieurs à son arrivée comme je vous le disais. Deux nouveaux exemples illustrent mes propos :

-     Le 14 juin 2007, elle soutient :

« Mr Umlil conteste les délivrances de 3,4 diaminopyridine [3.4 DAP] malgré le consensus des médecins. »

Or, c’est l’AFSSAPS (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) qui déconseille ce produit :

« …, le rapport bénéfice / risque de la 3.4 DAP n’est pas jugé favorable … l’Afssaps ne recommande pas d’utiliser la 3,4 DAP … en l’état actuel des connaissances. »
Courrier de l’AFSSAPS du 11 décembre 2006 (durant mon arrêt de travail)

-     Le 14 juin 2007, elle soutient aussi :

« Les fiches [de fonction des pharmaciens (n°1, n°2 et n°3)] n’ont pas pu être revues en juin 2006 car je ne suis arrivée qu’au 01/09/2006. »

Comment peut-elle se prononcer sur des faits qui se seraient produits au mois de juin 2006 alors qu’elle n’est arrivée que quelques mois plus tard ? Qu’en septembre 2006 comme elle le dit, elle-même, dans la même phrase ?

Réaction du chef de service suite au constat effectué, en 2002, par le conseiller de la chambre régionale des comptes

« Alors que le sujet n’a été qu’effleuré par le conseiller, nous lisons une série de contre-vérités disant que la réglementation des stupéfiants [exemple : la morphine] n’est pas respectée au centre hospitalier de Cholet. Je n’accepterai pas que ce paragraphe soit rédigé ainsi dans sa version définitive surtout sur un ton aussi catégorique. … Je m’interroge enfin sur la dernière phrase du paragraphe : je n’ai pas compris le sens du mot « recomplètement ». … Un mot enfin sur la forme du document. Une lecture attentive du rapport montre que bien peu de choses sont vues positivement dans la gestion du médicament. Quand elles le sont, c’est très souvent du bout des lèvres avec un emploi répété du conditionnel que je perçois comme désobligeant. »

Ce conseiller avait mené une enquête avant mon arrivée dans l’établissement ! Malheureusement, quelque temps après son constat, une toute jeune infirmière sera condamnée au pénal suite au décès d’un patient. Une erreur sera relevée dans le circuit du médicament, et en particulier celui des stupéfiants pointé par ce conseiller : il s’agit d’une surdose de morphine. Les remarques du magistrat de la chambre régionale des comptes se révèleront donc pertinentes. Le « chef », lui, ne sera pas inquiété.

Refuser d’admettre et d’afficher les dysfonctionnements reviendrait à ne pas vouloir les corriger. Finalement, le premier perdant reste toujours le patient.
On dirait qu’on adore contempler les conséquences des dysfonctionnements qu’on entretient. On devrait pourtant songer à apprendre par l’erreur.

Mise en jeu du pronostic vital d’un enfant : la personne ayant administré le médicament [sans doute une infirmière] est « accusée » alors que l’erreur vient d’ailleurs.

« Chute de tension, troubles de conscience, tachycardie [accélération du rythme cardiaque], cyanose [devenu bleu] dès les premiers millilitres de l’injection » du médicament ! Le pronostic vital d’un enfant de quatre ans, atteint d’un cancer, vient d’être engagé pendant une heure, ce vendredi de l’année 2005.
Le médicament anticancéreux, injecté à cet enfant, a été préparé par la pharmacie. Mais, ce médicament n’a pas été dilué comme l’exige les mentions légales. Les préparateurs en pharmacie ont suivi les indications figurant dans le mode opératoire rédigé et signé par le chef de service (pharmacien n°1). Ce médicament non dilué sera quand même injecté à cet enfant.
Une erreur vient de se produire dans le circuit du médicament. Elle n’a pas été interceptée à temps.
L’erreur sera imputée à la personne ayant effectué l’injection du produit. Sans doute, l’infirmière.
L’erreur est humaine mais, la dissimuler et en plus, accuser à tort un tiers ne relèverait-il pas d’une faute ?
Le dossier est « étouffé ».

Alors que le pharmacien (n°1) avait ordonné (de sa main  et avec sa signature manuscrite) que ce produit soit étiqueté : « à administrer par voie intra-veineuse », la réponse écrite adressée à l’inspection régionale de la pharmacie indique : « La pharmacie a préparé … [ce médicament] pour une administration intra-musculaire. »
L’inspection a jugé cette réponse « non satisfaisante ». Cette question est toujours maintenue.
Elle n’est d’ailleurs pas la seule réponse jugée « non satisfaisante » comme le montre le rapport de l’inspection en date du 31 janvier 2008.
Cet exemple est venu confirmer mes affirmations auprès du ministère public. En effet, le 14 avril 2007, j’alertais ce dernier : « …. Mais, à chaque accident, c’est le personnel de la pharmacie et/ou les infirmier(e)s qui sont pointés du doigt alors que les « autres » responsables ne sont jamais mis en cause. »

Ces exemples ne sont pas exhaustifs, d’autres sont disponibles

Juin 2011, constat de la haute autorité de santé

« … l’amélioration de la prise en charge médicamenteuse du patient … rencontre des freins de certains professionnels dans sa mise en œuvre. »
Rapport de six experts de la haute autorité de santé
Troisième visite de certification, juin 2011

A la place de « certains professionnels », j’aurais plutôt tendance à dire : « certains individus » déguisés en « blouses blanches et en cols blancs ».
Pourrait-on imaginer de tels « freins » et obstacles dans un aéroport, dans une gare routière ou ferroviaire, dans une centrale nucléaire ?
Mais, il est vrai que le « crash » et le « boum » sont beaucoup plus visibles. Ils attirent flash et caméras …

Au final

Le chef de service (pharmacien n°1) prépare tranquillement sa retraite.

Les deux pharmaciennes (n°2 et n°4) poursuivent normalement leurs carrières. La pharmacienne (n°2) a même été désignée « chef de service » de la pharmacie.
 
 
 
 
 
 

1 commentaire:

  1. Edifiant !.... Il serait bien que les médias s'emparent de l'affaire. Ce cas de harcèlement moral sur Amine Umlil ressemble très fortement à celui de Ghislaine DURET, directrice de la maison de retraite de TREMENTINES. Les méthodes brutales de management de la CAC (Communauté d'Agglomération du Choletais) seraient-elles également à l'oeuvre à l'hôpital de Cholet ?
    Signé le collectif de soutien de la directrice de la maison de retraite de Trémentines: http://www.collectif-trementines.com

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