mercredi 29 janvier 2014

Centre hospitalier de Cholet : les "raisons" d'un délabrement annoncé... Et lorsque Monsieur Gilles BOURDOULEIX qualifie de "Fascistes" des membres du personnel de l'hôpital...


Mes chers concitoyens Choletais,

 

A tort ou à raison,

Aujourd’hui, certains parmi vous éprouveraient quelques difficultés à obtenir un rendez-vous avec tel ou tel médecin hospitalier spécialiste. Récemment, il a été notamment question du service de Cardiologie de l’hôpital de Cholet (49).

Cet exemple est, à mon sens, le constat d’un effritement progressif du centre hospitalier de Cholet. C’est aussi la matérialisation du silence. C’est également la conséquence de certaines méthodes de « communication » en direction de la presse. Des méthodes qui tentent de vous dresser l’image d’une « jolie carte postale »…

J’estime que notre hôpital public a été malmené. Cette maltraitance a débuté en 2005. Une année qui a enregistré notamment l’arrivée d’un nouveau directeur.

A travers un seul exemple, j’aimerais donc vous raconter une histoire. Ses grandes étapes marquantes. Ou plutôt des faits, non exhaustifs, qui mettent en évidence une partie des méthodes managériales déployées par la direction (médico-administrative). Des mécanismes qui pourraient vous expliquer la fuite des spécialistes ; ainsi que la situation budgétaire auquel notre hôpital public est aujourd’hui confronté.

Une histoire qui pourrait vous conduire à vous interroger sur l’utilité du tribunal administratif, notamment.

Pour nous, « simples » citoyens Choletais, cette histoire que je me propose de vous raconter, débute par cette annonce publiée, en 2008, dans le magazine « Choletmag ». L’article publié nous annonce le chiffre de « plus de 37 millions d’euros ». Une somme que l’hôpital envisage d’engager dans des travaux. Mais, ces derniers ne concernent que deux services hospitaliers.

La grosse part de cette somme, avoisinant les « 27 millions d’euros » semble être réservée à la construction du nouveau pavillon « femmes-parents-enfants ».

Mon premier « moi » est celui du citoyen. Mais, pour mon « autre moi », celui correspondant à ma position de Pharmacien praticien hospitalier exerçant à l’hôpital de Cholet depuis 2002, cette histoire a concrètement débuté ce 10 décembre 2008. Date à laquelle j’interroge le chef de service de Pédiatrie qui soutient ce projet concernant notamment son service. Ce Pédiatre est également le Président de la commission médicale d’établissement (CME). Cette commission est l’une des instances les plus importantes de l’hôpital. Sa composition est définie par voie règlementaire. Quasiment l’ensemble des professions de l’hôpital y sont représentées. Cette CME donne notamment, et préalablement, son avis sur les projets que l’hôpital souhaite entreprendre.

Je vous le disais, ce 10 décembre 2008, j’interroge ce Président de la CME : « Le procès-verbal de la CME en date du 23 octobre 2008 ne mentionne pas notamment les deux autres questions que je me suis permis, avec votre accord, de poser en séance à savoir : Quel est le rapport : Dettes financières / Capacité d’autofinancement (C.A.F.) ? Pourquoi avoir effectué un prélèvement sur le fonds de roulement ? ».

Ce ratio « Dettes financières / Capacité d’autofinancement (C.A.F.) » montre dans quelle mesure la capacité d’autofinancement est suffisante pour financer le remboursement des dettes financières. Si ce ratio est trop élevé, « l’entreprise » ne pourra pas s’endetter davantage. D’ailleurs les banques exigent habituellement que les dettes n’excèdent pas trois années de « C.A.F. ».

Mes questions restent sans réponses.

 
Le 18 décembre 2008


Ce projet du nouveau pavillon « femmes-parents-enfants », et ses « 27 millions d’euros », est soumis à l’avis de la CME (commission médicale d’établissement). Les débats sont vifs. Il ne recueille pas l’unanimité des médecins composant cette instance (des médecins élus). La communauté médicale est divisée…

En tant que membre titulaire de cette instance (élu dès le premier tour), je prends la parole et souligne le paradoxe avec le début de séance durant lequel des mesures de « rationnement » ont été annoncées pour les autres services de soins de l’hôpital.

La direction refuse ensuite de répondre à mes trois questions suivantes : Quelle est la valeur du ratio « Dettes financières / Capacité d’autofinancement (C.A.F.) » ? Quelle est la valeur du fonds de roulement ? Comment comptez-vous employer ladite capacité d’autofinancement (C.A.F.) ?

Je poursuis en précisant que la décision d’investir et la sélection des investissements engagent l’établissement à long terme. Dans un établissement de Santé Publique, un projet d’investissement est acceptable s’il est « rentable » - et notamment en terme de réponse à un besoin de population - ; si son financement est possible et s’il ne met pas en difficultés les autres services de soins.

En séance, et avec insistance, la direction affirme qu’elle n’a jamais rencontré de problèmes avec les banques. Elle soutient qu’elle a eu six propositions de prêts bancaires avec un taux intéressant.


Le lendemain, 19 décembre 2008


Selon la presse, le conseil d’administration, présidé par Monsieur Gilles BOURDOULEIX, député et maire de Cholet, est interrompu (Courrier de l’Ouest du 20 décembre 2008 ; Ouest-France du 20-21 décembre 2008). Ces articles expliquent que « Opposé à de nouvelles contraintes budgétaires, le personnel a fait irruption dans la salle. Gilles Bourdouleix, président, a quitté les lieux. ».

Ces articles poursuivent : « « Fascistes ! » Hier, peu après 15h, il [Gilles BOURDOULEIX] a répété plusieurs fois le mot en quittant la salle… En accusant d’atteinte à la démocratie les membres du personnel qui ont interrompu la réunion du conseil pour lire une motion… le maire… qui, après avoir lancé un vibrant « fascistes, vous ne respectez pas la démocratie ! »(Cliquer ici pour lire l'article)


Dimanche 21 décembre 2008, dégradations dans mon bureau (cf. quelques pièces en fin de cet article)


Trois policiers, notamment, sont venus constater les dégâts occasionnés dans mon bureau à l’hôpital. Ce dernier a reçu la visite d’un Rat. Le cordon de mon téléphone professionnel est nettement sectionné au milieu, symétriquement : le rat maîtrise la mesure… La souris de mon ordinateur est dégradée : « En tout cas, le rat vous a niqué la souris » me fait remarquer un des policiers. On dirait que ce rongeur, de taille, aurait une dent contre mes moyens de communication professionnels. Comment cet animal est arrivé dans ce bureau ? Il n’avait pourtant ni parachute ni matériel de plongée.

 
Le 27 janvier 2009, censure dans le procès-verbal…

 
La direction diffuse le procès-verbal (PV), attendu, de la séance de ladite CME tenue le 18 décembre 2008 (cf. ci-dessus). Je découvre que l’essentiel de mon intervention n’y est pas mentionné.

Quelques jours plus tard, le 03 février 2009, et comme cela est la règle, j’adresse donc une demande écrite de modification de ce procès-verbal audit Pédiatre, président de cette CME.

Le jour même, ce dernier refuse ma requête. En m’expliquant que « Le PV est un résumé des débats qui ont eu lieu à cette CME. Je suis conscient qu’il n’est pas parfait mais il reflète pour ma part l’esprit des discussions… Il n’y aura donc pas d’autres corrections au PV. ».

Il s’agit pourtant du procès-verbal « d’une instance » ; et non pas « du président » de cette instance.

Le directeur, lui-même, « rappelle que chaque membre de la CME a la possibilité de préciser ses propos avant l’approbation définitive du procès-verbal. ». Cette possibilité a été accordée aux autres praticiens hospitaliers.

Ma démonstration, relative à ce projet d’Etablissement, est donc censurée de façon discriminatoire.


Février 2009, ce procès-verbal censuré est validé par la CME (commission médicale d’établissement) en l’absence de quorum


Le 05 février 2009, la CME se réunit. Mais, le quorum requis n’est pas atteint.

Une nouvelle séance est donc organisée le 19 février 2009. Le quorum n’est toujours pas obtenu. Mais, le procès-verbal, censuré, est approuvé ; malgré les réserves qu’il appelle de toute évidence.


Le 02 mars 2009, un petit e-mail significatif


Un médecin réagit en s’adressant à tous les médecins et pharmaciens de l’hôpital : « Je viens d’apprendre la démission (ou futurs démissions) de nos neurologues, interniste, gériatre. Cela devient inquiétant !!! alors que nous étions sur une bonne dynamique d’embauche dans l’établissement… ».

 
Mai 2009, un article dans le journal de la direction


Dans son journal le « flashinfo » de mai 2009, la direction tente de nous expliquer les raisons des départs annoncés de plusieurs médecins spécialistes. La direction soutient notamment que « quelques praticiens hospitaliers ont fait connaître leur intention de quitter l’établissement. C’est un concours de circonstances qui fait que ces intentions de départ se situent dans une même période, mais il serait erroné de considérer qu’ils ont une même cause : un choix personnel, une volonté de réorientation professionnelle ou les modalités d’exercice de leur spécialité au sein de l’établissement sont les principaux motifs de ces départs. ».

Et puis, une phrase semble s’échapper : « … le souhait des médecins spécialistes de pratiquer principalement dans leur domaine de compétence… ».

De façon schématique, à titre pédagogique, on voudrait faire de « l’ORL » un « gynécologue » ; et inversement…

Si le spécialiste ne peut plus exercer « principalement dans son domaine de compétence », dans quel autre domaine pourrait-il pratiquer alors ?


Octobre 2009, le tribunal administratif confirme la « censure » du procès-verbal


Le 22 septembre 2009, je saisis en urgence le tribunal administratif de Nantes (44) en utilisant la procédure dite du « référé suspension ». Je sollicite la protection fonctionnelle, un dispositif légalement prévu par mon statut d’agent public (protection de l’agent, prise en charge des frais de procédures…).

Dans cette requête, je soulève les nombreux faits enregistrés depuis au moins 2005. Parmi ces faits, figure ladite censure dudit procès-verbal de la CME.

L’audience a lieu le 14 octobre 2009. J’assure moi-même ma défense face à l’avocat de l’hôpital. Ce dernier est même interrompu par la juge.

En général, le juge des référés se prononce habituellement en 24 heures ou 48 heures.

Dans ce dossier, le juge rend sa décision le 21 octobre 2009. Soit 7 jours après l’audience.

Le tribunal administratif confirme notamment cette censure : « Considérant que M. UMLIL … la censure de ses interventions dans les comptes – rendus de la commission médicale d’établissement… ».

Mais, le juge rejette le caractère d’urgence.

Je n’ai donc plus qu’à attendre le jugement du dossier au fond.


Cette année 2009, la fuite des médecins spécialistes commencent à devenir visible


Je vous cite simplement un extrait d’une lettre qui a été adressée, par deux spécialistes, à l’agence régionale de l’hospitalisation (actuellement agence régionale de santé) :

« …avons été contraintes de démissionner… contexte de manque de respect et d’éthique qui y prévaut actuellement… un mode loco-local… ne respecte les normes ni de sécurité, …toute une série de gestes, d’attitudes et de propos méprisants… ambiance délétère… Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage… les malades souffrentLe fonctionnement actuel du centre hospitalier de Cholet, basé sur le mensonge, la culture du secret, la décision arbitraire et le mépris de l’être humain (patient ou soignant) ont eu raison de mon attachement et de mon engagement pour le service public… »


Janvier 2010, la direction publie un article « Des départs de praticiens »


Dans son journal « flash info », la direction soutient notamment ceci :

« Cette communauté médicale, en liaison avec la direction, a su resserrer les liens, préserver sa cohésion interne et garder le cap sur la qualité et la sécurité des soins… »

« Ce collectif s’est doté d’un Projet d’Etablissement, des orientations prioritaires ont été démocratiquement arrêtées, en liaison avec les autorités de tutelle. … De même, nous devons de plus en plus travailler en partenariat étroit avec les structures environnantes, nous devons nous inscrire dans des réseaux et favoriser les coopérations… »

« Ces orientations doivent être …mises en œuvre et ne peuvent être remises en cause par des stratégies plus individuelles, qui pourraient faire courir à l’hôpital un risque de perte de cohérence et d’efficacité dans sa mission de soin. »

« Je suis convaincu, et je peux y associer le Président de la CME et l’ensemble des membres du Conseil Exécutif, … »


Mars 2010


Ouest-France publie un article intitulé « Une hémorragie de médecins à l’hôpital » (Cliquer ici pour lire cet article)


Le 12 avril 2011


Cet article d’Ouest-France (de mars 2010) a été rappelé, un an plus tard, par la Revue Marianne qui a publié « A Cholet, le cauchemar d’un pharmacien hospitalier » (Cliquer ici pour lire l'article)


Une autre étape restée quasiment silencieuse


Plusieurs directeurs adjoints ont quitté l’hôpital de Cholet ; quasiment en même temps.

Un poste enregistre un étonnant turn-over. Il s’agit notamment de celui du directeur financier


Vendredi 30 septembre 2011, 18:31, une nouvelle CME est constituée. Les élections se sont déroulées sans « l’urne » notamment…


Le 19 décembre 2008, Monsieur Gilles BOURDOULEIX qualifiait des membres du personnel de l’hôpital de « fascistes, vous ne respectez pas la démocratie ! ».

Mais, que pense Monsieur Gilles BOURDOULEIX de la façon avec laquelle se sont déroulées les dernières élections de cette commission médicale d’établissement (CME) ?

Cette instance a été composée suite à des « élections » où l’urne avait été interdite !

Deux listes (de candidats) différentes datées pourtant du même jour !

La date limite de réception des candidatures est finalement prolongée sans raison objective !

Une troisième liste est publiée !

A l’issue de ces « élections », neuf disciplines ne sont plus représentées au sein de cette instance, alors que d’autres occupent plusieurs sièges (ce qui contrevient aux dispositions de l’article R. 6144-3-2 du code de la santé publique) !

Le règlement intérieur de l’établissement inexistant avant ces élections (article R. 6144-1 et article L. 6143-1 du code de la santé publique) !

Le pharmacien (Véronique) qui a récolté « 12 voix » est finalement repêché, contrairement à celui qui a obtenu « 13 voix » (Amine). Etc. !

A l’hôpital de Cholet, le « 12 » devient supérieur au « 13 »…

Ils auraient du mal avec les chiffres arabes…

A l’issue de ces « élections » (J’ai présenté ma candidature mais je n’ai pas voté eu égard à ces manœuvres), je ne siège plus au sein de cette CME. Pourtant, mes fonctions de responsable de la pharmacovigilance et de la coordination des vigilances sanitaires sont en adéquation avec les attributions de cette instance (consacrées par l’article R. 6144-1 et l’article R. 6144-2 du code de la santé publique) !

Une nouvelle « Présidente » de cette soi-disant CME est désignée. Il s’agit de la chef de service des soins de suite et de réadaptation fonctionnelle. La deuxième part restante des « 37 millions d’euros » étaient pour ce (« son ») service.

Pour le détail concernant ces « élections », cliquer ici.


Trois ans après, le 10 novembre 2011, le tribunal administratif de Nantes condamne l’hôpital. Mais, il est trop tard…


Janvier 2012, par hasard, je découvre un article d’Ouest-France daté du 16 novembre 2011. La direction de l’hôpital n’avait pas jugé utile de mettre cet article dans « sa revue de presse sélective » qu’elle met à notre disposition via l’Intranet de l’hôpital.

Cet article s’intitule : « Hôpital : le tribunal donne raison au syndicat Sud ; Il y a trois ans, le personnel avait fait irruption dans la salle du conseil d’administration… ».

Cet article souligne que « Le tribunal administratif a condamné l’hôpital. La décision, tombée le 10 novembre, dit ceci : « La décision modificative de clôture de l’exercice 2008 n’a pas été adoptée à l’issue d’une délibération du conseil d’administration, a dès lors été prise en violation des dispositions […] du code de la santé publique et doit par suite être annulée. ».

Comment appelle-t-on les personnes qui ne respectent pas la loi de la République ?

Et comme le précise, à juste titre, cet article : « La délibération [de décembre 2008] est annulée [trois ans après], mais le budget a été entériné en 2008. Sans doute trop loin dans le temps pour y changer quelque chose… ».

Car, certains arbres tremblent déjà. Ils ont compris qu’ils vont être abattus. La construction du nouveau pavillon « femmes-parents-enfants » l’exige.

Et cet article conclut ainsi : « Mais selon … [représentant du syndicat Sud], à qui le centre hospitalier doit verser 300 €, la décision du tribunal, au final « symbolique », dit quand même ceci : « Il y a un Etat de droit. Et non, vous ne pouvez pas faire n’importe quoi. ».

Sans blague ? Contemplons les conséquences à venir …

Il y a beaucoup de nos concitoyens qui aimeraient bien aussi être condamnés à titre « symbolique »


J’éprouve quelques malaises à voir notre hôpital (la structure) condamné à cause de pratiques défectueuses de quelques individus déguisés en « col blanc ». Ces derniers utilisent l’hôpital (l’institution) comme « bouclier ». C’est l’hôpital qui paye à la place de ces personnages. Disons un privilège de juridiction, notamment administrative, qui est accordé à certains agents publics… De l’impunité !

 
Janvier 2012, la direction publie son journal « Flash info de décembre 2011 »


Dans ce numéro, la direction de l’hôpital nous diffuse un article intitulé « Favorisons l’esprit d’initiative ». Et dans lequel, elle nous annonce « les raisons » et « Que faire » suite aux « résultats » prévisibles de « l’exercice budgétaire ».


Les « raisons » d’un naufrage annoncé ; prévisibles et dénoncées de longue date, en vain.


Le 24 février 2012, l’inquiétude d’un médecin membre de la nouvelle soi-disant « commission médicale d’établissement »


Ce médecin se « réveille », s’interroge et alerte :

« En temps que médecin de notre structure et membre actif de la CME je viens vers vous pour exprimer mon incompréhension ainsi que mon inquiétude sur le mode de fonctionnement de notre institution.

En effet lors de la dernière CME (PV en attente), après l’intervention notamment du … exprimant son inquiétude sur l’absence de lisibilité des modalités de financement… des projets et sur leurs conséquences sur l’avenir. Le directeur nous a expliqué le refus des différents groupes bancaires des lignes de prêt allouées pour le projet mère-enfant. Pour autant je constate que les travaux ont débuté et de manière très rapide. Comment en 2012, en pleine crise financière, pouvons nous démarrer des projets très chers sans la moindre garanti de financement ?

Il me semble dangereux, en temps que membre élu, de ne pas manifester ma vive inquiétude d’un tel parie sur notre outils de travail qu’est l’hôpital publique ce qui ne manquera pas d’être considérer comme une caution… ».


La direction ne semble pas disposer de l’argent nécessaire. Les banques lui ont refusé ses demandes de prêts. Mais, elle commence les travaux.


Mars 2012, pose de la première pierre du nouveau pavillon « femmes-parents-enfants »


Dans les articles du Courrier de l’Ouest et d’Ouest France (3-4 mars 2012), je lis notamment ceci : « La pose de la première pierre de ce pavillon, hier, est l’aboutissement d’une réflexion engagée depuis plusieurs années au sein de l’établissement. ».

« Hier, la première pierre du pavillon « Femmes-parents-enfants » du Centre hospitalier a été scellée. ».

Le sort, l’avenir de l’hôpital, a peut-être, lui aussi, été « scellé »… par la même occasion.

Ces articles précisent aussi : « Jugeant aussi « déterminante » l’intervention du député-maire… directeur [président] du conseil de surveillance [c’est le nouveau nom du conseil d’administration] pour l’obtention du feu vert. ».

On dirait que le directeur de l’hôpital vient de « lier » Monsieur Gilles BOURDOULEIX aux décisions concernant le démarrage des travaux de ce nouveau pavillon « femmes-parents-enfants »


Un mois plus tard, le 03 avril 2012, la direction est contrainte d’avouer publiquement


Ce 03 avril 2012, la direction de l’hôpital nous adresse un écrit dans lequel elle nous explique notamment que « Le Centre Hospitalier de Cholet est confronté depuis quelques mois à des difficultés d’accès aux crédits bancaires. » !

Par déduction, on peut donc confirmer que la direction a commencé le « chantier » tout en connaissant ces « difficultés d’accès aux crédits bancaires. ». Sans disponibilité préalable de « l’argent » nécessaire…

C’est comme si les banques avaient refusé à un particulier ses demandes de prêts. Mais, ce particulier s’offre malgré tout une maison secondaire luxueuse dans je ne sais quelle île paradisiaque… Un caprice des dieux !

Et la direction poursuit en nous annonçant la « cure d’amaigrissement » : « Devant la difficulté à souscrire des emprunts auprès des organismes bancaires au moment où le Centre Hospitalier est engagé dans des opérations importantes de modernisation de son patrimoine immobilier, je me trouve dans l’obligation de différer les opérations d’investissements non engagées à ce jour. Ce report concerne les travaux, les équipements et les matériels. ».

C’est comme si ledit particulier offrait une « voiture de luxe » à son fils aîné. Et ensuite, il met tout le reste de sa famille au régime et à la diète…

Seulement, là, il ne s’agit pas du patrimoine personnel des membres de la direction (médico-administrative). Mais, de notre hôpital public. De notre argent à nous tous, me semble-t-il.


Nous voilà donc dans le concret. Le visible.


Le lendemain, 04 avril 2012


L’actuelle présidente de la soi-disant « commission médicale d’établissement » soutient, à huis-clos, que « l’avis de tempête se profile. Mr MARTIN [Denis MARTIN, directeur de l’hôpital] a enfin avoué qu’il n’avait pas obtenu de crédit et pas de ligne de facilité budgétaire… » !


N.B. : Certains auraient appris que le directeur [Monsieur Denis MARTIN] va quitter l’hôpital de Cholet.


Le 05 avril 2012, un autre témoignage d’un médecin


Je vous cite un extrait :

« Je m’insurge officiellement : c’est réellement du foutage de gueule.

Que notre Cher DG [Monsieur Denis MARTIN] joue aujourd’hui l’indignation devant la réponse (certes croustillante) de l’ARS [agence régionale de santé] est un comble de malhonnêteté, insupportable. J’espère, je souhaite, je milite pour une réaction collective forte… pour acter et dénoncer les responsabilités réelles et surtout prendre les bonnes décisions éclairées, et ce même si (surtout si) le principal coupable s’échappe… : il est grand temps, sinon de réparer les dégâts humains passés et à venir (« je ne toucherai pas au personnel » : sale mec !), du moins d’arrêter de tendre l’autre joue.

La tentative du jour est de nous faire croire, dans un contexte propice au mensonge… que ce qui n’est en fait que du simple bon sens « Aucun projet ne pouvait être entrepris sans être financé » est une nouveauté conjoncturelle : ce n’est pas faute d’avoir cherché à savoir, exhorté à la transparence, prévenu des conséquences prévisibles, dénoncé les conséquences avérées, le tout en s’exposant individuellement aux foudres répressives, parfois meurtrières, de l’intéressé qui faute d’unité s’en sort toujours bien… On continue comme ça, on ne dit rien au prétexte qu’il s’en va ? Je rappelle juste que s’il s’en va il n’emportera pas avec lui la M. qu’il laisse dans les finances, les équipes administratives, les services de soins, … Bref, partout. … CA SUFFIT, trop c’est trop… Le patron voyou est pénalement responsable… »


Le 18 avril 2012, le directeur nous annonce son départ de l’hôpital. Ce n’était donc pas que des rumeurs…


« Par arrêté de nomination de la Directrice Générale du Centre National de Gestion, ma demande de mutation en qualité de Directeur du Centre Hospitalier de CAUDAN (Morbihan) vient d’être notifiée à compter du 2 mai 2012. »

Et voilà, il semble « prendre la fuite »… en nous laissant « sans sous »… avec « des murs qui poussent »…

« Non, ne me quitte pas » !

Mais, il nous invite :

« Vous êtes cordialement invités à la manifestation de mon départ le vendredi 27 avril 2012 à 12h00 en salle Molière. ».

L’actuelle présidente de la soi-disant « commission médicale d’établissement », qui soutenait que le directeur avait menti, sera de la « fête »… Ainsi que d’autres…

La fête. Les p’tits fours. Les sourires. Les flashs. Les caméras…

Le directeur, Monsieur Denis MARTIN, aurait, si l’on croit la presse, quitté l’hôpital de Cholet avec les « Médailles de la ville et de l’hôpital »


Le 24 avril 2012, un nouveau témoignage d’un médecin


« … Maintenant que le Directeur n’a plus de pouvoir, tout le monde se jette sur lui et le tiens responsable de tous les problèmes de l’Hôpital. Personne lorsqu’il était au pouvoir n’a pas pu se mettre devant lui (à part Dr UMLIL et Dr …). Lors des différentes réunions de la CME, beaucoup de nous disaient partager l’avis de « Monsieur le Directeur » (parce qu’on dit plus maintenant Mr. Le directeur mais carrément « Denis martin » ?... »

 
Deux jours plus tard, le 26 avril 2012, un autre témoignage


« Oui, en octobre 2011, la DG et DAF savaient qu’il y avait gros risque de ne pas obtenir les emprunts ; pourquoi donc ont-ils validé la notification de marché et les ordres de service pour travaux ? Quel rôle joue l’ARS [agence régionale de santé] dans ce naufrage, il parait difficile à croire qu’ils ignorait la situation ? … je suis très inquiète sur la possibilité de faire évoluer l’outil… dans les années à venir du fait du poids de ce PFPE [pavillon « femmes-parents-enfants]… »


De mai 2012 à septembre 2012

 
La direction est assurée par l’intérim. Le directeur, assurant ce rôle, semble temporiser jusqu’à l’arrivée du nouveau directeur.


Septembre 2012


Le nouveau directeur arrive.

Presque tout le monde l’attend…

Dès le 12 septembre 2012, je porte à sa connaissance un résumé de cette histoire.

Aurait-il jugé utile d’alerter le procureur de la République ?

Depuis, je n’ai plus de nouvelle. Excepté un fait : l’impressionnante et dominante « grue » du chantier est tombée en panne. Qu’aurait-elle aperçu de sa hauteur ?

Et nos voisins, habitant juste à côté de ce grand et nouveau pavillon « femme-parents-enfants », ont-ils toujours du soleil dans leurs jardins ?

Ma « mise au placard » est même accentuée. Malgré le changement de la direction. (Cliquer ici)

Cette histoire concerne notamment du « pognon ».

Je pourrais vous raconter plusieurs autres histoires. Qui, cette fois, concernent la qualité et la sécurité des soins qui vous sont dispensés. On retrouve les mêmes mécanismes dont la « censure ». (Cliquer ici)

Et, tout le monde est au courant. Mais, personne ne bouge.


Le 08 octobre 2013, enfin des nouvelles du tribunal administratif


Le tribunal administratif de Nantes rend, enfin, sa décision au fond concernant ma demande de protection fonctionnelle introduite, quatre ans plus tôt, ce 22 septembre 2009. Une décision non signée de la main des juges. Les cases prévues à cet effet restent vides…

Le tribunal administratif rejette ma demande.

La décision ne juge même pas les faits, dont ladite « censure », qui ont été retenus par le juge des référés en octobre 2009. Comme « volatilisés »

En plus, le tribunal m’ordonne de payer à l’hôpital de Cholet 1500 euros (au titre des frais de procédure)…

Or, cette protection fonctionnelle est justement et notamment prévue pour que l’hôpital prenne en charge mes frais de procédures.

Cette protection m’a été refusée. Alors qu’elle avait été accordée à Monsieur PAPON

Mon dossier s’est « baladé » de la chambre 3 à la chambre 5. Puis à la chambre 6. Ensuite à la chambre 8. Avant de revenir finalement à la chambre 3.

Est-ce un tribunal ou un hôtel ?

A ce jour, l’hôpital n’a toujours pas répondu, de façon sérieuse, objective et motivée aux nombreux faits que j’ai dénoncés, sur pièces, auprès des juges.

Un extrait de la décision du 08 octobre 2013 :

« 9. Considérant, enfin, que M. Umlil soutient, en premier lieu, que la procédure de nomination des chefs de pôles d’activités s’est faite sans transparence et dans l’illégalité en raison notamment de la discrimination dont il est victime, en deuxième lieu, que des fiches d’incidents concernant des erreurs médicamenteuses ne lui ont pas toujours été transmises alors qu’il est en charge de la pharmacovigilance,… »

 

Un déni de justice. (Cliquer ici)

Mais, qui est le premier perdant ? (cliquer ici)

Il me semble que c’est vous, citoyens Choletais. Ainsi que d'autres citoyens (des patients potentiels).

 

N.B. : L’histoire du « Rat » dans mon bureau ce dimanche du 21 décembre 2008 (quelques pièces)


Un mail en date du 22 décembre 2008




 
Constat du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) en date du 29 décembre 2008





Nouveau constat du CHSCT en date du 03 janvier 2009 (alors que le cordon du téléphone avait été finalement réparé…)