Cher Maître Pascal ROUILLER,
Avocat,
Je
viens de découvrir votre tweet (cf. capture d’écran ci-dessous) relatif à la
parution de mon sixième livre : « Maître
et député Gilbert COLLARD, Voici pourquoi le Front National ne peut gouverner
la France » et à l’article publié, le 25 février 2017, par ANGERS MAG :
En
réponse, j’aimerais vous rappeler quelques faits et vous posez quelques brèves
questions.
Dans
le cadre d’un litige qui dura près de 10 ans, vous étiez l’avocat de la partie
adverse à laquelle j’étais opposé.
À
cette occasion, certaines de vos pratiques (et/ou celles de
vos assistantes) m’ont, pour le moins, étonné.
I.
Concernant
les deux témoignages que vous avez versés lorsque j’ai basculé de « partie
civile » vers le banc des « prévenus »
D’abord,
en 2014 et par voie d’huissier, vous me faites citer directement devant le
tribunal correctionnel sous une dizaine de jours. Puis, le jour de l’audience, quelques
instants avant d’arriver devant les juges, votre assistante me tend deux témoignages en faveur de
votre client. Seulement, dans
ces nouveaux documents, vos deux témoins ont modifié leurs témoignages que le
SRPJ (service régional de la police judiciaire) d’Angers avait pourtant
enregistrés quelques années auparavant.
A. Dans son témoignage du 3 avril
2014, votre premier
témoin se contredit
« (…) à l’origine en ce qui
me [la] concerne d’un arrêt de travail de plus de 3 mois. »
Or, quelques années plus tôt, lors de son
audition par le SRPJ en date du 26 juillet 2007, ce même témoin a déclaré le contraire :
« (…) Pour ma part, j’avais
subi ce changement d’attitude dès la fin de l’année 2003… Pour résumer, je
subissais une forme de harcèlement de sa [ma] part… J’ai très mal vécu cette
situation. Malheureusement, je ne
suis pas allée voir de médecin à cette période (…) » !!!
Vous avez refusé de verser aux juges la preuve de cet arrêt de travail de plus de 3 mois dont se prévalait désormais votre témoin !!!
B. Dans son témoignage du 2 avril
2014, votre second
témoin supprime plusieurs paragraphes qui figurent
dans sa déposition enregistrée par le SRPJ
Concernant ces deux témoignages, votre propre client avoua devant les instances ordinales : « Monsieur UMLIL a toute sa place comme
pharmacien au centre hospitalier de (…) Le responsable de toutes les
difficultés de Mr UMLIL était en fait non pas son chef de service mais le
service qualité et la direction. »
Que de contradictions… Et ce n'est qu'un exemple.
II.
Vos
manœuvres découvertes visant le report de l’audience
Voici la chronologie des faits :
Le 30 septembre 2015, je vous adresse, ainsi qu’au tribunal, une
lettre recommandée avec avis de réception vous transmettant mon mémoire en
défense et deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) ;
Le vendredi 2 octobre, le colis vous est présenté par le facteur ;
Ce 2 octobre, le tribunal accepte mon envoi. Mais, vous... ;
N’ayant pas reçu votre accusé de réception contrairement à celui
du tribunal, je vous alerte le dimanche 4 octobre 2015 (par e-mail) ;
Le lendemain (lundi), votre assistante m’informe de son intention de
vouloir demander le report de l’audience :
« A
la suite de votre email, je vous indique que je solliciterai, à l’audience de
la cour correctionnelle d’ANGERS de demain, le renvoi de l’examen de ce
dossier, n’ayant pas été destinataire de
votre courrier adressé en lettre recommandée avec accusé de réception à ce
jour. »
Ce même lundi, je réponds à votre assistante :
« Le
suivi de mon envoi indique que le « 02/10/2015 », mon colis qui vous
est destiné « est réexpédié à la
demande du destinataire vers l’adresse de son choix (…) Selon ce suivi
tracé par la poste, c’est bien le
destinataire (donc vous) qui avait demandé la réexpédition de mon envoi. »
Votre assistante confirme :
« Après
nouvelle vérification à l’accueil de mon cabinet, il apparaît que votre colis
vient de nous être livré. Je vous informe maintenir ma demande de renvoi au
soutien des intérêts de (…) [votre client]. »
Et puis finalement, votre assistante change d’avis :
« Connaissance
prise de votre envoi (mémoires et pièces),
je vous indique être en état demain pour plaider ce dossier. Je ne solliciterai donc pas le renvoi. »
Il faut dire que parmi ces pièces évoquées par votre assistante, figurent ces échanges ainsi que le document de
la poste indiquant que « c’est bien le
destinataire (donc vous) qui avait demandé la réexpédition de mon envoi. » :
Serait-ce ce genre de manœuvres qu’on apprendrait aux facultés de
droit et à l’école des avocats ?
Franchement, vous n’auriez pas un peu honte ?
La loyauté du combat et de la preuve, ça vous dit quelque chose ? On profite du huis clos et du fait que le citoyen français à l’« apparence arabo-musulmane » ne soit plus capable de faire appel aux diligences d'un avocat (près de 50.000 euros dépensés depuis 10 ans) ? On l'enferme et on le matraque entre « amis » ?
Pensez-vous être intouchable du fait notamment de vos nombreuses casquettes (si j’ai
bien compris) : président de « Confluences
Pénales », enseignant universitaire, enseignant à l’ENM (école
nationale de la magistrature), avocat de certains organes de presse (locale notamment), etc. ?
Serait-ce de cette manière qu’on deviendrait un avocat célèbre ?
N’hésitez
pas à tweeter, à nouveau, cet écrit à la bande habituelle.
Mais,
attention, des respectables « Confluences Pénales »,
on pourrait rapidement dériver vers des « Connivences
et Collusions Pénales ».
Pour
le reste, je vous renvoie à ma réponse adressée au chroniqueur judiciaire angevin d’Ouest-France que vous devez, sans doute, connaître. Et tweetez-vous mutuellement...
Bien
cordialement,
Amine
UMLIL
Pharmacien
des hôpitaux, praticien hospitalier
Étudiant en 3ème
année à la faculté de droit (formation continue ; développement
professionnel continu)
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