En cette fin d’année 2017, je découvre l’histoire d’un
stagiaire « venu de l’université égyptienne de Menoufiya ». Il
est reçu dans un centre hospitalier français dans le service de chirurgie
générale, viscérale et digestive. Mais, la convention
de stage est résiliée par la direction de cet hôpital parce que ce
stagiaire porte « une barbe ».
Le tribunal administratif et la cour administrative d’appel viennent donner
raison à l’hôpital.
La décision de cette cour d’appel, rendue le 19
décembre 2017, considère notamment que la direction de cet hôpital a indiqué à
ce stagiaire que « sa barbe, très imposante, était perçue par les membres du personnel
comme un signe d’appartenance religieuse ».
Elle conclut donc que ce stagiaire « doit
être regardé comme ayant manqué à ses obligations au regard du respect de la laïcité et du principe de neutralité du
service public, alors même que le port de sa barbe ne s’est accompagné d’aucun acte de prosélytisme ni d’observations
des usagers du service ».
Il reste à définir les critères, notamment
géométriques, au-delà desquels une barbe deviendrait "non laïque".