Proposition
d’une pétition. Les Choletais, les
Français, les Etrangers, celles et ceux qui sont attachés à l’Institut
Municipal des Langues (IML) de Cholet et/ou au principe même de ce type de
structure, que je considère comme étant d’utilité publique et à forte valeur
ajoutée, peuvent soutenir le présent argumentaire ; ou pas. Chacun est
libre. A titre personnel, je ne peux détourner le regard. Au moins, j’essaie. Le
soutien à l’IML pourrait se manifester par notamment le dépôt d’un commentaire, éventuellement anonyme, en bas de cet
article. En espérant que les décideurs seront sensibles à ces quelques
lignes ; à ces quelques mots.
A
Cholet, impuissant, l’IML contemple l’approche de cette fin d’année scolaire 2014-2015.
L’IML
est pour les langues ce que le Conservatoire représente pour la musique, ce qu’une
Bibliothèque est pour les livres.
Notre IML
n’ouvrira pas ses portes l’année scolaire prochaine. Nous dit-on.
Lentement,
notre vieil IML, né il y a environ 20 ans si j’ai bien compris, semble s’éteindre
sous nos yeux.
Une
porte se ferme. Une aventure s’achève. Nos Professeur(e)s et leurs collègues se
tournent vers de nouveaux horizons. Sans doute accompagnés de leurs souffrances
et solitude.
Toutefois,
un espoir subsiste.
L’IML
n’est pas un caprice. Il n’est pas un désir. C’est un besoin. Son concept
mérite d’être étendu. Il n’appelle pas à être supprimé.
C’est
avec un grand regret que j’ai appris la fermeture, brutale, de l’IML.
Une
conséquence de la baisse des dotations de l’Etat. Des histoires de sous. Nous
explique-t-on.
Mais,
si l’on croit la presse, et pour ne citer que le dernier exemple porté à notre
connaissance, notre actuel premier ministre, Monsieur Manuel Valls, lui, se
serait envolé un samedi soir, à bord d’un avion, pour aller voir un match de
football à Berlin opposant l’équipe de Barcelone à celle de la Juventus. A nos
frais, semblerait-il. Ce match a duré 90 minutes. Moi aussi, j’aime le
football. Espagnol en particulier. Celui du Barça plus précisément. Je le
pratique même (La preuve). Je me suis abstenu de critiquer cette virée d’un soir. Bien que,
moi aussi, j’aurais aimé être invité en pareilles circonstances.
Mais,
au moins, qu’on ne nous fasse pas disparaitre notre IML.
Deux
poids et deux mesures.
Voilà
une comparaison que je soumets à nos décideurs locaux. A eux de l’utiliser, de
la relayer, de la compléter, pour défendre notre IML.
Notre
maire et député ne pourrait rester insensible. Passif. Inactif. Lui aussi,
aurait récemment célébré ses 20 ans d’élu.
Des
histoires d’argent. Soit. Mais, pourquoi l’IML ? Sur quels critères a-t-on
choisi de sacrifier l’IML plutôt qu’une autre structure, plutôt qu’une autre
activité culturelle ? D’autres activités culturelles et sportives, elles,
se voient pérennisées. Et heureusement d’ailleurs.
Mais,
sur quels critères de sélection a-t-on ciblé l’IML ?
Lui
aussi, notre IML Choletais « offre » à tout le monde des voyages, sur
place et à travers plusieurs langues. L’instant de quelques 90 minutes, voire
quelques heures, de cours soigneusement dispensés.
Des
voyages notamment hebdomadaires et pas chers. Abordables. Accessibles à toutes, à tous. Souvent le soir. Après le travail, l’école, en fin de journée.
L’IML
est un lieu où se côtoient enfant, adolescent, adulte, personne âgée. Des personnes
actives et des retraités - encore plus actifs -. Français et Etrangers. Un
bouillon de culture. Dont notre ville ne peut être que fière.
Dans
la classe, autour de la table, un échantillon permet de représenter le profil
de certains élèves.
Dans
la classe, sont assis un couple de grands-parents bien français. Bien du coin.
« De souche » comme diraient certains. A leur âge, ils se mettent,
malgré tout, à apprendre la langue étrangère ; celle qui va leur permettre
de communiquer avec leur belle fille et leurs futurs petits enfants à naître à
l’autre bout du monde.
Une
jeune hollandaise se joint au groupe ; elle est en France durant un an.
Un
collégien vient rattraper son retard ; le professeur de l’IML lui offre
une autre approche de la langue.
Des
médecins viennent rafraichir, dépoussiérer, leur Anglais.
Dans
une autre classe, d’autres étrangers, venant du Nord et du Sud, apprennent,
perfectionnent, leur Français. Ils tentent de gommer leurs tenaces accents d’origine.
C’est mieux que la « pilule », non ?
Gad
Elmaleh l’explique dans ces deux brefs extraits de ses sketchs que je vous
conseille vivement de regarder. D’abord avec un accent du Sud (Cliquer ici). Puis avec un
accent du Nord (Cliquer ici).
De l’espagnol,
de l’allemand, de l’italien ; voilà déjà les trois langues requises pour
ladite virée ministérielle à Berlin.
De
l’anglais, du portugais, du japonais, du chinois, du roumain, de l’arabe.
De la
langue des signes.
Et
sans doute d’autres langues encore.
L’IML
propose un autre angle de vue des langues. L’oral y prend une forte dimension.
Les professeurs déploient une autre méthode pédagogique. A laquelle s’ajoutent
leur accessibilité, leur disponibilité et leur gentillesse.
Sauf
erreur de ma part qu’il conviendrait alors de bien vouloir excuser, l’argument des
moyens ne pourrait prospérer.
La
crise ne daterait pas de 2015.
Espérons
une éventuelle bonne nouvelle, bien qu’inattendue. Certains matchs ne se
gagnent-ils pas dans les arrêts de jeu ?
« Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est
qu’un rêve, alors que, lorsqu’on rêve à plusieurs, c’est déjà une réalité. L’utopie
partagée, c’est le ressort de l’Histoire. » Elder
Camara
Alors,
à vos plumes.
Si tel
est votre souhait.