Monsieur Gilles BOURDOULEIX,
Maire de Cholet
Président de l’agglomération du choletais
Député honoraire
Président du conseil de surveillance du centre hospitalier de Cholet
À nouveau, j’ai l’honneur d’adresser à
votre bienveillance la présente lettre ouverte. Elle fait suite à votre
décision livrée lors du dernier conseil municipal qui s’est tenu en ce mois
de janvier 2021. Cette séance a été filmée et diffusée par la télévision locale
du choletais (TLC) notamment.
En premier lieu, je vous présente, à
mon tour, mes meilleurs vœux pour cette année 2021.
À distance, j’ai donc pu écouter, avec
grand intérêt, l’information que vous avez donnée lors de ce conseil. Elle
concerne le centre hospitalier de Cholet dans lequel j’exerce depuis
septembre 2002 en tant que pharmacien comme vous le savez. En votre qualité de
maire et de président du conseil de surveillance de cet hôpital public, vous
avez décidé de vous « retirer » de ce conseil de surveillance « pour des raisons à la fois locales et nationales » en prétendant « n’avoir aucun
pouvoir de décision ». En décrivant la situation, vous avez même employé le terme de « criminalité » vis-à-vis des Français.
Vous semblez avoir pris, enfin,
conscience de la gravité de la situation ; et en particulier celle
concernant le fonctionnement interne du centre hospitalier.
Toutefois, j’étais surpris de constater
le caractère incomplet de votre argumentation. Votre justification se fonde
uniquement sur « un certain nombre de choses » que vous avez « eu
l’occasion de découvrir » dans « la presse »
au cours « des semaines
passées ». Vous faites, sans doute, référence à l’article publié,
le 19 décembre 2020, par le Courrier de l’Ouest sous le titre « L’hôpital a-t-il voulu faire taire sa médecin ? ».
Ce médecin est Madame le docteur Mirela
GOYET, présidente de la commission médicale d’établissement (CME) de
l’hôpital de Cholet : l’instance représentative de tous les praticiens
médecins, pharmaciens, sages-femmes… Dans ledit article de presse, on peut lire
notamment que « sans aucune explication », ce médecin a été « ficelée dans son
bureau » par « plusieurs
personnes » qui lui ont « mis un drap sur
la tête »… avant d’être expédiée, le
« 31 mars » 2020, vers « l’hôpital Saint-Jacques du CHU de Nantes » : un hôpital psychiatrique.
Au moment de ces faits, et en pleine crise liée à la Covid-19, il me semble que
ce médecin était également le chef de service de réanimation…
« Un drap sur la
tête »… On pourrait, désormais, mieux
comprendre le sens d’un e-mail, en date du 3 avril 2020, qui a été envoyé à
tous les médecins, aux cadres supérieurs de santé et à l’équipe de direction :
« (…) notre collègue
et Présidente de CME Mme Mirela GOYET est en arrêt de travail depuis le 31 MARS
2020, pour une période non déterminée pour l’instant. Je n’ai aucun
doute sur la discrétion et le respect de chacun quant à cet arrêt. Je
souhaite en vos noms un prompt rétablissement à Mirela GOYET ».
Selon cet article de presse, le docteur
Mirela GOYET « a porté plainte fin août pour faux, usage de faux et
séquestration ».
Je n’ai jamais eu d’interactions
directes de nature professionnelle, privée ou autre avec cette collègue. Mais,
par la force des choses, sans doute le destin, et malgré moi, je me suis
trouvé associé à cette « affaire ». Sans le vouloir donc. En effet, alors que cette collègue était « internée » depuis plusieurs jours, son « époux », que je ne connais pas non plus, a
demandé à me parler, en urgence, afin de solliciter mon aide. Lors de
notre entretien téléphonique, il était en détresse et ne savait pas quoi faire
ni quoi dire à ses enfants qui ne comprenaient pas la disparition, brutale et inattendue,
de leur maman. Il croyait « vivre dans un État de droit ». Alors, naturellement, je lui ai fourni
des informations, d’ordre général, qui permettent à toute personne de contester,
juridiquement, son internement. J’étais particulièrement heureux de découvrir,
dans cet article de presse, que mes conseils ont permis à cette collègue d’être
libérée « dans
l’heure qui a suivi ».
Selon cet article de presse, pour
justifier cette « hospitalisation sous contrainte » du docteur Mirela GOYET, le « conseil
juridique » de l’hôpital avance l’argument
du « péril imminent » ; ledit article de presse précise
qu’il s’agit « d’une procédure juridique autorisée quand le recueil du
consentement de la personne est rendu impossible du fait « de ses troubles mentaux » et que son état
impose des soins immédiats ».
Pourtant, la veille de son
internement, et dans un écrit adressé à tous les médecins et à l’équipe de
direction, le directeur du centre hospitalier semblait reconnaître l’engagement
de cette présidente de la CME :
« Vous avez reçu de
la part de la Présidente de la CME, le diaporama présentant l’organisation
du CENTRE HOSPITALIER DE CHOLET, prévue pour faire face à cette situation sanitaire
exceptionnelle.
Pendant près d’un
mois, sous son égide et, celle de la cellule de crise, l’hôpital s’est
préparé sans relâche, à faire face à cette situation sanitaire
exceptionnelle.
(…) »
La première question est donc la suivante :
Madame le docteur Mirela GOYET serait-elle devenue « folle » en l’espace de quelques heures ?
La deuxième question est : est-ce
que le directeur de l’hôpital était au courant du projet d’internement du
docteur Mirela GOYET ? Si oui, depuis quand ?
Par ailleurs, au sein de l’hôpital, la
manipulation douteuse des documents officiels est une pratique que j’ai pu relever
depuis plusieurs années et à de nombreuses reprises. Par exemple, il y a lieu
de relire l’article que j’ai publié, le 20 février 2014, sur mon premier (le présent) blog « analyse
citoyenne indépendante », que vous connaissez, sous le titre « Centre hospitalier de Cholet : un procès-verbal falsifié ». Ce blog est également connu de toutes
les autorités ad hoc depuis sa création.
Il y a une règle qui semble se vérifier
presque toujours : lorsqu’un acte de délinquance n’est pas immédiatement
sanctionné, l’auteur de cet acte se croit intouchable et réitère ses
agissements. Ces derniers deviennent de plus en plus graves et finissent par
dériver vers des actes criminels. L’absence de sanction est préjudiciable aussi
bien à l’intérêt général qu’à l’auteur des agissements fautifs et
répréhensibles. L’absence de sanction vide la loi de toute sa substance :
de son sens, de sa portée.
Alors oui, je peux comprendre votre
décision soudaine et inédite : « Tout cela fait que nous préférons prendre
du recul par rapport à ces dossiers ».
Peut-être que l’homme de loi, que vous
êtes, aurait déjà perçu, et avant tout le monde, le chemin qui, désormais, pourrait
s’ouvrir en direction de la Cour d’assises.
Pour pouvoir appréhender les faits
dénoncés par le docteur Mirela GOYET, il y a lieu de convoquer quelques faits, non exhaustifs, dont j’étais
le témoin direct et la cible privilégiée. Pour ma part, ces pages se sont tournées. Mais, elles ne sont pas déchirées. Elles sont donc
toujours accessibles. Elles sont convoquées à titre pédagogique pour le besoin
de la démonstration. Elles pourraient vous
aider à établir un vrai et complet diagnostic de l’état
d’effritement de l’hôpital avant de mettre en place des mesures correctives,
et surtout préventives. Ces faits historiques permettent la comparaison… Mon
but ne vise pas à défendre le docteur Mirela GOYET qui a son propre conseil
juridique. Ma démarche poursuit toujours le même et seul but : défendre l’intérêt
général. Celui des patients, de leur hôpital public ; et de la vérité.
Toutefois, une telle comparaison pourrait mettre en évidence la similitude
des méthodes de gouvernance « médico-administrative »
utilisées à l’hôpital de Cholet durant plusieurs années. Ces méthodes sont parfaitement connues
des représentants des organes de contrôle, de régulation et de sanction tels
que l’agence régionale de l’hospitalisation (ARH) et son nouveau et actuel mutant :
l’agence régionale de santé (ARS) que vous décrivez si bien dans votre
argumentaire. Ce rappel pourrait également éclairer le docteur Mirela GOYET et
son avocat des obstacles éventuels qui pourraient les attendre.
Lors de ce conseil municipal, j’étais surpris
de ne pas vous voir rappeler les nombreuses alertes que j’avais émises,
publiquement notamment, depuis au moins 2005 ; celles exprimées par
plusieurs médecins et directeurs adjoints qui ont fini par prendre la fuite en
quittant l’hôpital ; celles de plusieurs corps d’inspection ; etc.
Des alertes qui ont été relayées par différents moyens ; par la
presse notamment.
Ces alertes sont aussi parfaitement connues
de toutes les autorités ad hoc locales, régionales, nationales ; y compris les juridictions
pénale, administrative, disciplinaire. Et de la presse. Ces autorités
ont attesté, par écrit, de l’exactitude et de la pertinence de l’ensemble de
mes écrits qui tiennent sur plusieurs centaines de pages.
Comme vous le savez parfaitement, moi
aussi, ils ont « voulu » me « faire taire ». En vain.
Il y a quelques années, lors d’un
conseil de surveillance, vous avez même plaidé en faveur de mon départ de l’hôpital
de Cholet. Mais, depuis quelques temps, j’ai aperçu quelques signes qui
pourraient s’interpréter comme étant l’expression de votre regret, voire de vos
excuses. Il vous appartient de confirmer, ou d’infirmer, cette impression.
Donc, près de seize ans (16 ans)
après, vous semblez réaliser, enfin, le bien-fondé de mes alertes que je
vous ai adressées personnellement ; par différents moyens. Votre décision
pourrait être considérée comme un aveu qui mérite d’être salué.
Un aveu qui atteste également de la
pertinence de mes propositions, relatives à l’hôpital public, qui ont été publiées
notamment dans le journal LE POINT ; et dont vous avez « pris
connaissance avec la plus grande attention » tout en restant « bien évidemment
attentif à toutes les autres observations et propositions » que je pourrais vous transmettre (cf.
votre courrier du 17 juin 2020) : « TRIBUNE. L’hôpital public a besoin d’un choc structurel » ; « TRIBUNE. 23 propositions nouvelles et indépendantes pour l’hôpital public de demain » ; « TRIBUNE. Ce qui est refusé au professeur Didier Raoult est permis à d’autres » ; etc. La présente lettre s’inscrit donc dans ce cadre.
Le délabrement de notre hôpital public choletais
s’est amorcé dès le départ, en 2004, du directeur Monsieur Francis DECOUCUT. Cette chute a été initiée à l’arrivée de son successeur, Monsieur Denis MARTIN, le 1er
février 2005. Ce dernier, qui avait
pour ambition de provoquer mon départ forcé de l’hôpital, a fini par quitter ce
dernier en 2012, avec semblerait-il des « Médailles de la ville et de l’hôpital » selon la presse.
Dès le 14 avril 2007, et après plusieurs
alertes internes dont celles du médecin inspecteur régional du travail qui sont
restées vaines, j’ai fini par alerter le Procureur Général en ces termes :
« (…) que cessent
tous ces dysfonctionnements graves au centre hospitalier de Cholet, afin
d’éviter que la vie des patients ne soit mise en jeu » ;
que cessent le harcèlement moral et ce que je ne peux que considérer
comme de la discrimination raciale à mon égard, alors que je ne veux que
servir l’intérêt général et exercer mon métier selon les règles de ma
profession. »
Plus tard, j’ai découvert que ma
démarche correspondait aux dispositions de l’article 40 du code de procédure
pénale.
Mais, malgré le rapport établi par
notamment le service régional de la police judiciaire (SRPJ) d’Angers et
par l’inspection régionale de la pharmacie, le procureur de la République, lui,
m’écrit le 25 juin 2008 pour m’informer du classement sans suite de ma plainte en
ces termes : « Vous avez déposé plainte le 14 avril 2007 pour Atteinte
à la vie privée, violation de domicile… ». Or, en réalité, cette plainte n’a pas
été déposée pour cette qualification comme le montrent mon alerte au Procureur
Général et ledit rapport du SRPJ.
Pourtant, le SRPJ d’Angers a
relevé : « Les pièces produites par Mr UMLIL. En très grand nombre,
elles argumentaient ou précisaient chaque point développé par Mr UMLIL ». Il ajoute : « l’inspection régionale
de la pharmacie des Pays de la Loire… au terme de travaux argumentés… rendait
ses conclusions. Celles-ci mettaient en avant l’investissement de Mr UMLIL ».
Le SRPJ d’Angers a aussi relevé les
menaces subies par les témoins la veille des auditions ; et « plusieurs
allaient jusqu’à craquer « nerveusement » et pleurer devant les
enquêteurs… ».
Je ne serais pas surpris d’apprendre,
plus tard, que les détracteurs présumés du docteur Mirela GOYET « ont calibré »
leurs témoignages avant leurs auditions par les services du Ministère public.
Auprès du SRPJ d’Angers, mes
détracteurs ont osé me reprocher, par écrit, mon respect de la loi de la
République : « En clair, Monsieur UMLIL… esquive ainsi ses
responsabilités derrière un recours permanent et paralysant aux textes
officiels et aux recommandations » (Un chef de service depuis environ 30
ans et Direction). Extraordinaire écrit !
Ils se sentent « paralysés » par mon « recours permanent aux textes officiels et aux
recommandations » imposés par ma profession réglementée.
Et, cet écrit n’est pas le seul comme
le montre, par exemple, cette motion de la CME qui date du 1er
mars 2007 : « La commission médicale d’établissement [CME] réunie en
formation restreinte demande à Monsieur le Directeur de mettre tout en œuvre
pour permettre à Monsieur Amine UMLIL d’exercer sa fonction de
pharmacien au sein du centre hospitalier de Cholet, dans le respect de
la réglementation en vigueur, des règles de métier de sa profession
et des connaissances acquises de celle-ci ».
Devrais-je négocier l’évidence même de
mon métier que j’exerce dans le seul intérêt des patients et de l’intérêt
général ?
Au pénal, et par exemple, toutes les
audiences ont eu lieu à huis clos. Une sorte de justice « secrète », une justice « de cave ». Le dossier est étiqueté « affaire
signalée »… Le procès n’a jamais eu lieu. Je n’ai pu
accéder au droit et au juge.
L’hôpital m’avait refusé la protection
fonctionnelle que je tiens pourtant de mon statut de praticien hospitalier.
Près de 50 000 euros de frais d’avocats, etc. J’ai fini par continuer à
assurer, seul, ma défense.
***
N.B. : Mais, depuis quelques mois, l’actuel
directeur, Monsieur Pierre VOLLOT, m’a informé de son changement d’avis ;
de sa nouvelle position : m’accorder ladite protection
fonctionnelle que je réclame depuis de nombreuses années. Je lui ai fait
découvrir le contenu de certaines décisions rendues, en ma faveur, par la juridiction
pénale notamment.
Après le traitement spécial, infondé et
humiliant, qu’il m’avait réservé, lui aussi, à son arrivée dans l’établissement
en 2012 ;
Après ses accusations, pour le moins
inexactes, formulés auprès du juge administratif dont le Conseil d’État, auprès
du ministère de la santé, auprès de la presse, etc. ;
Un traitement s’inscrivant dans la
continuité de celui initié par son prédécesseur Denis MARTIN ;
Il a fini par prendre conscience de la
réalité des choses ; et par soutenir, dans notamment plusieurs récents écrits tels
que les suivants, notamment ceci :
« Je vous précise
que l’unité de pharmacovigilance du Centre Hospitalier de Cholet est à nouveau
pleinement opérationnelle. Cette unité est placée sous la responsabilité du
Docteur Amine UMLIL qui a toute ma confiance. » (8 juillet 2015) ;
« ANSM [agence
nationale de sécurité du médicament],
Monsieur le Directeur,
J’attire votre
attention sur l’article ci-joint du Docteur UMLIL, responsable de la
pharmacovigilance au Centre Hospitalier de Cholet. (…) » (10 mai 2017) ;
« Monsieur le
Docteur UMLIL a été recruté en tant que pharmacien au Centre Hospitalier de
Cholet le 1er septembre 2002.
Depuis cette date, Monsieur le Docteur
UMLIL assure la responsabilité de la pharmacovigilance au Centre
Hospitalier de Cholet, en lien étroit avec le centre régional de pharmacovigilance
d’Angers. Il a mis également en place la coordination des vigilances sanitaires
sur l’établissement en 2008 et créé le centre territorial d’information indépendante
et d’avis pharmaceutiques [CTIAP] en juillet 2015, à destination des
professionnels de santé et des usagers.
A ce titre, Monsieur
le Docteur UMLIL a acquis une expertise technique incontestable, renforcée
par des capacités pédagogiques certaines. »
(Un écrit, daté du 9
novembre 2017, destiné au Ministère public d’Angers)
« Monsieur,
La vaccination est un
enjeu majeur pour limiter, voire supprimer l’impact de la COVID.
Le Centre Hospitalier
de CHOLET souhaite la réussite des opérations de vaccination qui seront menées
dès que les autorisations sanitaires indépendantes en France et en Europe
auront validé ces vaccins.
La réussite de ces opérations
suppose l’adhésion et la confiance de la population, qui passe par une
information claire et transparente sur le sujet.
C’est pourquoi l’initiative
du CTIAP est la bienvenue.
(…) »
(Une réponse adressée, le
15 décembre 2020, au Courrier de l’Ouest qui s’interrogeait pourquoi l’hôpital n’a pas communiqué sur la tenue
de la 7ème réunion d’information indépendante destinée au public et
qui portait sur le sujet du moment (vaccin contre la Covid-19) ; comme il l’avait
fait pour les 6 précédentes conférences.)
« Etc. ».
***
L’hôpital s’est même positionné comme
client dans le cabinet d’avocats angevin qui assurait ma défense (cabinet de ma
première avocate). Six avocats au total… Un livre a été consacré à mon
troisième avocat, celui qui a rejoint le Front National.
De tels obstacles à la manifestation
de la vérité ont été dénoncés par notamment mes quatrième, cinquième et
sixième avocats (ensemble). Comme le montre notamment un courrier, en date du
23 janvier 2012 envoyé par Maître Ivan JURASINOVIC à Madame le Procureur de la République : Madame Brigitte ANGIBAUD ; la Procureure qui se
présentait à des élections politiques…
À cause de ces obstacles, j’ai fini par
basculer du banc de « partie civile » vers celui du « prévenu » (de l’« accusé »). Ces freins ont laissé croire à l’un des membres
de la bande qu’il pouvait me faire condamner par cette même juridiction pénale.
Le tribunal correctionnel, tout comme la cour d’appel, a débouté cet individu
de l’ensemble de ses demandes. Il était pourtant défendu par l’un des plus
grands cabinets d’avocats angevins. Et, j’assurais, seul, ma défense. La
presse ne s’est pas intéressée aux deux dernières audiences : celles
devant la cour d’appel ; ni même aux deux décisions rendues par cette cour
d’appel. Et pourtant…
L’audience du tribunal correctionnel s’est tenue le 1er jour consacrant le début de mes cours à la Faculté de droit d’Angers - campus de Cholet - dans le cadre de ma formation médicale continue (développement professionnel continu). Pendant que mes jeunes camarades étaient en cours, moi, j’étais sur le banc réservé aux prévenus. Les juges relèvent notamment : « (…) Qu’ainsi l’élément constitutif de dégradations des conditions de travail susceptibles de porter atteinte à des droits étant caractérisé (…) Qu’ainsi, UMLIL Amine n’a pas été téméraire dans l’exercice du droit de se constituer partie civile (…) Qu’ainsi, UMLIL Amine n’a pas été de mauvaise foi (…) Qu’ainsi (…) les recours formés (…) ne sont ni abusifs ni dilatoires (…) ». Alors que je pensais que l'« affaire » était terminée, j'ai reçu un an plus tard une nouvelle convocation devant, cette fois, la cour d'appel. Mon détracteur persiste.
J’étais en deuxième année de droit lors
des deux audiences tenues devant cette cour d’appel. Mes productions et ma
plaidoirie, lors de la première audience à la cour d’appel, ont conduit l’avocate
habituelle de la partie adverse à soutenir, devant les juges et à huis
clos, notamment ceci : « Je peux vous dire que Monsieur UMLIL n’a rien d’un psychiatrique ;
il suffit de regarder les mémoires qu’il vous a produits ; il n’a besoin
de personne pour se défendre… ». Des productions auxquelles elle n’a pu répondre. Parmi ces productions
figurent deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) dont l’une
contestait la tenue de l’audience à huis clos. Les juges ont admis le bien-fondé
de cette QPC lors de l’audience ; avant de se rétracter quelques semaines
plus tard lorsqu’ils ont rendu leur décision écrite… La seconde QPC, elle, concernait
la décision rendue par la cour de cassation qui semble avoir utilisé un article
censuré par le conseil constitutionnel pour rejeter mon pourvoi. Comme cela est expliqué dans la lettre, en date du 21 janvier 2014, établie par mon cinquième avocat : Maître
Yann CHOUCQ, l’un des plus grands pénalistes français.
En somme, durant toutes ces années d’obstacles,
les magistrats ont, malgré tout, confirmé l’intégralité des éléments
constitutifs de l’infraction du « harcèlement moral » notamment. Mais, ils ont oublié ce que
tout étudiant en droit apprend : le syllogisme juridique. En particulier, ils ont oublié « La Majeure » (la règle de droit) et sa
confrontation avec « La Mineure » (les faits présentés en l’espèce). Et lorsque la chambre de l’instruction
a identifié le hiatus, elle a inventé un nouvel élément constitutif de cette
infraction : « l’intention de nuire »… Or, ladite intention de nuire est
consommée par « la répétition des agissements » ; et surtout par les documents
écrits, injustifiés, ciblant à tort mes compétences professionnelles, par
exemple. En clair, les magistrats ont constaté l’infraction, mais ils n’ont
pas appliqué le droit. Alors qu’ils sont censés être la « bouche de la
loi ».
J’ai pu mesurer le degré d’indépendance
des trois juges d’instruction qui ont eu à connaître du litige. En réalité, cette
indépendance théorique s’est avérée être une fiction en pratique.
Je n’ai pas manqué d’alerter, à plusieurs
reprises, notamment le ministère de la justice, comme cela a été relayé
par la presse. Mais, celle-ci a omis d’informer de mes alertes, adressées au conseil
supérieur de la magistrature, qui dénoncent l’attitude de certains magistrats,
et en particulier deux magistrats du Parquet.
Ce n’est donc que sur le banc des
prévenus (des accusés) que j’ai pu enfin accéder, partiellement, au juge et au droit.
Le docteur Mirela GOYET est une
citoyenne française, d’origine roumaine ; si j’ai bien compris.
Moi, je suis un citoyen français, d’origine
marocaine.
Le docteur Mirela GOYET a été « internée » sans son consentement, et sans délai.
Moi, j’ai été soumis à une « expertise
psychologique » approfondie qui avait pour
mission de mesurer notamment mon « degré de connaissance et de maturation en matière
sexuelle compte tenu de son [mon] âge ». La vérité serait-elle, finalement, cachée
dans les « bourses » du pharmacien ? Les magistrats
angevins doivent se souvenir encore du rapport établi par l’expert psychologue ;
et surtout du mien élaboré suite à cette « expertise sexuelle », à cette « mise à nu », à cette profonde humiliation d’un époux
et père de famille.
Mes proches, des victimes par ricochet…
N’ayant pu m’accuser d’« extrémiste
religieux » à l’« apparence
arabo-musulmane », ils ont, d’abord, tenté de me coller l’étiquette d’« intégriste de
la Réglementation ». En vain.
Puis, ils ont attaqué mes compétences
professionnelles. Sans succès. Comme en témoignent les écritures enregistrées
par l’ordre national des pharmaciens. L’un des membres de la bande, coincé
par le juge professionnel, a osé affirmer ceci : « le responsable
de toutes les difficultés de Mr UMLIL était en fait non pas son chef de service
mais le service qualité et la direction. Monsieur UMLIL a toute sa place comme
pharmacien au centre hospitalier de Cholet. » En totale contradiction avec ses
affirmations auprès du SRPJ d’Angers notamment.
Alors, ils ont essayé de me faire
passer pour une personne asociale, « sauvage ». Là encore, en vain. Mais, j’étais contraint de dévoiler certains aspects
de ma vie privée tels que ceux relatifs à mes activités extraprofessionnelles et
de nature culturelle et sportive. Par exemple, j’étais contraint de publier une
revue de presse sportive (Karaté et Football). Surprise !
Sans parler du conservatoire national de musique et autres…
En France, il semblerait qu’il soit difficile de
donner clairement raison à un « Maghrébin ». On hésite. On suppose. On cherche. On fouille. On touche. On tente de
lui trouver quelque chose. Il aurait forcément une faille, quelque chose qui
cloche. Le contraire ne pourrait être possible ni envisageable. Un français
avec une « tête
d’Arabe » qui est capable de toutes
ces réussites ? Suspect… ! Audiences à huis clos… À poil…
Un viol moral collectif dans un sombre
souterrain.
Un parfum raffiné d’une viscérale
xénophobie.
Un rat dans mon bureau, qui a subi des dégradations, quelques jours après une réunion de la CME durant laquelle je me suis exprimé sur le projet du pavillon « femmes-parents-enfants » ; et pendant laquelle ils auraient bien aimé « me faire taire » (cf. article du 29 janvier 2014 publié sous le titre « Centre hospitalier de Cholet : les "raisons" d'un délabrement annoncé... » ).
Je serais même devenu « psychiatre » des hôpitaux comme le montre l’un de mes bulletins
de paie notamment.
Ils m’ont envoyé un agent de
sécurité, un « vigile », qui m’a repris les clefs de la pharmacie.
Un pharmacien qui n’a plus le droit d’accéder à la pharmacie dans laquelle il a,
pourtant, été nommé par décision du ministre de la santé.
J’étais privé de formation médicale
continue pendant plusieurs années.
Une perte de plus de 1 000 euros par mois dans mes revenus.
Ma situation a été inscrite, à plusieurs
reprises, sur le registre des dangers graves et imminents par le CHSCT
(comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) de l’hôpital.
Ils voulaient me conduire à l’autodestruction.
Au suicide. Sous la bienveillance des organes de contrôle, de régulation
et de sanction qui étaient censés intervenir.
Ils voulaient me pousser à user de la loi
du Talion ; comme semble l’avoir fait le médecin cité dans votre
argumentaire. Sans succès.
La liste des faits, et des humiliations
subies, est longue. Sans fin.
Alors, vous pourriez, par exemple,
commencer par consulter, à nouveau, mon dernier livre publié, en décembre 2018, sous le titre : « Obstacles à la pharmacovigilance :
Délinquance en col blanc ; Inertie des pouvoirs publics ». Il
relate notamment les nombreux témoignages qui n’ont fait que venir
confirmer a
posteriori ma démonstration,
mécanique, mathématique, fournie par écrit auprès de la juridiction pénale
notamment.
Vous pourriez aussi relire la « lettre d’Adèle » que j’ai reçue suite à la publication,
en mai 2013, de mon premier livre sous le titre : « Le Spectre de l’Isotèle ».
Vous pourriez redécouvrir le traitement
qui a été réservé à cette cadre de santé qui a été sanctionnée pour avoir
alerté sur des dysfonctionnements.
Je vous le disais, la liste est longue.
Mais, pour l’instant, ces quelques faits non exhaustifs,
ci-dessus rappelés, devraient pouvoir vous rafraîchir la mémoire.
Par ailleurs, vos opposants
politiques, qui n’ont cessé de vous contredire sur des situations beaucoup
moins graves, ne semblent avoir manifesté, non plus, aucun intérêt sérieux aux
alertes émises concernant l’hôpital public de Cholet. Un bien public commun dont
l’importance vient d’être révélée au monde entier grâce à un nouveau virus (Sars-CoV-2)
à l’origine de ladite Covid-19.
Mais, ce virus est beaucoup moins
dangereux que les agents publics pathogènes qui sévissent au centre
hospitalier de Cholet. En toute impunité.
Une impunité organisée.
Je suis également étonné par l’intervention
de votre « cher collègue », Monsieur Antoine RAMEH, à qui
vous avez gentiment donné la parole à la fin de votre argumentaire. Il semble vouloir
« jouer au sage et à la vierge ».
Comme vous le savez, il a occupé plusieurs hautes responsabilités à l’hôpital pendant
de nombreuses années : chef de service, chef de pôle, membre de la commission
médicale d’établissement (CME), membre du directoire… Il serait l’un des
artisans de l’état actuel du centre hospitalier de Cholet. Lors de ce conseil
municipal, il semble vous avoir servi « sa
soupe » habituelle : c’est, pour le moins, amusant de le voir
vous proposer de « convoquer un conseil de surveillance
extraordinaire » afin de « mettre le problème à plat ».
Il ne semble toujours pas avoir compris que c’est l’hôpital, lui-même, qui est déjà
« à plat » ; et bien avant son départ à la retraite. Et
malgré ce départ, et son recyclage dans votre équipe municipale, il s’accroche
et il revient pour siéger dans la plus grande instance de l’hôpital de
Cholet : ledit conseil de surveillance, une « instance (…) qui est
totalement complice (…) »,
selon vous, et de laquelle vous avez décidé de vous « retirer »
soudainement.
À propos du docteur Mirela GOYET, et
publiquement, votre « cher collègue » ose même affirmer : « son
problème de psychiatrie »…
En 2013, votre « cher collègue » m’a écrit ceci :
« (…) et pour un donneur d’Alerte
et si tu comprends l’arabe littéraire, je te conseille de lire « Al
Moutanabi », celui qui s’est déclaré prophète et justicier tu verras
comment il a fini ».
Ledit « Al Moutanabi »
a été tué.
Ma messagerie professionnelle a
été coupée. À trois reprises.
Celle du docteur Mirela GOYET a également
été coupée.
Mes anciennes écritures ont pu soutenir
que le fonctionnement du centre hospitalier de Cholet pourrait s’apparenter à
celui d’un réseau mafieux. Et comme tout système mafieux, qui prospère
ouvertement aux yeux de tous, il a besoin de relais déguisés en Hommes (femmes
et hommes) politiques, avocats, magistrats, journalistes, etc.
L’hôpital public de Cholet pourrait
être qualifié d’« enclave » au sein de la République Française.
Une entité « autonome » à l’intérieur de l’État. Un « Territoire
perdu de la République »… La situation est d’une exceptionnelle
gravité. Elle a besoin d’un traitement de choc qui ne peut faire l’économie de
la sanction des auteurs fautifs et répréhensibles à l’origine de ladite
situation.
Votre décision de retrait pourrait
constituer une alerte supplémentaire ; même si elle est bien tardive, et c’est
peu dire.
Je saisis cette occasion pour porter à
votre connaissance mon mémoire présenté, et soutenu publiquement, dans le cadre
du Master 2 Droit de la Santé. Un diplôme délivré à la fois par la Faculté de
droit de Rennes et par l’EHESP (école des hautes études en santé publique). Le
titre de ce mémoire est :
Le circuit du médicament dans
les établissements de santé
français face aux articles
223-1 et 223-2 du code pénal
« Des risques causés à autrui »
Ce mémoire est désormais accessible via le portail documentaire de l’EHESP.
Enfin, et pour l’instant, je vous laisse
avec un extrait du témoignage produit, en octobre 2008, par
Monsieur le docteur Bruno POUJOL, l’actuel président de la
commission médicale d’établissement (qui a succédé au docteur Mirela GOYET après une démission soudaine et groupée des membres de la CME) :
« (…) Monsieur
UMLIL est actuellement en difficultés pour exercer de façon sereine dans notre
établissement. Il me semble que la majeure partie de ces difficultés, après
plusieurs années d’observation, soit en rapport avec une discrimination
liée à ses origines marocaines. »
En novembre 2010, le docteur Bruno
POUJOL témoigne, à nouveau :
« A propos de son
éviction du service pharmacie, Amine UMLIL mène un combat judiciaire qui est
toujours en cours, à propos duquel je ne peux donc me prononcer et dont il ne
manquera pas de nous tenir au courant. Sans attendre les résultats de ces procédures,
nul n’ignore qu’il s’agit pour le moins d’un cas de souffrance au travail à
propos duquel il nous reproche de ne pas nous avoir été assez attentifs :
dont acte. Et on ne peut lui reprocher de ne pas nous avoir tenus au courant.
Je souhaite que toutes ses démarches pourront conduire à la réhabilitation
du soldat Amine ! ».
Il y a une autre règle qui, elle
aussi, semble se vérifier presque toujours : la calomnie prend l’ascenseur ;
la vérité, elle, préfère emprunter les escaliers.
« Que les empires, sans la justice, ne
sont que des ramassis de brigands. » Disait
un de nos ancêtres : Saint Augustin (354-430).
Mais, peut-être que la plainte déposée par le
docteur Mirela GOYET aurait la chance d’être gérée par des magistrats plus
respectueux des prérogatives de leurs honorables et respectables fonctions.
Selon la presse, le nouveau procureur de la République aurait pour
ambition de « gagner
la confiance des justiciables ».
Je vous prie de bien vouloir recevoir,
Monsieur le maire et président du conseil de surveillance du centre hospitalier
de Cholet, l’expression de mon profond respect.
Docteur Amine UMLIL
Citoyen Français
Pharmacien des hôpitaux, praticien
hospitalier
Juriste (droit de la santé)
Membre de l’AFDS (association française
de droit de la santé)
Ancien assistant spécialiste
Ancien interne des centres hospitaliers
universitaires (CHU) de Toulouse
Ancien étudiant à la faculté de
pharmacie d’Angers
Extrait du Curriculum vitae
(C.V.)