Un
professeur des relations internationales vous dirait : « un Etat n’a
ni ami, ni ennemi ; il n’a que des intérêts ».
Si l’on
croit la presse,
Face à la « barbarie de la guerre »,
la tentation d’une « barbarie juridique » serait forte.
Et
comment faire lorsque votre représentant,
le maire et député, évite de répondre
à vos interrogations ; à votre alerte lui rappelant un enseignement du
passé ? (cf. l'exemple d’une lettre ouverte jointe ci-dessous)
Aucun
argument ne peut justifier la violence. Mais, la compréhension d’un phénomène
est nécessaire. Une telle analyse des causes ne saurait être confondue avec une
justification.
Comment
espérer l’acceptation d’un citoyen de confession musulmane, ou ayant l’« apparence
arabo-musulmane », dans un pays de
tradition chrétienne qui aurait osé rayer, d’un trait de plume, son passé construit durant plusieurs
siècles ?
Ce
pays aurait cherché « l’homme
nouveau ». Il aurait eu cet « enfant » qu’il aurait tant
façonné durant une longue gestation ; une créature qui ne croirait plus en
rien, ni même en elle-même. Puis un deuxième « enfant » dont la
conception remonterait au moins aux années 1990 (deuxième guerre du Golfe).
J’ai le souvenir d’une France aimée de l’autre
côté de la rive sud.
Le
seuil est aujourd’hui atteint. Je prends donc la parole. Car ma légitimité est double. J’ai grandi dans une Monarchie (Maroc) et je vis dans une République (France). Au-delà de
mon parcours (Cliquer ici), je connais, dans leurs intimes profondeurs, les deux
civilisations : arabo-musulmane et occidentale. J’ai puisé ce qu’il y a de
meilleur dans ces deux mondes.
Ma
légitimité serait, du moins, supérieure à celle de ce commentateur qui n’a jamais franchi
la frontière. Elle serait aussi plus grande que celle de cet « imam choisi »,
par ledit commentateur, alors que ledit « imam » éprouve de sérieuses difficultés à s’exprimer
dans la langue de son pays d’accueil : à la syntaxe déformée se conjuguent
des problèmes de grammaire et de ponctuation.
Ledit
commentateur ne cesse pourtant de nous relayer les affirmations des femmes et
hommes politiques selon lesquelles la maîtrise de la langue française serait le
premier pilier de « l’intégration ». La contradiction serait permise
dans ce cas. C’est que le coup est double. Il est sournois et pervers. L’impression
de donner la parole aux citoyens de confession musulmane se transforme en une
scène de caricature improvisée par une imposture présentée comme étant représentative
de ces citoyens. Une utilité comique.
Actuellement, un projet de révision de la Constitution
du 4 octobre 1958 serait envisagé. Le Congrès serait préféré au référendum.
Par
ailleurs, il aurait été suggéré d’éviter
le contrôle a priori de la loi, concernant
l’état d’urgence, par le Conseil
constitutionnel. Le contrôle de constitutionnalité serait alors limité au
seul cadre d’un contrôle a posteriori dans
le cadre d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).
J’aimerais tant connaître l’avis de
Monsieur le président du Conseil constitutionnel, Monsieur Jean-Louis DEBRE. Ce
nom résonne plus que jamais. Il me renvoie à l’un des artisans de notre actuelle Constitution.
C’est
l’occasion de rappeler que l’œuvre de la
QPC demeure inachevée. Les deux « filtres », qui ne cessent d’ailleurs
de se plaindre de leur manque de moyens, se chargeraient de la « censure »
des questions sensibles. Des exemples sont disponibles. Un tel principe de « filtre »
aurait d’ailleurs été finalement supprimé par
des Etats de droit tels que l’Allemagne et l’Autriche. Mais, j’ai conscience
que, pour une partie de ses citoyens, la France serait devenue, avant tout, un
pays de déclaration des droits.
A mon
sens, la solution serait ailleurs.
En
début d’année 2015, au mois de janvier, je suggérais un autre angle de vue dans
l’article intitulé « La France de
2015 : les leçons d’un drame ». (Cliquer ici)
Concernant
l’intervention militaire française en
Syrie, le 8 septembre dernier, je
sollicitais notre maire et député dans la lettre ouverte suivante :
« Le 8 septembre
2015
Lettre ouverte
Monsieur (...),
Député, maire de (...)
Monsieur le député,
Si l’on croit la presse, un débat au Parlement serait prévu
le 15 septembre 2015 concernant une éventuelle intervention militaire
française en Syrie.
J’ai donc l’honneur de vous interpeller suite à ces récentes
annonces.
Qu’en pensez-vous ?
Sans présumer de mon éventuel avis sur ces sujets, serait-il possible
de rappeler juste un fait ?
Sauf erreur de ma part qu’il conviendrait alors de bien vouloir
excuser, le 28 février 2005, le Parlement s’est réuni en Congrès à
Versailles. L’objet de cette réunion concernait la révision
constitutionnelle préalable à la ratification du traité constitutionnel
européen. Elle a été adoptée par 730 voix contre 66.
Or, quelques mois plus tard, le 29 mai 2005, le référendum
relatif à ce traité établissant une Constitution pour l’Europe a mis en
évidence un décalage entre les
citoyens et leurs représentants. En effet, alors que la majorité des
parlementaires, députés et sénateurs, avaient approuvé le projet, environ 55%
des électeurs l’ont rejeté.
Par ailleurs, ce débat serait-il l’occasion de lister les
véritables causes à l’origine de la situation actuelle ; celle des réfugiés
notamment ?
Vous serait-il possible de relayer ces interrogations ?
Dans l’attente d’une éventuelle réponse de votre bienveillance, et en vous remerciant,
Je vous prie de bien vouloir recevoir, Monsieur le député,
l’expression de mes respectueuses salutations. »
Le
mandat impératif pointerait à l’horizon.
Et comment
qualifier un monde qui laisse des
enfants faire la guerre ?
Les
mots de la chanson du groupe Ska-p
intitulée « niño soldado » - enfant soldat - appellent aussi une attention toute particulière. A voir
tout en lisant et en écoutant. (Cliquer ici)
Pour
le surplus, il y a lieu de rappeler également et notamment cet article publié
en mai 2012 intitulé : « Laïcité
et culture religieuse : quelle place au sein de l’école
publique ? ». (Cliquer ici)
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