« …D’ailleurs
monsieur a un ami Noir, et même un ami Aryen… »
Stromae, Bâtard, Album racine
carrée 2013 (cliquer ici pour écouter la chanson)
Si l’on croit les informations diffusées par différents canaux en
France, le mois d’octobre 2013 aurait consacré la réactivation des thèmes
traitant de la zoologie et de l’origine de l’espèce humaine.
Jeudi 17 octobre 2013, dans l’émission Envoyé Spécial diffusée
sur France 2, dans un photomontage,
une candidate aux futures élections
municipales compare Madame
Christiane TAUBIRA à un singe. Elle aurait été un singe
à l’âge de 18 mois. Et ladite
candidate nous explique notamment ceci : « Elle arrive comme ça, elle débarque comme ça » ; « C’est franchement c’est une sauvage » ; « Un singe ça reste un animal » ;
« Un noir c’est un être
humain » ; « C’est une sauvage », répété à plusieurs
reprises. « A la limite, moi je
préfère la voir dans un arbre après les branches, que de la voir comme ça
au gouvernement, franchement ».
« J’ai des amis qui sont noirs »… nous rassure toutefois cette
candidate…
Mais gardons la banane…
Car selon ANGERSMAG,
quelques jours plus tard, lors de sa visite du vendredi 25 octobre 2013 au palais
de justice d’Angers, Christiane
TAUBIRA est, à nouveau, une cible : « La guenon, mange ta
banane »… Une phrase sortie de la bouche d’un enfant avant d’être
reprise par plusieurs autres enfants participant à une manifestation.
Puis, samedi 09 novembre 2013, le
journal Le Courrier de l’Ouest nous
livre les explications des parents de l’enfant : « Franchement, je suis incapable de vous dire ce qui a pu lui
traverser l’esprit. Elle a dit la guenon
comme elle aurait pu dire la girafe »,
avance-t-il [le père]. A moins que ce ne soit ses lectures de Tintin, avec « ces peaux de banane glissées sous les pieds des personnages
pour les faire trébucher », qui soient remontées à la surface… ».
« Tintin et la girafe » ! Ou pourquoi pas Tintin et :
Le même article du Courrier de
l’Ouest nous fait part également de l’avis du maire noir de Toutlemonde [une commune voisine de Cholet], né au Tchad, Monsieur Jacques BOU : « …Il y a bien des petites railleries
quand, sur le ton de la plaisanterie, certains me disent « vouloir prendre
un café avec un grand noir ».
J’accepte toujours avec un petit blanc…
Il est loin le temps, quand j’étais étudiant, où on me demandait si on vivait
toujours dans les arbres en Afrique. C’était la génération de Tarzan et il y avait le poids de
l’histoire avec la traite des Noirs et la colonisation au XVIIIe et XIXe
siècle… »
« Un café avec un grand noir » ; ou avec « un pain au chocolat français, et un
croissant au beurre »…
Désormais, qui ne connaît pas Cholet,
une ville située à une soixantaine de kilomètres d’Angers ? Cholet, une ville devenue célèbre, y compris à
l’Etranger. Depuis, l’été dernier, elle vit sous l’ombre de Hitler…
Mais, bien avant 2013, souvenons-nous par exemple :
- De la plainte de la Ligue
des Droits de l’Homme de 2010 envoyée au
procureur de la République d’Angers suite aux propos tenus par un député-maire
et transcrits dans un article du journal
Ouest-France ; propos ciblant les gens du voyage :
« On a la trouille de
ces gens-là, ils ont tous les droits ! Je suis prêt à prendre un camion
plein de m… pour le déverser au milieu de leurs caravanes ! (…) Ces gens,
c’est beaucoup d’emmerdes. S’ils choisissent de vivre comme ça, en caravanes et
qu’on fait un effort pour les accueillir, au moins qu’ils aient un peu de
respect. Les caravanes qu’ils ont, avec les Mercedes et les camions pour les
tracter, on ne pourrait pas se les payer. Mais eux, ils en ont les moyens
puisqu’ils n’ont pas de revenus et ne paient pas d’impôts ! Ces caravanes,
elles sont équipées de toilettes, mais ils ne les utilisent pas ».
- De ma réponse à
Monsieur Gilles BOURDOULEIX, député, maire de Cholet et président du conseil de surveillance du
centre hospitalier de Cholet, suite aux propos tenus sur les minorités dans le journal L’EXPRESS du 18 janvier 2012 :
« On se fait dévorer
par des minorités qui veulent
imposer leurs modes de vie, leurs préférences religieuses… La République et la
nation sont menacées. » L’article
poursuit : « Haro sur le halal à la cantine, l’immigration « sociale » ou
l’autoflagellation outrancière… ».
Ma réponse a été publiée par le Courrier
de l’Ouest le 23 janvier 2012 :
Et moi qui pensais que
Christiane TAUBIRA pouvait me venir en aide…
D’ailleurs, le 23 janvier 2013, elle m’a adressé une réponse dans
laquelle je peux lire qu’elle prend « toute
la mesure de la souffrance des victimes de tels faits de harcèlement et discrimination au travail » ; et
qu’elle partage ma « légitime
préoccupation d’assurer leur protection. » Ce même courrier m’informe
que ma « requête a été transmise à
l’autorité judiciaire compétente en la personne du procureur général près la cour d’appel d’Angers. »
Depuis,
plus rien. Un silence assourdissant.
Dans
ma plainte avec constitution de partie civile datée du 16 mai 2009, mon avocat
indique notamment :
« Cet épisode du
guichet a mis en évidence une regrettable différence
de traitement des employés, au sein de l’hôpital, en raison probablement de
leur origine raciale. »
Mais,
ni le Ministère Public dirigée par Madame
Brigitte ANGIBAUD, ni les trois juges d’instruction qui se
sont succédés n’ont jugé utile de poursuivre les auteurs de tels faits.
La chambre de l’instruction, elle, a rendu une
décision signée par Monsieur Michel
BLANC : « aucune iniquité,
dirigée personnellement contre lui [Amine UMLIL, le plaignant], ne peut être relevée. »
Alors, on pourrait dire la
même chose à Christiane TAUBIRA si elle
décide de porter plainte auprès du palais de justice d’Angers : « aucune iniquité, dirigée
personnellement contre vous, ne peut être relevée. » Puisque, si j’ai
bien compris le raisonnement de ladite chambre d’instruction, Christiane TAUBIRA ne serait pas la seule
noire à subir de tels faits…
Mais, on dirait que tout
le monde vient de découvrir un phénomène nouveau…
Alors
que ce dernier frappe violemment nombreux autres citoyens de façon régulière.
Ceux qui subissent en silence. Dans l’indifférence générale. Je veux parler de
ces « sans-droits » de la
soute. A la voix inaudible. A l’encre invisible.
Christiane TAUBIRA l’aurait un peu cherché, diraient certaines langues. Elle combine
trois facteurs. D’abord, elle aurait choisi d’être noire. Ensuite, elle
aurait préféré être une femme. Et en plus, elle aurait
accepté d’occuper une éminente fonction : Garde des sceaux, Ministre de la
justice.
En
2013, une femme noire aux commandes de la République Française serait toujours insupportable
pour certains esprits…
Mais,
pas de panique ! A Angers, par exemple, il suffit de compter le nombre de juges, d’avocats et autres
professionnels de la Justice à la peau bronzée pour être rassuré(e). Agent de sécurité (le vigile) à la porte d’entrée du palais de justice exclu…
La place de Christiane TAUBIRA serait à côté de Rachid…
Une place décrite dans cette photo diffusée, publiquement, sur la
messagerie interne de l’hôpital public
de Cholet :
« Ces bois que l’on dit de justice
Et qui poussent dans les supplices
Et pour meubler le sacrifice
Avec le sapin de service
Cette procédure qui guette
Ceux que la société rejette
Sous prétexte qu’ils n’ont peut-être
Ni Dieu Ni Maître »
Léo Ferré
Christiane TAUBIRA, elle-même, semble
s’étonner de la mollesse des réactions
comparativement aux attaques qui la ciblent. Son angle de vue vient de changer.
Mais, attendons que ces
hautes et belles voix achèvent leur réflexion en se « grattant le cul » !
La haute sphère s’abandonna sans gêne.
Sans réticence. Sans résistance au Régime
de Vichy. Christiane TAUBIRA l’aurait-elle oublié ?
Christiane
TAUBIRA aurait-elle oublié aussi Aimé
Césaire ? Un auteur cher au Président de la République, Monsieur Nicolas SARKOZY notamment.
L’auteur Aimé Césaire, l’homme noir
qui aurait affirmé :
« Oui,
il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches
d’Hitler et de l’Hitlérisme et de révéler au très
distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu’il porte en
lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il vitupère, c’est par manque de
logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le
crime en soi, le crime contre l’Homme, ce n’est que l’humiliation de l’Homme en
soi, c’est le crime contre l’Homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne
relevaient jusqu’ici que les Arabes
d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique…
Entre colonisateur et
colonisé, il n’y a de place que pour
la corvée, l’intimidation, la pression, la police, le vol, le viol, les
cultures obligatoires, le mépris, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie,
des élites décérébrées, des masses avilies… ».
Pour plus d’informations,
lire notamment :
Courrier de mon avocat, Maître Ivan JURASINOVIC, au procureur de la
République d’Angers :
Y’aurait-il des blouses plus blanches que d’autres ? http://analysecitoyenneindependante.blogspot.fr/p/yaurait-il-des-blouses-plus-blanches.html
Messagerie de l’hôpital public : des écrits qui interrogent http://analysecitoyenneindependante.blogspot.fr/p/messagerie-de-lhopital-public-des-ecrits.html
S.O.S. pour Madame Christiane TAUBIRA, Garde des sceaux http://analysecitoyenneindependante.blogspot.fr/2012/10/sos-pour-madame-christiane-taubira.html
Le soutien de « SOS
FONCTIONNAIRE VICTIME » http://analysecitoyenneindependante.blogspot.fr/p/le-soutien-de-sos-fonctionnaire-victime.html
Deux courriers de Maître
Gilbert COLLARD, mon ancien avocat http://analysecitoyenneindependante.blogspot.fr/p/maitre-gilbert-collard-evalue-mes.html
Le Spectre de l’Isotèle : mon premier roman http://analysecitoyenneindependante.blogspot.fr/2013/05/le-spectre-de-lisotele-mon-premier-roman.html
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