En
préambule, rappelons qu’il ne faut jamais arrêter un traitement médicamenteux
sans un avis médical préalable. On parle de « risque ». Il n’est pas
certain que ce risque se produise.
Mes
écritures antérieures mettent en évidence la responsabilité collective dans la
gestion du médicament. Evitons de désigner les laboratoires pharmaceutiques
comme les seuls responsables de la
situation.
En
France, dans le domaine du circuit du médicament, les repères semblent se
perdre.
L’inertie
des autorités sanitaires est souvent publiquement critiquée. Dans ce cas, le « bruit »
se manifeste, grandement.
Mais,
l’action de ces mêmes autorités est parfois, elle aussi, empêchée. Dans cet
autre cas, le silence serait de rigueur.
Années 2010, 2012 et 2013 : Des
décisions de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) remises en
cause par le Conseil d’Etat (CE)
En
France, la plus haute juridiction administrative - le Conseil d’Etat (CE) - est
venue contredire des décisions de l’agence nationale de sécurité du médicament
(ANSM).
En
2012 et en 2013, le CE a suspendu les décisions de l’ANSM qui avaient prononcé
la radiation de plusieurs médicaments de la liste des spécialités
remboursables.
En
2010, le CE a annulé une décision de l’ANSM qui avait suspendu l’autorisation
de mise sur le marché d’un médicament.
Actuellement en 2014 : Des décisions de
l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie (UNCAM) devant le Conseil d’Etat
(CE)
L’union
nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) a souhaité imposer, dès le 1er
novembre 2014, un accord préalable à toute initiation de prescription de
certains médicaments.
La
prise en charge de ces médicaments ciblés est subordonnée à cet accord
préalable du service de contrôle médical des caisses.
Mais, au
moins deux laboratoires pharmaceutiques ont introduit des recours, en urgence
et au fond, auprès du Conseil d’Etat.
Dans
le cadre de la procédure d’urgence (référé), la haute juridiction
administrative a rejeté les demandes de ces deux laboratoires qui réclamaient
la suspension en urgence de la décision de l’UNCAM.
Le
Conseil d’Etat n’a pas encore statué sur le fond (demande d’annulation pour excès
de pouvoir).
Les
décisions de l’UNCAM seront-elles annulées par cette haute juridiction ?
La
réponse sera donnée probablement dans quelques mois.
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