Le
rationnel
Nous sommes le 13 février 2014.
Avec insistance, ma plume m’appelle. Je ne peux lui
résister. A tort ou à raison.
Ma plume me charge d’une mission. Elle me demande de répondre à deux questions bien
précises :
1. Qui peut prétendre devenir le maire de
Cholet ? Qui
« peut » ? A ne pas confondre avec qui « veut » !
Me précise ma plume ;
2. L’actuel député et maire de Cholet, Monsieur Gilles BOURDOULEIX,
sera-t-il « relaxé »
en appel suite à sa condamnation par
les premiers juges, le 23 janvier 2014, pour « apologie
de crime contre l’humanité » ?
Quel défi !
Deux questions en même temps alors que le temps, qui
m’est imparti, est relativement court.
Ma plume est sévère. Elle est sans pitié.
Elle ne tolèrera aucune complaisance de ma part. Elle
m’ordonne d’adopter ma méthode habituelle. Elle souhaite que je reste objectif
et impartial. Elle m’impose une obligation de moyens ; voire de résultat.
Depuis un moment, je ne vote plus. Ma décision est irrévocable
jusqu’à nouvel ordre. Ma pensée et ma plume sont libres et indépendantes. Elles
sont étrangères à toute imprégnation corporatiste et catégorielle.
Jusqu’aux prochaines
élections municipales, et jusqu’au nouveau
procès attendu, je serais donc contraint de vous livrer, régulièrement, mon
analyse sur ces deux points, notamment.
Au fur et à mesure, et si cela m’est possible, plusieurs
textes se succèderont. Des actes. Des épisodes qui constitueront, avec le
temps, un document final. Un mémoire qui sera gravé de façon indélébile.
Ma plume voudrait faire de moi un observateur. Un
commentateur. Un citoyen régulateur de ces élections. Et un baromètre, à ne pas
confondre avec thermomètre, du procès annoncé.
Un métronome.
Un témoin privilégié. Telle est la posture que ma
plume me fait endosser.
Par conséquent, je suis obligé de me constituer « avocat ».
Avant de rédiger ma « plaidoirie ».
Un « avocat » sans la robe noire. Sans la
toge. Aucun bouton. Ni épitoge. Ni fourrure. Ni gants, ni nœud papillon blancs.
Ni hermine.
Juste Amine ; c’est mon prénom.
Vous avez compris. Je ne suis pas juriste.
Je suis juste un citoyen Français. Et notamment
Choletais.
Alors, il vous appartient, si vous le souhaitez, de me
suivre. En consultant ce blog de temps en temps.
Ainsi, vous pourrez découvrir l’évolution de cette
affaire. De cette histoire que je me propose de vous raconter.
Comme cela est la règle, je reste attentif à toute
observation, remarque ou critique, éventuelle qui me permettrait, le cas échéant,
de rectifier telle ou telle réflexion. Et ainsi, améliorer mes écrits.
En cas d’interprétation erronée de ma part d’une telle
ou telle donnée, mes excuses vous sont déjà et préalablement acquises. A l’avance.
Ma prétention serait, peut-être, mal fondée. Je peux
me tromper. Si tel est le cas, qu’on me le démontre alors. Qu’on me le prouve.
Car, la désapprobation aussi générale soit-elle, ne pourrait, à elle seule,
constituer une preuve recevable. D’autant plus si la motivation ne cherche qu’à
fournir une appréciation d’ordre générale en évitant l’indispensable
« descente dans le souterrain ».
Préambule
Monsieur Gilles BOURDOULEIX avait plaidé, en vain, pour
mon départ du centre hospitalier de Cholet dans lequel j’exerce comme
pharmacien praticien hospitalier. Il est également resté, pour le moins,
indifférent au traitement ciblé qui m’est réservé depuis au moins 2005. L’épreuve,
à laquelle je suis soumis, dure depuis huit ans. J’aurais souhaité une
intervention de sa part étant donnée sa fonction de président du conseil de
surveillance (ex. conseil d’administration) de l’hôpital de Cholet.
Aujourd’hui, je n’attends plus rien de lui.
Relevons que Monsieur Gilles BOURDOULEIX n’est pas le
seul à être resté passif. Ses opposants politiques notamment, eux aussi, sont
restés inactifs. Ils sont tous restés immobiles malgré les nombreuses alertes
transmises, à plusieurs reprises, par différents moyens.
Alors, balle au centre.
Par la présente, et de façon préventive, je précise
donc un fait. Je ne cherche nullement à plaire à Monsieur Gilles BOURDOULEIX.
Ni à attirer une quelconque bienveillance tardive de sa part. Et encore moins à
venir « colorer » son équipe. Le même raisonnement s’applique pour
les représentants des autres partis politiques.
Celle et celui qui a pris la peine de me lire dans notamment
Le Spectre de l’Isotèle, mon premier
livre paru en mai 2013, comprendra ce que je veux souligner, et confirmera
certainement mes dires.
Sur certains points, je suis le premier à réagir face
à Monsieur Gilles BOURDOULEIX. Je le contredis lorsque je l’estime nécessaire.
Mes réflexions sont axées sur un sujet. Elles ne
ciblent jamais la personne. Elles sont toujours motivées, de façon objective.
Les éléments de mon argumentation sont vérifiables. Ma démonstration est
mécanique. Mes preuves sont indépendantes et règlementaires en tout premier
lieu.
Mon adversaire, à ne pas confondre avec ennemi, ne me
répond jamais directement et de façon parallèle. Le silence vaudrait notamment approbation.
A moins que l’absence de réponse ne reflète une forme de mépris envers l’interlocuteur
qui nous interpelle. Un refus de communication déconsidère l’échange. Et nuit à
la relation.
Ma démarche n’a donc pas pour objectif premier d’être
en faveur de Monsieur Gilles BOURDOULEIX. Il serait illusoire de l’imaginer.
Mais, il serait tout aussi vain de vouloir tenter de
me faire croire que Monsieur Gilles BOURDOULEIX serait responsable de tous les
dossiers. Et de tous les maux de notre territoire. Eu égard notamment aux
nombreuses délégations de responsabilités et aux différents niveaux
hiérarchiques existants.
Je me constitue donc « avocat ».
Mon « client » n’est pas Gilles BOURDOULEIX.
Je le répète.
Je tente de défendre un principe.
Je souhaite la victoire du Droit. Et la manifestation
de la vérité.
Premier
acte
La tension est devenue palpable à Cholet, une ville
française située dans le département du Maine-Et-Loire (49). Ce dernier fait
partie de la région Pays de La Loire.
Cette ambiance pesante s’intensifie de jour en jour à
l’approche des élections municipales prévues le mois de mars prochain.
Quasiment chaque jour, la presse alimente ce climat.
Elle tente de jouer son rôle. Des textes, ou des extraits de ces derniers, sont
régulièrement proposés aux lecteurs. Aux futurs électeurs.
Le contenu de ces documents est soumis à
l’appréciation des citoyens qui seront appelés à voter le jour « J ».
Celui qui est déjà fixé.
De façon non assidue, je lis ces articles de presse en
cherchant des points susceptibles de m’intéresser. De me faire changer d’avis.
De me ramener vers l’urne que je n’envisage plus de fréquenter pour l’instant ; comme je vous le disais précédemment.
Je tente de localiser un projet censé développer la
prise en charge d’un grave dysfonctionnement constaté et signalé.
J’essaie d’identifier une prise en considération d’une
de nos véritables préoccupations. D’un de nos besoins vitaux et non d’estime.
Mais, aucun programme ne juge utile de nous présenter,
au moins un dossier sérieux, avec les trois déterminants habituels
indispensables à la conduite d’un projet : les Hommes, les délais et les
coûts.
Non, je ne trouve rien. Absolument rien. Rien de rien.
Excepté ces incompréhensibles écrits qui inondent nos
boîtes aux lettres. Une encre décalée qui nous invite à voter pour tel ou tel
candidat. Qui nous promet simultanément le jour et la nuit. Ce que la Droite
doit à la Gauche. Ce que la Gauche doit à la Droite.
Non, je ne ressens que le vent. Un vent fort capable
de labourer la surface d’un océan.
Un vent qui me percute en traversant la vacuité de ces
soi-disant propositions d’améliorations. Celles-ci se résument, en réalité, à
une liste d’idées, sans liant, qui se succèdent. Telle une liste de course.
Celle-ci est tout de même embellie par des moyens et
artéfacts d’imprimerie. Sans oublier la photo du candidat, dit « tête de
liste ». Un candidat qui, souvent, sourit.
Le contenu de ces articles de presse n’est pas sans
intérêt. Il nous informe. Il nous prévient. Il nous alerte. La lecture de ces
lignes met en évidence des méthodes qui pourraient être qualifiées de
« crêpages de chignons ». De « jappements ».
« Hurlement des loups » et « aboiements
des chiens » serait le titre de la rubrique que je pourrais proposer si j’étais
journaliste. Un coin du journal qui serait réservé aux échanges enregistrés.
Les communiqués de presse pleuvent. Des conditions
météorologiques prévus et attendus. L’atmosphère politique est plus facilement prévisible
que les caprices naturels. La saison électorale se distingue par la constance
de son climat. Pas forcément plaisant. Son odeur serait nauséabonde.
A Cholet, la qualité des échanges lors des séances du conseil
municipal n’auraient pas toujours été du niveau escompté. Cette qualité serait
comparable à celle d’une réunion Tupperware®. Mais, depuis peu, le débat semble
avoir pris une autre direction. Elle est fléchée vers le bas. Une ligne qui
consacrerait une dimension de bas niveau.
Presque tous les candidats tirent dans le même sens.
Leur cible serait déjà identifiée. Elle serait matérialisée par l’équipe
actuelle sortante. Ou plutôt par Monsieur Gilles BOURDOULEIX, l’actuel député
et maire de Cholet. Un personnage qu’on ne présente plus.
Mais dans toutes ses formes, l’excès signe, presque
mécaniquement, la bêtise.
La démesure est l’empreinte de l’incapacité, de l’ignorance
et de l’incompétence.
Depuis un certain temps, j’assiste à ce que certains
pourraient considérer comme une exécution politique de Monsieur Gilles
BOURDOULEIX. A vrai dire, ce point ne me heurte pas outre mesure. Ce n’est
point mon affaire.
Mon étonnement réside dans la méthode déployée.
Celle-ci nous considèrerait tous, nous citoyens Français et Choletais
notamment, comme des personnes vulnérables. Et par conséquent, influençables.
Idiotes. Stupides.
Un vilain moyen qui laisserait supposer que nous
sommes tous dénués de toute faculté de réflexion sur un sujet donné. De toute
capacité de recherche de sources valides. De toute volonté d’analyse et
d’interprétations des différentes données disponibles. De toute possibilité d’appréciation
de la qualité dudit moyen qui nous est soumis.
Un tel procédé serait irrespectueux envers le citoyen.
De nombreux exemples, disponibles, démontrent le
bien-fondé de ma prétention. Je ne manquerai d’ailleurs pas de vous en citer
quelques-uns tout au long de ma « plaidoirie ».
Le mot aurait circulé. Un seul mot d’ordre : il
faudrait « abattre » administrativement, politiquement, Monsieur Gilles
BOURDOULEIX.
L’intention serait palpable.
Le dernier Jour du Condamné semble approcher.
Dans « Le
dernier Jour d’un Condamné », Victor Hugo, lui, soutient :
« De
deux choses l’une :
Ou l’homme
que vous frappez est sans famille, sans parents, sans adhérents dans ce monde.
Et dans ce cas, il n’a reçu ni éducation, ni instruction, ni soins pour son
esprit, ni soins pour son cœur ; et alors de quel droit tuez-vous ce
misérable orphelin ? Vous le punissez de ce que son enfance a rampé sur le
sol sans tige et sans tuteur ! Vous lui imputez à forfait l’isolement où
vous l’avez laissé ! De son malheur vous faites son crime ! Personne
ne lui a appris à savoir ce qu’il faisait. Cet homme ignore. Sa faute est à sa
destinée, non à lui. Vous frappez un innocent.
Ou cet homme
a une famille ; et alors croyez-vous que le coup dont vous l’égorgez ne
blesse que lui seul ? Que son père, que sa mère, que ses enfants, n’en
saigneront pas ? Non. En le tuant, vous décapitez toute sa famille. Et ici
encore vous frappez des innocents. ».
Dans un sens comme dans l’autre, la tactique qui
consisterait à « sortir des dossiers », connus pourtant depuis de
nombreuses années, juste avant des élections fait des auteurs d’une telle
stratégie des complices des faits qu’ils dénoncent, tardivement.
« Vous
lui imputez à forfait l’isolement où vous l’avez laissé ! » a dit Victor Hugo.
Le condamné serait, peut-être, comme un grand enfant.
Il aurait besoin d’un recadrage ferme et immédiat.
Ne pas agir, en temps réel, tout de suite, revient à
laisser le problème s’enliser, et la situation s’aggraver et pourrir. Ce qui
nuit au bon fonctionnement des institutions fondamentales de l’Etat. Cela
contrevient à la préservation de l’intérêt public. Et compromet la qualité et
la sécurité du service rendu à l’usager. Quant au coût d'une telle inertie... Efficience, dites-vous ?
Cette méthode est pour le moins critiquable,
contestable, voire détestable eu égard également aux termes notamment de
l’article 40 du Code de procédure pénale selon lequel « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire
qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou
d’un délit est tenu d’en donner avis sans
délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous
les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs. ».
Des vertus qui se manifestent la veille d’une
élection.
Quelques indignations d’accompagnement.
Des réactions tardives. Sélectives. Opportunistes.
Tentatives de récupérations de quelques prébendes
électorales.
De la tentation grégaire.
Les opposants politiques à Monsieur Gilles
BOURDOULEIX, notamment, ont-ils alerté le procureur de la République ? Si
oui, quand ?
L’ont-ils fait tout de suite ? Dès le constat de
telle ou telle anomalie et distorsion ? Ou à l’approche des
élections ?
Deuxième
acte
Le 05 février 2014, dans un article publié par le
Courrier de l’Ouest et intitulé « Elus liés au promoteur : recours…
[du candidat centriste aux élections municipales] », je lis notamment
ceci :
« … [ce
candidat centriste], tête de liste de « Cholet
pour tous » aux prochaines élections municipales, s’est dit hier
« stupéfait » par les révélations du Courrier de l’Ouest…
« Pourquoi une telle association, où est l’éthique ? Comment une
collectivité peut-elle travailler sereinement quand il y a une collaboration
aussi étroite entre des élus et un promoteur privé… ? » s’interroge
le candidat centriste… ».
Cet article poursuit :
« …Comment
le maire de Cholet pouvait-il
ne pas être au courant sachant qu’en 2009, M. (…) s’était abstenu pour des
raisons personnelles lors du vote d’une délibération ? A cette époque, ça aurait dû déjà interpeller le maire
qui aurait dû s’inquiéter de ces raisons personnelles ! » tempête… [ce
candidat centriste]… ».
Or, de façon similaire, une autre question aurait été possible.
Et aurait mérité d’être posée par ce même « candidat centriste » :
« Comment
les partis d’opposition [aussi]
pouvaient-ils ne pas être au courant sachant qu’en 2009, M. (…) s’était abstenu
pour des raisons personnelles lors du vote d’une délibération ? A cette
époque, ça aurait dû déjà interpeller
[aussi] les
partis d’opposition qui auraient dû s’inquiéter de ces raisons
personnelles ! »
Constatons donc que le reproche n’est dirigé qu’envers
le « maire de Cholet ».
Une autre question m’interpelle : ce « candidat centriste »
n’aurait-il pas appartenu à l’équipe de ce maire ?
Le même maire qu’il cible actuellement.
Marcus Junius
Brutus Caepio qui tenterait le coup
en direction de son père Jules César…
Ce dernier pourrait lui rétorquer : « Tu quoque mi fili » (Toi
aussi, mon fils !)…
Selon cet article de presse, ce « candidat centriste » nous fait une « promesse » dont voici le contenu : « Une fois élus, on mettra en place une
commission d’éthique et de déontologie pour éviter tout conflit
d’intérêt. ».
Certains pourraient répliquer en disant que pour
enterrer un problème, le meilleur moyen serait de créer une commission.
Celle-ci serait composée d’Hommes (femmes et hommes).
Or, un conflit d’intérêt ne serait-il pas directement
lié à la nature intrinsèque d’un tel ou tel individu ?
L’éthique serait à la mode.
Mais, « Etre
dans le vent serait le rêve d’une feuille morte. » Dit un philosophe.
Brusquement, de l’« éthique » de la soumission
et de l’endoctrinement naîtrait l’éthique de la responsabilité.
Selon le comité consultatif national d’éthique, « l’éthique n’est pas contemplative.
Elle est l’exercice d’une morale active, en quête d’un point d’équilibre entre
la compassion et la raison. ».
Troisième
acte
La Santé est un bien précieux.
Tel est le sujet que je propose aux différents
candidats au poste du maire de Cholet.
Une épreuve pratique, concrète et réelle.
Il ne s’agit pas d’une question théorique.
Lisons le sujet. Et la solution se dessinera
spontanément. Il n’y aura aucune hésitation possible. Les candidats seront
condamnés à l’action collective. Et dans la même direction.
Ils seront obligés d’intégrer leurs apparentes
divergences dans une action synergique et dynamique. Urgente.
Car, le centre hospitalier de Cholet, qualifié par
certains de « premier employeur de la ville », en a vraiment besoin.
Une aide nécessaire est attendue. Une intervention vitale.
Auriez-vous un autre bien qui serait plus important
que la Santé ?
L’hôpital public contribue à la préservation de cette
Santé.
Sa mission est définie par voies législative,
règlementaire et normative.
Son rôle pourrait se résumer en trois mots :
« Prévenir » ; « Soigner » ; et tenter de
« Guérir ». Soit « P.S.G. ».
Mais, actuellement et depuis quelques années, on
dirait qu’en l’absence notamment de personnes malades, l’hôpital public ne pourrait plus subvenir
à ses besoins de fonctionnement.
Ce dernier doit être normal, optimisé, sécurisé
24h/24h, chaque jour de l’année.
On dirait que certaines maladies, dites rentables,
seraient devenues le meilleur traitement
d’un hôpital atteint, lui, d’une pathologie silencieuse, perverse, sournoise, et
contagieuse.
Pour vivre, l’hôpital public a besoin d’une perfusion continue d’euros. Ce
traitement est fabriqué à partir de la
maladie humaine.
Sans maladie
humaine, l’hôpital public pourrait mourir.
Etonnante équation !
Or, sans hôpital public, l’Homme pourrait mourir.
Alors que l’hôpital public est censé soigner tout
patient ; on dirait que ce sont certains patients, considérés comme
« juteux », qui soigneraient l’hôpital public.
Sil€nc€
Hôpital !
L’une des victimes d’une telle équation est le directeur d’un hôpital public. Sa
carrière professionnelle serait dépendante des « sous »… Ce
qui n’est pas le cas des praticiens hospitaliers notamment, et en particulier
les médecins et pharmaciens.
Je vais vous raconter une histoire vécue. Elle
pourrait avoir comme titre : « Les sous de la Réanimation : la
vie, le patron et le chiffre d’affaires. » :
« Vendredi 02 mai 2008, un médecin chef de
service de réanimation reçoit un
courrier de la direction de l’hôpital. Le directeur lui reproche les « mauvais
résultats financiers » auquel le service de réanimation aurait
contribué ! Le directeur lui demande donc des comptes :
-
« Je viens
de prendre connaissance de la valorisation des séjours… pour la période du
premier trimestre 2008 (copie jointe en annexe : Comparaison pluriannuelle
du chiffre
d’affaires par semaine sur l’année 2006, 2007, 2008)… Ces résultats
m’ont beaucoup surpris eu égard aux mêmes périodes de 2006 et 2007.
Cette évolution est inquiétante. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir me
faire part de votre analyse de cette situation qui contribue à alimenter les mauvais
résultats financiers de l’établissement. »
Une confirmation de ce que je vous disais.
D’une certaine manière, le directeur semble reprocher
à ce médecin de ne pas avoir rempli, suffisamment, le service de
réanimation qu’il dirige.
Ce médecin n’aurait pas recruté assez de patients
en réanimation !
Pas assez de « clients »…
Et par conséquent, il n’aurait pas « vendu »
assez de soins « rentables » !
D’où ces « mauvais
résultats financiers ».
Désespéré, mis au pied du mur, ce collègue se souvient
d’un éditorial que j’ai écrit. Un
éditorial qui a été publié, en septembre 2006, dans une revue nationale avec
comité de lecture : « Le Pharmacien Hospitalier ». Son titre
est : « L’hôpital public
est-il soluble dans le marketing ? »…
Deux années plus tard, en 2008, cet éditorial a été
référencé dans une autre publication d’un confrère juste à côté de « l’avis n°101 du comité national
d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé ». Ce dernier est
intitulé : « Santé, éthique et
argent : les enjeux éthiques de la contrainte budgétaire sur les dépenses
de santé en milieu hospitalier. ».
Avec ce collègue réanimateur, nous prenons donc soins
de discuter des éléments de réponse qu’il conviendrait d’adresser à la
direction.
Quelques jours plus tard, dimanche 18 mai 2008, ce
collègue m’écrit :
- « Bonjour,
Ci-joint copie de la lettre
que j’envoie au directeur.
Merci pour tes
conseils. »
Ce collègue n’a pas osé
inclure, au contenu de cette lettre de réponse, la question suivante que je lui
ai suggérée de poser au demandeur :
- « Le service de réanimation pourrait-il disposer
d’un budget publicitaire ? Et de quelle taille ? ».
La direction parle de « chiffre d’affaires » !
Mais, dans un hôpital public,
pourrait-on adopter une position commerciale et sur quels
critères ?
Dans sa démarche, le
directeur était aidé par deux médecins.
Le premier médecin est le
chef de service de Pédiatrie, et Président de la commission médicale d’établissement.
C’est ce médecin qui n’a pas hésité à plaider pour la construction du nouveau
pavillon « femmes-parents-enfants » (Cf. mon article du 29
janvier 2014 cité ci-dessous).
Le second médecin est
responsable du D.I.M. (département d’information médicale). Celui qui « compte »
l’activité de l’hôpital pour la transformer en « sous »…
Ces médecins auraient dû éclairer le directeur. Ils
auraient dû expliquer à ce dernier le
décalage de sa demande avec les missions
de ce service de soins qui accueille des patients fragiles. Entre
la vie et la mort.
Ce n’est pas une option. Mais
bien leur mission. Leur devoir.
Mais, « Savez-vous ce que disent les arbres lorsque la hache entre dans
la forêt ? Regardez : le manche est l’un des nôtres. ».
Galien, Hippocrate : Réveillez-vous !
Fin de l’histoire. ».
Le
fonctionnement du centre hospitalier de Cholet devrait intéresser notamment
toute équipe prétendant à la mairie de Cholet.
D’autant plus que l’élu pourrait être propulsé à la
présidence du conseil de surveillance (ex. conseil d’administration) de cet
hôpital.
Pour comprendre la situation de l’hôpital de Cholet,
il vous faudrait lire tous mes écrits dont certains sont proposés dans ce blog.
Le 29 janvier 2014, j’ai soumis un article intitulé « Centre hospitalier de Cholet :
les « raisons » d’un délabrement annoncé… Et lorsque Monsieur Gilles
BOURDOULEIX qualifie de « Fascistes » des membres du personnel de
l’hôpital… ». (Cliquer ici)
La lecture de cet article est conseillée.
Quelques jours plus tard, je découvre un article
publié le 03 février 2014 par le Courrier de l’Ouest. Son titre est : « Politique.
« Gérer une ville ne s’improvise pas, l’honnêteté intellectuelle non
plus. ». Son contenu me permet de lire cette phrase :
« …tête
de la liste aux élections municipales « Un
nouvel élan pour Cholet », réagit… souligne que « l’hôpital de Cholet perd régulièrement de
sa substance sans que la municipalité ne s’en émeuve beaucoup.
… ».
Là encore, je ne peux que m’étonner de cette réaction
de cet autre parti politique. Une soudaine
réaction. A quelques semaines des
élections municipales, notamment.
Ce parti politique, comme les autres partis,
n’aurait-il pas été informé, depuis longtemps et par différents moyens, du
risque encouru par l’hôpital de Cholet ?
Que celle ou celui qui ose aujourd’hui affirmer
qu’elle (il) n’aurait pas été informé(e) de longue date, de l’effritement
progressif auquel est confronté depuis de nombreuses années le centre
hospitalier de Cholet, lève la main ! ?
Le dossier de l’hôpital public de Cholet est un
véritable sujet.
« Qui ne dit mot consent » !
Le silence ne vaudrait-il pas caution ?
L’inertie ne serait-elle pas le symptôme de l’approbation et de l’indifférence ?
Quel est le nombre de séances du conseil municipal qui ont eu lieu depuis au moins 2005 ? Date
à laquelle certains individus semblaient avoir commencé à engager l’hôpital de
Cholet dans la voie du déclin…
A minima, ce parti politique, et les autres, auraient-ils jugé
utile d’inscrire à l’ordre du jour
d’un conseil municipal le point suivant : « Que faire suite aux nombreuses alertes, concernant l’hôpital
public de Cholet, qui ont été reçues à plusieurs reprises et de différentes
façons ? » ?
Dans une démocratie, quel est le rôle d’un parti
politique dit d’« opposition » ?
Les partis politiques n’auraient-ils pas contemplé, et
sans bouger, la chute progressive de ce bien
public commun ?
Leur désintérêt
envers l’hôpital de Cholet, que certains qualifient pourtant comme le
« premier employeur » de la ville, n’aurait-il pas été déjà remarqué
par de nombreux Choletais ?
Pourquoi ce brusque « réveil » ?
Comment motiver cette brutale « rupture de
somnolence » et cette attention inattendue et imprévue ?
Alors, je pourrais répondre à ce parti politique par
la même phrase avec une nuance près :
« L’hôpital de Cholet perd
régulièrement de sa substance [a déjà perdu cette substance ?] sans
qu’aucun responsable politique ne s’en émeuve beaucoup. ».
La parole de ce parti politique arrive un peu tard, à
mon avis.
Une dénonciation tardive ne serait-elle pas l’aveu
d’une responsabilité partagée ? D’une complicité ?
Cette réaction, enregistrée par voie de presse dans le mois précédent les élections
municipales, ne serait-elle pas le témoin d’une indignation opportuniste ?
Certains pourraient qualifier une telle démarche de tentative de récupération politique.
Elle pourrait jeter le doute sur cette méthode et sur la réelle intention de ses auteurs.
Ces derniers seraient-ils réellement attachés à la sauvegarde de l’intérêt général et
celui du citoyen, patient, usager du service public
hospitalier notamment ?
Ou chercheraient-ils simplement à utiliser, et à la
dernière minute, ce dossier concernant l’hôpital de Cholet, un vrai sujet, pour
servir leurs ambitions personnelles ?
Il ne suffit pas de « s’émouvoir ».
Le constat
appelle une action.
Or, encore une fois, je ne peux que
m’interroger ; eu égard à la vacuité
des programmes qui nous sont proposés sur
ce point, plus précisément.
Comme le mentionne si bien le titre de cet article du
Courrier de l’Ouest, je confirme donc que « Gérer
une ville ne s’improvise pas, [et]
l’honnêteté intellectuelle non plus. ».
Qu’on nous épargne ces vertus qui se manifestent la
veille des élections. Qu’on nous préserve de ces manœuvres. Qu’on nous protège.
Depuis septembre 2012, un nouveau directeur est
nommé au centre hospitalier de Cholet.
Ce nouveau directeur a donc hérité d’une situation
inqualifiable. Ses préoccupations premières seraient centrées sur la recherche de « sous »…
Ses multiples écrits mettent en évidence ce fait. Peut-être son désarroi.
Ce directeur
aurait besoin d’un soutien urgent.
Alors, que
pourrait faire un candidat prétendant à devenir le maire de Cholet ; et
peut-être, le président du conseil de surveillance du centre hospitalier de
Cholet ?
« Moi Président » ; « Moi, Maire de Cholet »,
j’ai déjà une idée.
D’autant plus que ce nouveau directeur nous a
confirmé, pas plus tard que janvier 2014,
que :
« Les tensions budgétaires déjà perceptibles
en 2012 se sont renforcées en 2013…
Compte tenu du ralentissement de
l’activité, la situation budgétaire
de l’établissement s’est sensiblement dégradée
en 2013. Ce déficit pour l’ensemble
des budgets est de plus de 1,6 millions
d’euros contre 1 million d’euros en 2012. ».
« Moi Président » ; « Moi, Maire de Cholet »,
je n’hésiterais pas une seconde à tirer
les conclusions qui s’imposent face
à un tel constat.
Je commencerais par interpeller, voire enjoindre à, l’organe compétent, et notamment l’agence régionale de santé, de prendre toutes les mesures propres à satisfaire
aux obligations découlant de cette mission attribuée à un hôpital public.
L’agence régionale de santé a soutenu la politique
de l’ancienne
direction. Politique qui a conduit à la situation actuelle subie par le centre hospitalier de
Cholet.
Il appartiendrait donc à cette même agence régionale
de santé de bien vouloir soutenir, également, le nouveau directeur
de l’hôpital de Cholet.
Par exemple, et de façon non exhaustive, l’agence régionale de santé pourrait
commencer à accorder à l’hôpital de
Cholet la somme d’euros nécessaire
au rétablissement immédiat de son équilibre budgétaire. Et autres…
Une petite bouffée d’oxygène !
Enfin, celle et celui qui a lu « Médicament : recadrage – Sans ton
pharmacien, t’es mort ! », mon deuxième livre paru en septembre
2013, se souviendra de son contenu. Et notamment celui des dispositions de :
- l’article R.
4235-18 du code de déontologie des
pharmaciens consacré par le code de la santé publique selon lesquelles « le
pharmacien ne doit se soumettre à aucune contrainte financière,
commerciale, technique ou morale, de quelque nature que ce soit, qui serait
susceptible de porter atteinte à son indépendance
dans l’exercice de sa profession, notamment à l’occasion de la conclusion de
contrats, conventions ou avenants à objet professionnel. » ;
- l’article R.
4127-5 du code de déontologie
médicale consacré par le code de la santé publique selon lesquelles « le
médecin ne peut aliéner son indépendance
professionnelle sous quelque forme que ce soit. » ;
- Etc.
On ne saurait réduire un directeur d’un hôpital public à
une « courroie
de transmission » d’une « pression d’euros ». Qu’il
répercute sur les soignants.
Car, à cause d’un aveuglement
et d’une surdité constants, ces soignants finissent par prendre la fuite…
Laissant ainsi leur place à
ceux qualifiés de « mercenaires », et à leurs « magots de
maharadjah »…
A moins que cela ne soit le but
recherché ?
Une requête urgente devrait donc être envoyée à notamment l’agence régionale de
santé. Ce document prendrait la forme d’une réclamation préalable. Il serait signé par tous les candidats prétendant à la mairie de
Cholet. En envisageant d’adresser, peut-être, une copie de cette demande à
Madame la Ministre des affaires sociales et de la santé.
Telle est l’épreuve pratique
que je propose à ces candidats.
Quatrième
acte
« Au cœur de Cholet, Cholet au cœur ;
1995-2014 avec Cholet Passion » est
le titre du document de 44 pages que je trouve dans ma boîte aux lettres.
Je n’ai pas le temps de le lire en entier.
Mais, la page 8 attire mon attention.
Et plus particulièrement son paragraphe intitulé « Apporter
une santé de proximité via le Centre Hospitalier de Cholet ».
Ma lecture rapide m’arrête à ces quelques lignes.
Dans le contenu de ce texte, je suis surpris de ne
voir aucune référence à l’ambitieux et nouveau pavillon dit « femmes-parents-enfants ».
Je veux parler de ce pavillon cité dans mon article du
29 janvier 2014. Un document dont le titre est :
« Centre
hospitalier de Cholet : les « raisons » d’un délabrement annoncé…
Et lorsque Monsieur Gilles BOURDOULEIX qualifie de « Fascistes » des
membres du personnel de l’hôpital… » (Cliquer ici pour le lire)
Aurais-je mal lu ?
Il est vrai que je ne peux parcourir, rigoureusement,
toutes les pages de ce document.
Est-ce le seul paragraphe qui est consacré à l’hôpital
public de Cholet ?
Ce dernier est pourtant qualifié par certains comme
étant « le premier employeur de la
ville ».
Etonnant !
Je ne pense pas me tromper beaucoup en disant qu’un
bilan ne saurait se réduire à lister une partie
de la structure.
De même, un bilan ne pourrait contenir que des points positifs. Il est censé relater les
points négatifs aussi. Les dysfonctionnements.
Les écarts…
Car, reconnaître ces derniers revient à mettre en
place des actions correctives et surtout préventives. En toute transparence.
Cela revient à apprendre par l'erreur.
Et, que penser de cette analyse rappelée dans le « troisième
acte » (cf. ci-dessus) :
« …tête
de la liste aux élections municipales « Un
nouvel élan pour Cholet », réagit… souligne que « l’hôpital de Cholet perd régulièrement de sa
substance sans que la municipalité ne s’en émeuve beaucoup. … ».
Le parti Cholet
Passion est contredit par le parti Un
nouvel élan pour Cholet.
Quel est le constat effectué par les autres partis
politiques sur ce point ?
Enfin, à elle seule, la structure ne fait pas la
fonction.
Cinquième
acte
A suivre dans un prochain épisode…
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